Publicité R▼
⇨ voir la définition de Wikipedia
Publicité ▼
Vous pouvez participer à l'enrichissement du dictionnaire et proposer vos propres définitions pour ce mot ou un autre.
Inscription possible avec votre compte Facebook
Wikipedia
Depuis ses origines, la franc-maçonnerie utilise le mot « régulier » comme synonyme de « légitime[1] », le terme français venant du mot anglais « regular » qui signifie dans ce contexte « normal », « standard », « ordinaire » ou « habituel[2] ».
C'est pourquoi toutes les obédiences maçonniques se considèrent elles-mêmes comme « régulières[3] » dans les querelles qui les opposent sur la question de la régularité maçonnique, laquelle trouve son origine dans la nécessité, pour chacune d'entre elles, de définir à quelles conditions elle peut reconnaître les autres comme légitimes, exemptes de déviations graves et authentiquement maçonniques.
Dans de nombreuses obédiences, ces conditions prennent souvent la forme de listes de « Basic Principles », de « landmarks » ou de « règles » marquant les limites au-delà desquelles la pratique maçonnique d'une autre obédience sera considérée par elles comme déviante et inauthentique.
Sommaire |
Les discussions concernant ces règles de légitimité sont très variées et complexes. Du point de vue strictement historique, on notera d'ailleurs que la question de la régularité ne commence à se poser que lorsque deux tendances (aujourd'hui : deux obédiences) au moins se discernent ; tant qu'il n'en existe qu'une celle-ci se considère évidemment comme régulière. C'est le cas lorsque la tendance qui émerge en 1717 à Londres, vient concurrencer la plus ancienne formée au XVIIe siècle sous l'influence des partisans de la dynastie des Stuarts[4]. Alors, en écho d'un clivage politique, apparaît la première querelle de régularité, au sens où les francs-maçons se réclamant de Londres (Hanovriens), contestent les autres (Jacobites), et réciproquement. Cette opposition est vite observable en France où l'on épouse plutôt la cause jacobite, car en 1737 un magistrat d'Epernay souvent en séjour à Paris, Philippe-Valentin Bertin du Rocheret, qualifie sa loge de "plus régulière de France", ayant été constituée par le grand maître jacobite de l'époque, le comte Charles Radcliffe of Derwentwater[5]. Toutefois, en analyse contemporaine quelques thèmes sont prédominants et deux groupes principaux sont en présence:
À quelques nuances près, les obédiences du premier groupe exigent:
Elles se dénomment le plus souvent elles-mêmes « régulières », c'est-à-dire « légitimes » par opposition aux autres qu'elles jugent « irrégulières ». Elles appartiennent presque toutes au groupe des obédiences reconnues par la Grande Loge unie d'Angleterre.
La conférence des grands-maîtres d'Amérique et du Canada a créé en 1951 la "Commission on Information for Recognition" qui évalue la régularité des obédiences du monde entier en fonction de 3 critères:
Cette commission échange des informations avec toutes les obédiences régulières du monde.
À quelques nuances près, les obédiences du second groupe rejettent les exigences du premier groupe et de plus, contrairement à lui:
Elles se dénomment souvent elles-mêmes « libérales[8] » ou « adogmatiques », par opposition aux autres, qu'elles jugent « dogmatiques ». Elles appartiennent souvent au groupe des obédiences reconnues par le Grand Orient de France et/ou par le CLIPSAS.
Il existe également d'assez nombreuses obédiences dont les caractéristiques ne permettent de les classer dans aucun de ces deux groupes.
Le débat est souvent compliqué par des questions sémantiques:
La question de la régularité est parfois confondue avec celle de la reconnaissance mutuelle entre obédiences bien qu'elle en soit distincte aux yeux des spécialistes[1]:
En effet, pour prendre un exemple, telle obédience admettra que telle autre obédience a une pratique maçonnique qui est en tous points conforme à ses propres conceptions, "landmarks" (éventuellement récents) ou "critères de régularité" (supposés inchangés depuis les Anciens Devoirs), mais ne lui accordera cependant pas sa "reconnaissance" pour d'autres raisons.
