Ces élections législatives qui ont transformé notre histoire politique

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Ces élections législatives qui ont transformé notre histoire politique

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Charles De Gaulle le 30 novembre 1958, votant pour les élections législatives à Colombey-les-Deux-Églises.
Charles De Gaulle le 30 novembre 1958, votant pour les élections législatives à Colombey-les-Deux-Églises.
© AFP - Intercontinentale

PREVIOUSLY | . Depuis l'avènement de la Vème République en 1958, 4 élections législatives ont plus particulièrement transformé notre histoire politique : 1962, 1981, 1986 et 2002. Alors que les législatives qui s'achèvent relèvent de ces élections de rupture, retour sur ces dates marquantes.

L'histoire des élections législatives depuis 1958 n'est pas seulement celle des résultats, des coalitions en présence ou de la ventilation des suffrages exprimés. En creux, se dessine aussi le roman de l'hégémonie de deux grands partis de gouvernement dans un système bipolaire mais pas bi-partisan, la manière dont un mode de scrutin peut façonner un hémicycle ou encore l'impact d'une réforme institutionnelle sur des alliés minoritaires après trois cohabitations. Alors que ces élections legislatives à nulle autre pareilles a vu un parti qui n'existait pas il y a quatorze mois rafler plus de 310 sièges sur 577, retour sur quatre dates décisives de l'histoire électorale récente : 1962, 1981, 1986 et 2002.

1962 : l’avènement d'un grand parti de gouvernement

Aux législatives de 1962, les gaullistes, avec l'UNR, s’imposent comme le parti dominant et le premier grand parti de gouvernement à la française. A telle enseigne qu’ils ont à peine besoin de leur allié, le petit parti des Républicains indépendants, de Valery Giscard d’Estaing. 1962 marque le début d’une satellisation durable des petits partis non-gaullistes à droite.

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Répartition des sièges à l'Assemblée nationale après les législatives de 1962
Répartition des sièges à l'Assemblée nationale après les législatives de 1962
© Radio France

L’expression “parti de gouvernement” ne date évidemment pas de 1962. Dans les archives radiophoniques, on distingue ainsi l’expression dans la couverture de plusieurs épisodes de la vie de la IVème république. Mais s’il y avait jusqu’alors des partis de gouvernement, ce n’étaient pas ce que la science politique regarde comme de grands partis de gouvernement, c’est-à-dire des partis rassemblant au moins 30% des suffrages, si ce n’est davantage. Avant 1962, la SFIO, le MRP, la CNI d’un Antoine Pinay ou même le PCF étaient des partis de gouvernement mais ils n’étaient pas hégémoniques sur l’échiquier politique. Leur objectif était certes de participer au gouvernement mais pas nécessairement de le diriger. C’était un autre système politique, dans lequel les partis principaux pouvaient faire 15% des suffrages, rappelle le politiste Pierre Martin, qui a travaillé sur la notion de “grand parti de gouvernement puis sur le concept de “club des partis de gouvernement” lorsque ceux-ci se sont vécus en cartel.

Derrière la définition de “partis de gouvernement”, l’universitaire distingue aussi l’idée que ces formations politiques soient aptes à se maintenir dans le jeu politique malgré les aléas électoraux. Or en France, cela se produit plus tard qu’en Grande-Bretagne (avec les Tories ou le Labour) ou en Allemagne (avec la CDU ou le SPD). 1962 est une rupture dans l’histoire politique hexagonale en cela. Pierre Martin :

Derrière la notion de grand parti de gouvernement, l’idée de durabilité est fondamentale. Il faut que ce parti soit capable de tenir. Ce fût le cas pour les gaullistes qui tiennent après 1962, aux élections de 1965, 1967, 1968 puis 1969. Ensuite, ils sont affaiblis, mais Chirac parvient à reconfigurer le mouvement gaulliste via la fondation du RPR qui reste dominant, à droite. A partir de 1986, tous les présidents de la République ou Premier ministres de droite sont issus du parti gaulliste. L’UDF, qui est aussi un parti de gouvernement, n’est jamais parvenu à reprendre le dessus après la défaite de Giscard, en 1981. L’UDF demeure satellisée.

