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EAN : 9782213685755
144 pages
Fayard (08/10/2014)
3.64/5   63 notes
Résumé :
Que François Hollande soit menteur, fourbe, servile, et que son projet soit glauque, est-ce une raison pour nous condamner à ne penser qu'à lui et au risque de la disparition de l'idée de gauche qu'il a usurpée ?

Je propose de voir plus loin que l'horizon désespérant du présent. Regardons le monde fascinant qui s'est constitué sous nos yeux en quelques décennies.

Un monde plein d'êtres humains, couvert de villes, où l'occupation de la m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Contradicteur redouté, essayiste militant, orateur éloquent, l'homme politique Jean-Luc Mélenchon ne manque pas de flèches à son carquois ! Député européen depuis 2009, il pourrait s'enorgueillir d'avoir capté les voix de près d'un électeur sur huit lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2012.
Aujourd'hui sexagénaire, il concourra à nouveau à la présidence de la République l'an prochain. Tout en annonçant sa candidature en février dernier il a lancé dans la foulée le mouvement citoyen “La France Insoumise” et proposé une nouvelle édition, revue et augmentée, de l'essai paru en 2014 et déjà intitulé “L'ère du peuple”.

Au-delà des convictions et sensibilités de chacun, ce petit essai d'un prix modique s'adresse à un large public. A partir de nombreux exemples, il met en exergue les catastrophes menaçant la planète terre dont les habitants, principalement des pays riches, sont en grande majorité prisonniers de leur mode de vie et réticents au moindre changement de leurs habitudes.
Démographie galopante, irresponsabilité écologique, productivisme inconsidéré, dictature économique du temps court : le tableau est bien sombre mais ne semble pas, hélas, noirci exagérément !

Dans son rôle d'agitateur d'idées, Jean-Luc Mélenchon appelle de ses voeux l'émergence d'une conscience collective pour sauver ce qui peut l'être au niveau de l'écosystème et sa biodiversité. Ce sursaut salvateur pourrait selon lui trouver sa source au coeur de la population urbaine globale à l'interconnectivité toujours plus efficiente. le peuple se réapproprierait ainsi le vrai contrôle du pouvoir et la révolution citoyenne se ferait au nom de l'intérêt général humain.
“L'ère du peuple” évoque la convocation d'une Assemblée Constituante pour instaurer le pouvoir au peuple avec in fine l'avènement d'une 6ème République. Il récuse le mot utopie quant à son nouveau projet politique appelé écosocialisme, synthèse d'une écologie nécessairement anticapitaliste et d'un socialisme débarrassé des logiques du productivisme.

Cet essai invite au débat d'idées et reconnaissons à Jean-Luc Mélenchon la constance de croire aux lendemains qui chantent. Le plus dur reste néanmoins à faire et, dans une France présentement au bord de la crise de nerfs, ce n'est pas une mince affaire que de fédérer autour d'un projet politique prônant la décroissance.
Les jeunes en galère pourraient bien être sensibles aux concepts novateurs développés dans “L'ère du peuple” et faire siennes les idées de son auteur. Il est vrai que dans les propos sans concession de l'homme de gauche perce de temps à autre un humanisme du plus bel effet.
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C'est plutôt rare que je lise des livres de politique. La plupart du temps, ça m'ennuie. Mais, les événements de ce début de janvier m'ont ôté le goût de lire pendant trois semaines durant et le seul livre qui ait trouvé grâce à mes yeux c'est celui de Mélenchon.
Étrange me direz-vous..Ce n'est pas ça qui allait me remonter le moral. Mais bon, pour une fois que j'avais la tête hors du sable, il fallait bien que j'en profite. La politique de l'autruche, ça m'connaît bien..c'est ce qui me permet de vivre tranquilou sans avoir à me poser de questions. Moui, je sais, c'est moche..s'il faut attendre que des terroristes flinguent tout ce que j'aime pour me réveiller et me faire prendre conscience du monde dans lequel nous vivons, c'est vraiment moche. Et je m'en veux.
Ceci dit, je ne vous raconte pas le réveil ! Putain, quelle claque ! Une fois le choc passé et l'état des lieux terminé, on a qu'une envie, c'est vite retourner la tête dans le sable, retourner à sa petite vie pépère de lectrice de romances historiques et surtout ne plus regarder les infos !
Mais, non. Ce serait trop facile ...ou trop difficile. Je ne sais pas.