Dans l'histoire récente, on a vu ainsi des obédiences refuser ou retirer leur "reconnaissance" à d'autres:
La reconnaissance d'une obédience par une autre conditionne presque toujours la possibilité de visites mutuelles en loge, même si, dans la pratique, les interdictions théoriques de visites mutuelles sont parfois contournées.
Par ailleurs, il n'est pas rare que des obédiences maçonniques qui ne se reconnaissent pas mutuellement puissent avoir néanmoins des relations de coopération mutuelles en des occasions particulières, par exemple pour partager des locaux ou pour organiser des expositions muséologiques.
Si le concept assez large et complexe de « régularité maçonnique » est relativement récent, l'adjectif « régulières » (en anglais « regular ») dans l'expression « loges régulières » apparaît dès les premiers conflits évoqués ci-dessus entre francs-maçons hanovriens et francs-maçons jacobites. On l'emploie pour distinguer les loges que l'on juge comme étant d'origine légitime, des autres, jugées illégitimes par le locuteur[9], étant entendu que la notion "d'origine" appelle elle-même une discussion. De fait, en dépit des exhortations à la neutralité politique, ni les partisans des Stuarts, précurseurs des loges européennes, ni leurs rivaux Hanovriens ne peuvent s'empêcher de concevoir leurs propres activités en référence au(x) souverain(x) dont ils se considèrent les sujets. Pour les uns ou les autres il n'y a légitimité d'une loge, donc régularité, que si elle a été reconnue (constituée) dans l'espace où ils sont dominants. À cet égard, il ne faut jamais oublier qu'en 1688-1689, la révolution qui se produit en Angleterre est à l'origine du clivage entre ces deux factions britanniques. Les partisans des Stuarts sont chassés de Grande-Bretagne et viennent se réfugier en France à la suite de leur roi Jacques II (d'où le qualificatif de Jacobites), et ce sont eux qui marquent de leur empreinte la franc-maçonnerie française. Leur influence persistera nettement jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, voire jusqu'en 1766 qui voit la disparition à Rome de Jacques III, fils de Jacques II. Ce qui n'est évidemment pas le cas de leurs vainqueurs qui, après la disparition de Guillaume d'Orange, puis l'intermède du règne d'Anne Stuart, épousent en 1714 la cause de George Ier de Hanovre et de son fils George II[10].
Pour certains, qui jugent plutôt le fonctionnement d'une loge ou d'une obédience en interne, sans considération politique, le mot doit être davantage compris dans le sens anglais ("regular", c’est-à-dire "normal") que par rapport à l'idée d'une règle au sens latin des ordres monastiques. Dans ce cas, il recouvre une notion beaucoup plus ancienne qui n'est pas exactement superposable à celle des landmarks, puisqu'elle fait référence aux "Anciens Devoirs", c’est-à-dire aux anciennes règles de métier des corporations de maçons. Or ces règles:
La plupart des obédiences se sont par la suite plus ou moins accordées au fil du temps sur un ensemble de règles, formulées de manière suffisamment souple, et parfois dénommées « critères de régularité ». On est ainsi passé d'une qualification (loges dites « régulières »), basée sur un simple jugement de valeur exprimé comme tel, à la recherche d'un concept articulé autour de critères objectifs: la « régularité maçonnique ».
La question de la régularité prend une dimension nouvelle en 1877, avec la résolution passée par le Conseil Suprême de la loge d'Angleterre qui interdit toute alliance, ou relation maçonnique avec le Grand Orient de France, au motif que ce dernier ne requiert plus de profession de foi dans l'existence de Dieu de la part de ses candidats à l'admission[11].
De nos jours, les obédiences du courant "principal" s'accordent généralement soit sur la liste de critères promulguée par la Grande Loge Unie d'Angleterre, dans sa version de 1929 ou dans celle, légèrement différente, de 1989, soit sur la base des trois principaux landmarks formulés par les Grandes Loges des États-Unis dans les années 1950.