Jacques Chirac en 1977 au premier congrès du RPR, créé six mois plus tôt.
Jacques Chirac en 1977 au premier congrès du RPR, créé six mois plus tôt.
© AFP

L’histoire de la survie du parti gaulliste comme grand parti de gouvernement est aussi celle d’une OPA : celle de Jacques Chirac sur les cendres de l’UNR, après la défaite de Chaban-Delmas en 1974. Chirac fonde alors une organisation militante dédiée à la conquête du pouvoir, alors que l’UNR, dominante en 1962, était un parti de cadres, construit à partir de l’exercice du pouvoir, et non un parti de militants. La preuve : le fichier d’adhérents était même carrément inexistant !

La candidature unique s’installe durablement dans la vie de la droite française. Dès 1981 et la défaite de Valery Giscard d’Estaing, Chirac s’impose comme le chef de la droite. Et au milieu des années 90, le principe de la candidature unique à droite s’impose. L’UDF ou, bien sûr, les plus petites formations politiques satellites, ne deviendront jamais un grand parti.

A REDECOUVRIR : le 24 septembre 2016, sur France Culture, "l'Atelier du pouvoir" s'interrogeait dans une émission intitulée "A droite, que reste-t-il du gaullisme ?"

1981 : alternance et grand parti à gauche

La naissance du deuxième grand parti de gouvernement, avec le Parti socialiste, patiente encore un peu en France. Cela ne se produit pas immédiatement dans la foulée du congrès d’Epinay, en 1971. Il faut encore attendre 1981 et l’alternance pour identifier ce second grand parti de gouvernement que devient le parti socialiste. Sous le leadership de Mitterrand, il faut dix ans pour que le PS soit capable de remporter les élections puis de se maintenir, à la faveur de législatives successives, puis de l’élection de 1988. Aucune formation politique ne répondra aux critères de grand parti de gouvernement, condamnées à la satellisation dans le giron, soit de la droite gaulliste, soit du parti socialiste.

Le schéma perdure jusqu’à ces élections 2017. Une nouvelle séquence qui signe non pas ce déclin des grands partis de gouvernement (que vous pouvez revisiter à travers cet article de Pierre Martin en 2013 dans la revue Commentaire n° 143 ) mais un effondrement du système, emportant avec lui les grands partis de gouvernement. Entre-temps, la gauche ne sera parvenue à battre la droite en nombre de voix qu'à trois reprises : 1978, puis 1981 et 2012.

1981 a pour principale spécificité l'arrivée de la gauche aux affaires. A l'Elysée, avec l'élection de François Mitterrand, premier Président de la République issu des rangs socialistes après vingt-trois années de Cinquième République penchant à droite. Mais aussi à Matignon, puisque l'Union de la gauche rafle une majorité absolue. C'est la première alternance, une nouveauté véritable à l'époque. Cette bascule inaugure également un cycle, puisque plus jamais un camp ne sera reconduit plus de deux mandats de suite, avec des épisodes de cohabitation de part et d'autre (1986, 1993 et 1997).

La France passe en 1981 du vote de reconduction, qui prévalait depuis 1958, au vote sanction. A partir de cette date, les positions des différentes formations, en particulier celles des grands partis de gouvernement, sont fragilisées. Quatre retournements de majorité se succèdent. Les alliances s'imposent, y compris au détriment de partis en délicatesse arithmétique. Dominique Reynié rappelle par exemple que le PCF, au déclin indéniable, passe entre 1958 et 1997 de 14,21% des inscrits à 6,44% mais s'impose malgré la débâcle comme "l'allié indispensable, en sièges, d'un Parti socialiste réconforté, mais encore incapable d'atteindre la majorité nécessaire, même avec l'apport de ses alliés non communistes".

