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Avec la « C6R », M. Montebourg veut rénover la République et changer le PS

INSTITUTIONS La Convention pour la VIe République (C6R), issue d'un « appel à la rupture » avec la Ve République lancé au mois de mai par Arnaud Montebourg, tenait sa première assemblée générale samedi 8 décembre à Paris. LE DÉPUTÉ (PS) de Saône-et-Loire revendique aujourd'hui un millier d'adhérents. Il espère mettre sur pied « un groupe de pression » pour remplir « le vide laissé par tous les partis » et imposer une réforme en profondeur des institutions. DANS UN ENTRETIEN au Monde, M. Montebourg annonce qu'il transmettra aux candidats à l'élection présidentielle les propositions de la C6R, et que ses membres se positionneront en fonction de leurs réponses. CE PROJET prévoit notamment que le chef de l'Etat soit élu « par les deux Assemblées parlementaires réunies en congrès » et que l'ensemble du pouvoir exécutif revienne au premier ministre.

Par CLARISSE FABRE

Publié le 09 décembre 2001 à 00h00, modifié le 09 décembre 2001 à 00h00

Temps de Lecture 5 min.

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CE N'EST PAS la salle du Jeu de paume, mais la salle Colbert de l'Assemblée nationale : la Convention pour la VIe République (C6R) d'Arnaud Montebourg tenait sa première assemblée générale, samedi 8 décembre, dans un bâtiment annexe du Palais-Bourbon. Au mois de mai, le député (PS) de Saône-et-Loire lançait un « appel à la rupture » avec la Ve République. Aujourd'hui, la C6R revendique « près d'un millier » d'adhérents : des comités locaux ont été créés à Montpellier (Hérault), Grenoble (Isère), Lorient (Morbihan), Besançon (Doubs), Bordeaux (Gironde), ou encore en banlieue parisienne, dans l'Essonne. Samedi, les adhérents devaient voter une trentaine de propositions visant à fonder une « nouvelle République ». « Arnaud, tu lances ton parti ? », avait ironisé le président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault. Un pied dans le PS, qui l'a récemment inclus dans l'équipe de députés chargés de « riposter » à la droite ( Le Monde du 15 novembre), un pied dehors, quand il critique le « vide » d'idées dans « tous les partis », M. Montebourg espère créer, à travers la C6R, un « groupe de pression » sur le modèle d'Attac. Il compte aussi ramener des abstentionnistes vers les urnes.

A l'heure où démarre la campagne du PS, le député continue de faire entendre sa petite musique... dissonante : la « Constitution de la VIe République » se lit comme le prolongement des initiatives qu'il a prises depuis son élection, en 1997, avec les fidèles François Colcombet (PS, Allier) et Jean Codognès (PS, Pyrénées-Orientales). En 1998, les « trois mousquetaires » avaient mené tambour battant la commission d'enquête sur les tribunaux de commerce, qui a débouché sur trois projets de loi - adoptés en première lecture au mois de mars. Huit mois plus tard, protestant contre l' « enterrement » de la réforme, ils ont lancé une pétition à l'Assemblée, recueillant les signatures de 102 députés de gauche. Résultat : le premier ministre s'est engagé à soumettre les projets de loi au Sénat, en janvier 2002, pour qu'ils puissent être adoptés avant la fin de la session.

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