D'autres obédiences, tout en accordant une grande importance à cette question de la régularité, ajoutent ou retranchent certaines choses à leurs propres listes de "critères de régularité". C'est par exemple le cas de celles qui n'acceptent les Anciens Devoirs que dans les strictes limites de la version donnée par Anderson, en 1723. Ainsi par exemple, les loges de ces obédiences demanderont à leur Grand Maître une dispense (toujours accordée dans la pratique) chaque fois qu'elles voudront initier une personne handicapée. À l'inverse, d'autres obédiences considèrent comme un critère traditionnel de régularité l'interdiction des discriminations religieuses ou raciales, se référant à l'esprit de tolérance manifesté dans les Constitutions d'Anderson plus qu'à sa lettre.
Selon les constitutions de la Grande Loge de Londres, publiées en 1723, « Chaque Grande Loge annuelle détient le pouvoir et l'autorité de créer de nouvelles règles ou de les modifier, pour le bien de l'ancienne fraternité, à condition de toujours préserver soigneusement les anciens "Land-Marks ». Toutefois, ces landmarks ne furent jamais définis de quelque manière que ce soit. La première tentative de le faire fut celle du Docteur Albert Mackey, aux États-Unis, en 1856.
Dans le contexte de l'époque, la franc-maçonnerie américaine permettait à ceux de ses membres qui participaient à la Conquête de l'Ouest de trouver aide et secours dans leurs dangereux voyages. La question de la reconnaissance mutuelle entre les Grandes Loges des différents États, et donc celle des secours entre leurs membres ainsi que celle de l'assistance à leurs éventuels veuves et orphelins était donc parfois d'une importance vitale[12].
Albert Mackey posa le principe de trois caractéristiques essentielles pour qu'une règle soit reconnue comme landmark:
Il proclama en avoir identifié 25. Toutefois, d'autres auteurs, en reprenant ses travaux et en conservant les mêmes principes, en publièrent des listes différentes. Ainsi, en 1863, George Oliver en publia une liste de 40 sous le nom de « Trésor de la franc-maçonnerie ». Au cours du XXe siècle plusieurs Grandes Loges des États-Unis décidèrent de publier ce qu'elles considéraient comme leurs landmarks. Leur nombre varie, de 7 (pour la Virginie) à 54 (pour le Kentucky), en passant par de nombreuses valeurs intermédiaires, par exemple 10 pour le New Jersey et 39 pour le Nevada.
D'autres auteurs ont proposé d'autres versions. Ainsi Joseph Fort Newton donne une définition plus simple et synthétique:
« La paternité de Dieu, la fraternité des hommes, la loi morale, la règle d'or et l'espérance en la vie éternelle. »
Pour Roscoe Pound, il y a six landmarks:
Dans les années 1950 la « Commission d'information pour les questions de reconnaissance de la conférence des grands-maîtres francs-maçons d'Amérique du Nord » (Commission for Information for Recognition of the Conference of Grand Masters of Masons in North America) proposa de ramener ces landmarks à trois[15]:
Charles Cousin, Président du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France, écrivit le 28 novembre 1884 au Prince de Galles, Grand Maître de la Grande Loge Unie d'Angleterre, pour déplorer la « situation regrettable ... faite aux Maçons français par les Ateliers soumis à la juridiction de la Grande Loge d'Angleterre ». Il reçut quelques semaines plus tard du Grand Secrétaire Shadwell H. Clerke une réponse courtoise:
En 1929, époque où l'Empire britannique connaît une crise importante et cherche des repères, la Grande Loge unie d'Angleterre publie ses « Principes de base pour la reconnaissance par elle d'une autre Grande Loge », plus communément appelés « basic principles ».