François Mitterrand, le 2 avril 1981, entouré de Pierre Mauroy, Charles Hernu, Jean-Pierre Chevènement et Jean Poperen.
François Mitterrand, le 2 avril 1981, entouré de Pierre Mauroy, Charles Hernu, Jean-Pierre Chevènement et Jean Poperen.
© AFP - Jean-Claude Delmas

A LIRE : Quand Mitterrand : "Celui qui n'accepte pas la rupture avec la société capitaliste ne peut être au PS"

Les législatives de 1981 présentent une autre spécificité, moins connue : cette année-là voit un nombre inédit de candidats l'emporter dès le premier tour. Le seul précédent remontait à 1968 (avec une victoire de la droite, cette fois-là).

Répartition des sièges à l'Assemblée nationale après les élections législatives de 1981.
Répartition des sièges à l'Assemblée nationale après les élections législatives de 1981.
© Radio France

1986 et la proportionnelle : la problématique de l’extrême-droite institutionnelle

C’est l’instauration de la proportionnelle intégrale pour les législatives de 1986 qui conduit à l’arrivée au Palais Bourbon de 35 députés Front national. La mesure, qui rétablissait la pratique en cours sous la Quatrième République, n’a pris personne de court : c’était l’une des 101 propositions du programme de campagne de François Mitterrand pour l’élection présidentielle de 1981.

Jean-Marie Le Pen, député de la Seine derrière Pierre Poujade, en 1956.
Jean-Marie Le Pen, député de la Seine derrière Pierre Poujade, en 1956.
© AFP

La proportionnelle fait cependant toujours débat au sein de la gauche socialiste au moment où elle entre en vigueur. Alors que Mitterrand la vante comme un instrument pour limiter l’ampleur de la vague bleue qui s’annonce, elle est décriée par d’autres, à l’instar de Michel Rocard. Au final, la réforme du scrutin aura pour effet d’offrir une majorité moins large à l’alliance RPR-UDF qui étrenne la toute première cohabitation cette année 1986, et de déboucher sur l’arrivée d’un groupe frontiste à l’Assemblée.

Répartition des sièges à l'Assemblée nationale après les élections législatives de 1986
Répartition des sièges à l'Assemblée nationale après les élections législatives de 1986
© Radio France

On a coutume de situer les débuts de la vie parlementaire de l’extrême-droite cette année 1986, mais c’est incorrect : Le Pen lui-même ne fait que son retour à l’Assemblée nationale cette année-là. Bien avant de fonder le FN en 1972, il a en effet été élu une première fois en 1956, à 27 ans. Il sera réélu en 1958. Dans cette archive de “L’histoire en direct”, sur France Culture le 5 février 1990, écoutez comment Pierre Poujade racontait avoir déniché le jeune Le Pen, fraîchement revenu d’Indochine, pour le parachuter tête de liste "Union et fraternité française" :

Pierre Poujade sur France Culture dans "L'histoire en direct" le 5 décembre 1990

1 min

En 1986, le groupe de 35 députés, baptisé “Rassemblement national”, est présidé par Jean-Marie Le Pen. Parmi eux, quelques figures historiques de l’extrême-droite comme l’ex-OAS Roger Holeindre, et des figures plus récentes, arrivées au FN à la faveur du renouvellement du parti, au moment des européennes de 1984. Un casting qui fera dire à Jean-Marie Le Pen dans Le Point en 1986 :

On attend des députés au crâne rasé. On va découvrir des élus réfléchis et résolus. On attend des baroudeurs. On va voir un groupe responsable qui n'a rien d'une bande d'exaltés.

