LES PLUS LUS
Publicité

Meurtre de Lola : la famille refuse l’utilisation des « nom et image de leur enfant à des fins politiques »

La semaine dernière, le meurtre de Lola, une adolescente de 12 ans, à Paris a secoué le pays par la barbarie de l’acte. Certaines personnalités politiques ont repris cet acte pour dénoncer l’insécurité en France. Ce vendredi, la famille dénonce l’utilisation des « nom et image de leur enfant à des fins politiques ».

Samuel Azemard avec AFP , Mis à jour le
Les parents de Lola ne veulent plus que le nom et l'image de leur fille soient utilisés à des fins politiques.
Les parents de Lola ne veulent plus que le nom et l'image de leur fille soient utilisés à des fins politiques. © Michel Euler/AP/SIPA

Le 14 octobre dernier à Paris, le corps d’une fille de 12 ans, Lola, a été découvert dans une malle. Le 17 octobre, la principale suspecte, Dahbia  B, âgée de 24 ans , a été mise en examen et écrouée pour « meurtre » et « viol aggravé avec actes de torture et de barbarie ». Les circonstances de la mort de Lola ont profondément choqué la France. De nombreux citoyens ne comprennent pas comment cette personne de nationalité algérienne et en situation irrégulière en France était encore présente dans l’Hexagone. Il n’en fallait pas plus pour que certaines figures politiques s’emparent de ce fait divers pour évoquer leur vision de l’immigration et de l’insécurité en France. Ce vendredi, la famille, par le biais d’un communiqué publié par leur avocat, refuse cette utilisation des « nom et image de leur enfant à des politiques. »

Publicité

Cette demande fait suite notamment à la manifestation organisée jeudi 20 octobre par l’Institut pour la Justice, association proche d’Éric Zemmour. En effet, alors que la mobilisation se voulait apolitique, de nombreux messages d'extrême droite ont été entonnés, comme par exemple « On est chez nous », « remigration » ou « migrants assassins, politiques complices ». Et des messages, loin d'être apolitiques, exigeaient aussi la démission du gouvernement. Le Rassemblement national devait dans un premier temps participer à l’événement et a finalement organisé une minute de silence au même moment devant l'Assemblée nationale, rapporte l'AFP. Les élus Les Républicains n'ont pas participé aux rassemblements de jeudi. Mais le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a annoncé le dépôt prochain d'une proposition de loi pour engager « la responsabilité de  l’Etat » dans ce genre d’affaires, comme l’explique l’AFP. Pour la famille, cette récupération politique n’est plus supportable. Les parents de Lola souhaitent « pouvoir honorer la mémoire de leur fille dans la sérénité, le respect et la dignité qui lui est due » détaille leur avocat dans leur communiqué, relayé par l'AFP.

La suite après cette publicité

Le parti Reconquête fait marche arrière

Selon des informations de BFMTV , le mouvement Reconquête explique qu’il va résilier tous les noms de domaine acquis en lien avec Lola. « Après avoir pris ces noms de domaine pour encourager les mobilisations partout en France, Samuel Lafont (en charge du numérique, NDLR) les résilie à la suite du communiqué de la famille demandant de ne plus utiliser son nom », explique le parti à BFMTV. Toujours selon la chaîne, les parents de Lola ont invité le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, aux obsèques de leur fille. Le ministre compte bien s’y rendre. La cérémonie se tiendra lundi à 14 heures 30 à Lillers.

Contenus sponsorisés

Sur le même sujet
Des militants néofascistes défilaient dans Paris le 11 mai 2024.
Société

Manifestation de néofascistes à Paris : la jeune femme qui avait lancé « sale Blanc de merde » s’explique

Une passante s’est opposée aux manifestants néofascistes qui défilaient dans les rues de Paris, samedi 11 mai. Dans une vidéo, on peut notamment entendre la jeune femme, prénommée Adja Traoré, lancer l’insulte : « Sale Blanc de merde ». Elle a par la suite présenté des excuses et affirmé que ce n’était pas ce qu’elle voulait « réellement dire ».

Publicité