Ils permettront par la suite à de nombreux auteurs de cristalliser les oppositions de la franc-maçonnerie mondiale en deux camps principaux bien distincts:
Ce groupement mondial d'obédiences pour la plupart de langue anglaise, très souvent situées dans les anciennes colonies britanniques, et réunies autour de principes communs, à égalité de droits bien qu'en conservant une préséance particulière pour l'obédience britannique présente de nombreuses similitudes avec le développement du Commonwealth dans les années 1920.
La rédaction de 1929 des Basic Principles est la suivante:
« Le Très Respectable Grand Maître ayant exprimé le désir que le Bureau établisse une déclaration des Principes de Base sur lesquels cette Grande Loge puisse être invitée à reconnaître toute Grande Loge qui demanderait à être reconnue par la Juridiction Anglaise, le Bureau des Propositions Générales a obéi avec joie. Le résultat, comme suit, a été approuvé par le Grand Maître, et formera la base d'un questionnaire qui sera retourné à l'avenir à chaque Juridiction qui demandera la reconnaissance Anglaise. Le Bureau souhaite que non seulement ces obédiences, mais plus généralement l'ensemble de tous les Frères de la Juridiction du Grand Maître, soient entièrement informés de ces Principes de Base de la Franc-maçonnerie auxquels la Grande Loge d'Angleterre s'est tenue tout au long de son histoire.
- Régularité d'origine; c'est-à-dire que chaque Grande Loge doit avoir été établie légalement par une Grande Loge dûment reconnue ou par trois Loges ou plus régulièrement constitués.
- Que la croyance en le Grand Architecte de l'Univers et en Sa volonté révélée soient une condition essentielle de l'admission des membres.
- Que tous les initiés prennent leurs Obligations sur, ou en pleine vue, du Volume de la Loi Sacrée ouvert, de manière à symboliser la révélation d'en haut qui lie la conscience de l'individu particulier qui est initié.
- Que les membres de la Grande Loge et des Loges individuelles soient exclusivement des hommes, et qu'aucune Grande Loge ne doit avoir quelque relation maçonnique que ce soit avec des Loges mixtes ou des obédiences qui acceptent des femmes parmi leurs membres.
- Que la Grande Loge aient un juridiction souveraine sur les Loges qui sont sous son contrôle; c'est-à-dire qu'elle soit une organisation responsable, indépendante, et gouvernée par elle-même, disposant de l'autorité unique et indiscutée sur les Degrés du Métier ou Symboliques (Apprenti, Compagnon et Maître) au sein de sa juridiction; et qu'elle ne dépende ni ne partage en aucune manière son autorité avec un Suprême Conseil ou un autre Pouvoir qui revendiquerait quelque contrôle ou supervision que ce soit sur ces degrés.
- Que les trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie (à savoir le Volume de la Loi Sacrée, l'Equerre et le Compas) soient toujours exposées quand la Grande Loge ou ses Loges subordonnées sont au travail, la première d'entre elles étant le Volume de la Loi Sacrée.
- Que la discussion de sujets politiques ou religieux soit strictement interdite au sein de la Loge.
- Que les principes des Anciens Landmarks, des coutumes et des usages de la Fraternité soient strictement observés. »
En 1989, une version légèrement différente des basic principles est adoptée:
« La Franc-maçonnerie est pratiquée sous l'autorité de nombreuses Grande Loges indépendantes dont les principes et les normes sont similaires à ceux établis par la Grande Loge Unie d'Angleterre tout au long de son histoire.
- Normes
Pour être reconnue par la Grande Loge Unie d'Angleterre, une Grande Loge doit respecter les normes suivantes:
- Elle doit avoir été légalement constituée par une Grande Loge régulière ou par trois Loges particulières ou plus, si chacune d'entre elles a été légitimée par une Grande Loge régulière.
- Elle doit être véritablement indépendante et autonome, et avoir une autorité incontestée sur la Franc-maçonnerie du Métier - ou de base - (c'est-à-dire les degrés symboliques d'Apprenti, de Compagnon et de Maître) au sein de sa juridiction, et ne pas être sous la dépendance, ni partager son pouvoir en aucune manière avec aucun autre organisme Maçonnique.