La stratégie de dédiabolisation est déjà à l’oeuvre dans un mouvement qui se définit en 1986, comme “ni dans l’opposition, ni dans la majorité”, revendiquant de se prononcer au coup par coup et de "démystifier les accusations permanentes qui collent à la peau du FN". Cette quête de respectabilité était déjà perceptible dans cette émission de 1972 tirée des archives de Radioscopie, sur France inter, où Le Pen se présente à Jacques Chancel en “homme de droite” :

A partir de ces élections 1986, le FN passe d’un vote d’essence protestataire à un vote ultra-conservateur, avec le rétablissement de la peine de mort pour tout premier projet de loi frontiste dès avril 1986. Mais l'arrivée du FN à l’Assemblée n’empêche toutefois pas les sorties de route : la fameuse attaque contre “Michel-Durafour-Crématoire” par Jean-Marie Le Pen date de septembre 1988, un an après qu’une plainte ait déjà été déposée suite à ses propos sur les chambres à gaz.

Depuis Matignon, Jacques Chirac détricotera la réforme de la proportionnelle en faisant passer par 49.3 le scrutin majoritaire à deux tours. En 1988, date de l’abandon de la proportionnelle, une seule député FN demeure à l’Assemblée nationale, Yann Piat, qui basculera en 1993 à l’UDF (et sera assassinée un an plus tard, en 1994).

Après 1988, la montée de l’extrême-droite se nourrira de la désaffection vis-à-vis des grands partis de gouvernement. Les années 90 étant marquées par une progression constante dans les suffrages, parallèle à celle des écologistes, qui profitent au même moment du déclin de ces grands partis. Le cycle de conquête culmine en 2002 avec l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.

2002 et la présidentielle à 4 tours : l’inversion du calendrier électoral

Les élections législatives de 2002 étrennent un nouveau calendrier électoral, issu d’une réforme poussée par Lionel Jospin, Premier ministre de cohabitation de 1997 à 2002. Ce calendrier électoral n’est pas décisif de par la date d’élection des parlementaires mais par son ordre : depuis 2002, les législatives ont lieu dans la foulée de l’élection présidentielle. C’est le cas cette année encore, avec un scrutin pour élire les députés les 11 et 18 juin, alors qu’Emmanuel Macron a été élu le 7 mai.

En 2001, Lionel Jospin, chef de file d'une majorité gauche plurielle et futur candidat déchu.
En 2001, Lionel Jospin, chef de file d'une majorité gauche plurielle et futur candidat déchu.
© AFP - Philippe Desmazes

Cette modification du calendrier a un impact immense sur la vie électorale dans la mesure où elle instaure dans les faits ce qu’on a pu appeler “une élection à quatre tours”. Les troisième et quatrième tours étant les législatives, dans la foulée de la présidentielle. Si Lionel Jospin est à la manoeuvre pour faire passer cette réforme avant la présidentielle de 2002, c’est parce que le chef socialiste de la majorité se projette en vainqueur de la présidentielle de 2002. On sait que l’issue a été bien différente puisqu’il ne s’est même pas hissé au second tour, supplanté par Jean-Marie Le Pen au soir du 21 avril 2002.

Répartition des sièges à l'Assemblée nationale après les élections législatives de 2002
Répartition des sièges à l'Assemblée nationale après les élections législatives de 2002
© Radio France

A REECOUTER : "Le socialisme au pouvoir : des frondeurs, toujours", dans "Concordance des temps" le 6 février 2016

Jospin, devenu Premier ministre à la faveur des législatives de 1997, est à la tête d’une coalition de gauche, la “gauche plurielle”, qui emprunte largement au programme d’union de la gauche de 1981 et à l’accord de gouvernement passé par François Mitterrand avec les communistes pour arriver au pouvoir, jusqu’au retrait du PC deux ans plus tard.