- Les Francs-Maçons placés sous sa juridiction doivent croire en un Être Suprême.
- Tous les Francs-Maçons placés sous sa juridiction doivent prendre leurs Obligations sur ou en pleine vue du Volume de la Loi Sacrée (qui est la Bible) ou sur le livre qui est considéré comme sacré par l'homme concerné.
- Les trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie (qui sont le Volume de la Loi Sacrée, l'Equerre et le Compas) doivent être exposés quand la Grande Loge ou ses Loges Subordonnées sont ouvertes.
- Les discussions politiques et religieuses doivent être interdites dans ses Loges.
- Elle doit adhérer aux principes établis (les "Anciens Landmarks") et aux coutumes du Métier, et insister pour qu'ils soient observés au sein de ses Loges.
- Grandes Loges irrégulières ou non-reconnues
Il existe quelques soi-disant obédiences Maçonniques qui ne respectent pas ces normes, par exemple qui n'exigent pas de leur membres la croyance en un Être Suprême, ou qui encouragent leurs membres à participer en tant que tels aux affaires politiques. Ces obédiences ne sont pas reconnues par la Grande Loge Unie d'Angleterre comme étant Maçonniquement régulières, et tout contact Maçonnique avec elles est interdit. »
La Grande Loge Unie d'Angleterre considère toutefois "régulières" des obédiences sans pour autant les reconnaître [17].
En 2007, le Pro-Grand Maître de la GLUA a clarifié la position britannique sur les sujets de reconnaissance[18].
Dans son allocution devant les représentants d'obédiences européennes reconnues par la Grande Loge Unie d'Angleterre et d'obédiences non reconnues, mais respectant la tradition et les règles de la franc-maçonnerie il a précisé que:
Par cette clarification le Pro GM a ainsi mis dos à dos les obédiences qui rejetaient sur la GLUA les sujets liés à la "Régularité" et a souligné que les sujets de reconnaissance entre obédiences traditionnelles étaient souvent d'ordre politique et non pas qualitatifs.
En France, au moins six obédiences répondent aux critères de "régularité"[19].
Il existe de nombreux autres groupes de reconnaissance mutuelle. La plupart sont fondés sur des principes qui, comme ceux des basic principles ou comme les landmarks, se veulent symboliquement immuables, mais évoluent pourtant, au moins dans leur formulation, au cours du temps. La plupart du temps, ces autres groupes ne font pas directement référence au terme de « régularité maçonnique ». Cependant, toutes les obédiences qui les composent se considèrent elles-mêmes comme « régulières », le plus souvent par référence à l'esprit des Constitutions d'Anderson.
Le CLIPSAS (Centre de Liaison et d'Information des Puissances Maçonnique Signataires de l'Appel de Strasbourg) a été constitué le 22 janvier 1961 à l'appel du Grand Orient de France et de onze autres puissances maçonniques souveraines[20] qui, émus par l'intransigeance et les exclusives qu'ils estimaient abusives de certaines autres obédiences, lancèrent un appel à toutes les maçonneries du monde afin de les réunir dans le respect de leur souveraineté, de leurs rites et de leurs symboles.
Les principes fondamentaux de ce groupe d'obédiences diffèrent des basic principles anglais et des landmarks nord-américains sur deux points essentiels:
Pour ce groupe, les principes essentiels permettant de reconnaître la qualité maçonnique d'une loge sont:
L'Association maçonnique intercontinentale libérale (AMIL), a été créée en 1996 lorsque le Grand Orient de France a quitté le CLIPSAS.Son siège est à Bruxelles[21].
Elle regroupe actuellement 7 obédiences:
Le Secrétariat international des puissances maçonniques adogmatiques (SIMPA) a été fondé en 1998[22].
Le CLIMAF (Centre de Liaison International de la Franc-maçonnerie Féminine) a été fondé en 1982[23].
Son objectif est de créer, pour les Obédiences-membres un espace de réflexion, d'échanges, voire d'actions communes, en vue de promouvoir les valeurs de la Franc- Maçonnerie universelle en général, de la Franc- Maçonnerie féminine en particulier.