Cette coalition va du PCF (Marie-George Buffet aux Sports) au PRG (Roger-Gérard Schwarzenberg à la Recherche) en passant par les écologistes (Dominique Voynet à l’Aménagement du territoire) et le MDC (Jean-Pierre Chevènement à l’Intérieur). Concrètement, Jospin gouverne pendant cinq ans en négociant au sein de sa majorité plurielle. Une analyse sémantique du terme “gauche plurielle” dans la revue Mots rappelle d’ailleurs que l’expression elle-même est davantage usitée par les petits partis de la coalition, comme un rappel à la diversité et une revendication à avoir voix au chapitre.

Or Jospin, qui se projette en vainqueur de 2002, cherche à couper l’herbe sous le pied de ses partenaires de gouvernement pour ne plus avoir à négocier. Il défend aussi l’idée de doter le Président de la République, directement issu du scrutin populaire, d’une majorité confortable, alors que pas moins de trois périodes de cohabitation ont vu le jour entre 1986 et 2002. Ce qui relevait d’une exception du point de vue de l’esprit de la Cinquième République est devenu une mécanique.

Cette inversion a pour effet de gonfler artificiellement le score des grandes formations. Alors que les Verts progressent nettement au cours des années 80 et au début des années 90, parallèlement à la poussée du Front national, Lionel Jospin cherche à circonscrire leur succès électoral. Le calendrier électoral devient sa meilleure arme, même si vu de l’étranger, la France qui tripatouille modes de scrutin et règle du jeu au gré des élections reste une incongruité. Les dits “petits partis” ne s’y sont d’ailleurs pas trompés : les archives des débats parlementaires autour de la réforme du calendrier montrent bien l’opposition du parti communiste ou des écologistes à la réforme, là où François Bayrou et l’UDF votent pour.

La réforme entre en vigueur en 2002. Elle ne sera pas remise en cause par la droite une fois celle-ci majoritaire à l’assemblée. Sur ce sujet, parti socialiste et UMP ont en effet un intérêt commun : profiter de ce nouveau calendrier pour ralentir leur érosion. Les travaux sur le déclin des grands partis montrent en effet qu’en 2002, en 2007 et en 2012, les Présidents de la république successifs se dotent d’une majorité parlementaire confortable malgré leur déclin global en nombre de voix.

L’inversion du calendrier, en verrouillant le système, a permis au PS et à l’UMP de se maintenir comme partis dominants. A l’inverse, le nouveau calendrier a été funeste pour plusieurs formations comme les écologistes. La campagne de 2012 sera marquée par l’obsession du parti socialiste d’obtenir une majorité confortable au Palais Bourbon, indépendante des voix écologistes. Quitte à ce que la rue de Solférino se montre plutôt indulgente vis-à-vis de dissidents socialistes qui maintiendraient leur candidature sur le terrain dans des circonscriptions pourtant attribuées à des candidats écologistes dans le cadre de l’accord passé entre le PS et les Verts.

Cette réforme de 2002 a eu pour effet d’estropier encore un peu plus l’Assemblée nationale, déjà en position défavorable dans les équilibres des pouvoir depuis 1958 de par la Constitution-même. La question d’un pouvoir parlementaire impotent est régulièrement débattue, jusqu’à faire l’objet de l'émission “L’atelier du pouvoir” dimanche 4 juin 2017 sur France Culture :

Elle a aussi eu comme conséquence de favoriser l’ abstention aux élections législatives, qui perdent de leur enjeu en tant qu’élection décisive. Vécues comme les troisième et quatrième tours de la présidentielle, les législatives sont en effet marquées par une abstention croissante à partir de 2002. En 1997, l’abstention aux législatives est de 40% et elle progresse encore en 2012, où les abstentionnistes étaient carrément deux fois plus nombreux aux législatives qu’à la présidentielle, quelques jours plus tôt. Cette année, les Français inscrits sur les listes électorales qui n'auront pas voté au second tour des legislatives sont plus nombreux que ceux qui se sont déplacés, avec une abstention de l'ordre de 56%.

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archives Radio France - Ina
Source chiffres : Assemblée nationale