Ses membres actuels sont:
La Confédération des Grandes Loges Unies d’Europe (GLUE) a été fondée le 18 juin 2000 par un traité d’union signé par trois grandes loges. Elle est actuellement composée de onze obédiences.
La structure dénommée “Espace Maçonnique Européen” a été mise en place en septembre 2002, sous l’égide du GODF, la GLDF et la GLFF.
Elle a pour objet “la défense et le développement des valeurs et des principes dont la maçonnerie est I’héritière vigilante : la dignité, la liberté et l’égalité des droits des êtres humains ainsi que l’amélioration sociale, économique, culturelle et politique des sociétés, en particulier le renforcement de la démocratie, la promotion de la laïcité entendue comme liberté absolue de conscience et séparation institutionnelle des cultes et des Etats ; la promotion d’une Europe démocratique de plus grande justice et de solidarité plus réelle ”.
La liste des pays dont les Obédiences adhérentes font partie est la suivante : France, Belgique, Autriche, Luxembourg, Suisse Italie, Roumanie, Espagne, Grèce, Allemagne, Tchéquie, Pologne, Hongrie, Turquie, Portugal, Pays-Bas et Haïti. La liste des Obédiences figure ci-dessous.
Le 20 février 2002, à Paris, les présidents de 9 obédiences françaises:
signèrent le texte fondateur de la « Maçonnerie française ».
La Grande Loge de France s'est retirée de ce groupe en 2006.
« [...] À l'écart des controverses partisanes, engagées dans une démarche initiatique qui émancipe les consciences, les obédiences maçonniques françaises affirment en commun :
- La primauté d'un parcours équilibré entre démarche initiatique, pratique d'une méthode symbolique et engagement citoyen et social ;
- Le rejet de tout dogmatisme et de toute ségrégation ;
- Le refus de tous les intégrismes et de tous les extrémismes ;
- La volonté de travailler à l'amélioration de la condition humaine, aux progrès des libertés individuelles et collectives :
- La défense et la promotion de la liberté absolue de conscience, de pensée, d'expression et de communication ;
- La défense et la promotion de la laïcité, liberté essentielle qui permet toutes les autres ;
- La recherche du dialogue pour la paix, la fraternité et le développement
Elles décident de travailler ensemble à l'amélioration de l'Homme et de la Société. »
Les controverses autour du concept de régularité sont très nombreuses entre obédiences maçonniques: L'adjectif « régulière » étant en franc-maçonnerie synonyme de « légitime », toutes les obédiences se considèrent elles-mêmes comme régulières et qualifient d'« irrégulières » celles qu'elles estiment illégitimes.
Le conflit est particulièrement vif et complexe lorsque coexistent dans un même pays plusieurs obédiences maçonniques qui ont des conceptions fort proches de la régularité maçonnique et lorsque l'enjeu est la reconnaissance par l'un des deux principaux groupes mondiaux d'obédiences.
C'est notoirement le cas en France entre la Grande Loge de France (GLDF) et la Grande Loge nationale française (GLNF): Ces deux obédiences ont des conceptions et des pratiques assez proches et sont de dimensions semblables. Or la seconde est la seule qui soit reconnue par l'ensemble des Grandes Loges du courant principal (Mainstream) et elle met volontiers en exergue cette exclusivité qui la rend plus attractive que sa concurrente aux yeux des francs-maçons qui souhaitent pouvoir bénéficier de contacts maçonniques lors de leurs voyages dans les pays du Commonwealth et aux États-Unis. La première, n'a jamais voulu se couper totalement du Grand Orient de France et de la tradition maçonnique française, qui privilégie l'esprit de tolérance au détriment du respect de la lettre des textes issus de l'obédience hanovrienne et qui, pour cette raison, se révèle volontiers frondeuse face aux exigences des franc-maçonneries anglaises ou américaines. Elle paye ce non-alignement d'un relatif isolement international dont elle tente de sortir en défendant avec vigueur ses conceptions, par exemple à l'occasion de conférences des Grands Maîtres des États-Unis, ou lors de son éphémère participation au groupe d'obédiences dénommé « la Maçonnerie française ».
D'un strict point de vue historique, reste à considérer que l'antériorité d'une obédience suffit à garantir sa régularité. Cependant, aussi avec le temps, cette obédience peut disparaître ou subir des métamorphoses. Dès lors, l'apparition d'une obédience distincte au moins, qui elle-même connaît un développement, aboutit à déplacer le débat sur un autre plan, celui de l'idéologie. En effet, la question la plus sensible en franc-maçonnerie est celle de la tradition. Tout cheminement initiatique se fonde sur un désir de reproduire des schémas traditionnels (d'où l'importance des invariants dans les rites pratiqués). Quelle obédience peut se déclarer la plus apte à continuer l'œuvre de lointains pionniers qui ne sont plus de ce monde ? Question quasi préjudicielle au cœur des loges actuelles. Question d'héritage. Elle se double d'une question éthique: en quoi l'épithète de "maçons irréguliers" est-elle conforme avec les maximes qui prônent la fraternité "universelle" ?
⇨Toutes les traductions de Régularité_maçonnique
Contenu de sensagent
dictionnaire et traducteur pour sites web
Alexandria
Une fenêtre (pop-into) d'information (contenu principal de Sensagent) est invoquée un double-clic sur n'importe quel mot de votre page web. LA fenêtre fournit des explications et des traductions contextuelles, c'est-à-dire sans obliger votre visiteur à quitter votre page web !
Essayer ici, télécharger le code;
SensagentBox
Avec la boîte de recherches Sensagent, les visiteurs de votre site peuvent également accéder à une information de référence pertinente parmi plus de 5 millions de pages web indexées sur Sensagent.com. Vous pouvez Choisir la taille qui convient le mieux à votre site et adapter la charte graphique.
Solution commerce électronique
Augmenter le contenu de votre site
Ajouter de nouveaux contenus Add à votre site depuis Sensagent par XML.
Parcourir les produits et les annonces
Obtenir des informations en XML pour filtrer le meilleur contenu.
Indexer des images et définir des méta-données
Fixer la signification de chaque méta-donnée (multilingue).
Renseignements suite à un email de description de votre projet.
Jeux de lettres
Les jeux de lettre français sont :
○ Anagrammes
○ jokers, mots-croisés
○ Lettris
○ Boggle.
Lettris
Lettris est un jeu de lettres gravitationnelles proche de Tetris. Chaque lettre qui apparaît descend ; il faut placer les lettres de telle manière que des mots se forment (gauche, droit, haut et bas) et que de la place soit libérée.
boggle
Il s'agit en 3 minutes de trouver le plus grand nombre de mots possibles de trois lettres et plus dans une grille de 16 lettres. Il est aussi possible de jouer avec la grille de 25 cases. Les lettres doivent être adjacentes et les mots les plus longs sont les meilleurs. Participer au concours et enregistrer votre nom dans la liste de meilleurs joueurs ! Jouer
Dictionnaire de la langue française
Principales Références
La plupart des définitions du français sont proposées par SenseGates et comportent un approfondissement avec Littré et plusieurs auteurs techniques spécialisés.
Le dictionnaire des synonymes est surtout dérivé du dictionnaire intégral (TID).
L'encyclopédie française bénéficie de la licence Wikipedia (GNU).
Copyright
Les jeux de lettres anagramme, mot-croisé, joker, Lettris et Boggle sont proposés par Memodata.
Le service web Alexandria est motorisé par Memodata pour faciliter les recherches sur Ebay.
La SensagentBox est offerte par sensAgent.
Traduction
Changer la langue cible pour obtenir des traductions.
Astuce: parcourir les champs sémantiques du dictionnaire analogique en plusieurs langues pour mieux apprendre avec sensagent.
calculé en 0,031s