Donc, voilà, j'ai lu Mélenchon. Son livre " L'ère du peuple" était là, en librairie, parmi les livres phares du moment, pas très loin de celui de Zemmour. Je ne me suis pas franchement posée de question quant au choix entre les deux. Faut pas déconner non plus ; c'est pas parce que je me sens mal que je vais passer à l'acte. "Le suicide français", rien que le titre, ça ne donne pas franchement envie de poursuivre.
Et puis, j'aime bien " Méluche". On peut lui reprocher d'être un peu trop râleur, mais j'aime bien son côté frondeur, sa gouaille et son sens de la répartie.
J'avais besoin de ça aussi. de quelques vérités qui titillent là où ça fait mal, de quelques évidences inéluctables, mais aussi (et surtout) d'un peu d'espoir.

Dans ce livre, Mélenchon expose les trois bouleversements incontournables qu'il convient de prendre en compte sans plus attendre :
- l'explosion démographique
- le changement climatique
- le retournement de la hiérarchie des puissances.

Pour Mélenchon, le système capitaliste et productiviste actuel est à bout de souffle. le capitalisme n'en finit pas de creuser les inégalités sociales et le productivisme conduit à l'épuisement de nos ressources naturelles et perturbe le climat. Pour sortir de cette impasse, Mélenchon propose une alternative idéologique, celle de l'écosocialisme, basée sur le partage des richesses, sur une réelle prise en compte de nos besoins et des limites de la planète.
La révolution citoyenne s'accompagne désormais de la planification écologique.

Ne comptez pas sur moi pour faire l'analyse de ce livre. J'en suis bien incapable...
Je peux juste vous dire que son analyse du monde actuel me paraît clairvoyante et ses inquiétudes justifiées. Lucide en ce qui concerne l'avenir de la planète, il fait cependant naître un espoir..
A l'heure où tout semble bien noir, entre réchauffement climatique, dettes qui s'accumulent, menaces de guerre généralisée, intolérances et montée en flèche de l'extrême-droite, je ne résiste pas tout comme Jean-Luc Mélenchon en conclusion de son livre, à citer Jean Jaurès.
« Nous savons par une expérience qui s'appelle la Révolution française qu'il ne faut jamais désespérer et qu'un jour ou l'autre, dans notre pays de France, la grandeur des événements répond à la grandeur de la pensée ! »
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Le nouveau livre de Jean-Luc Mélenchon est arrivé. Je me suis donc empressé de le lire tant cet homme me passionne depuis son virage au rouge & vert. Il y a un peu plus d'un an sortait le livre « la règle verte » regroupant des passages de ses discours pour les présidentielles focalisés sur l'écologie. L'ère du peuple en est le digne successeur bien qu'ici la finalité ne soit pas politique. Ce livre est davantage une réflexion sur le monde, sur son fonctionnement, sur la place de l'Homme dans la biosphère. Bref un livre comme je les aime !

Malgré ce qu'on put en dire les journalistes, non ce n'est pas un livre qui tacle sans arrêt François Hollande. Loin de là. Bien sûr, il ne peut s'empêcher parfois de tacler les solfériniens au passage, on sent dans son écriture un peu d'emportement parfois, mais c'est Mélenchon, on ne le changera pas (et on ne veut pas le changer). Il le dit lui-même, Hollande c'est déjà du passé, il faut arrêter de se morfondre et penser au futur ! Au programme c'est surtout :
- La mort de la gauche avec la peur de voir le président actuel détruire le socialisme originelle de la gauche (quoi c'est déjà fait ?).
- La loi du nombre où Mélenchon maitrise habillement les chiffres pour nous emporter dans la folle expansion du genre humain.
- L'ère de l'anthropocène où il revient sur l'action de l'Homme sur la nature.
- le retournement du monde où comment ce monde n'est pas adapté, fait, pour le développement durable.
- Puis enfin les parties où on trouve les solutions, les idées, l'espoir. L'espoir de voir la richesse de la diversité française s'unir plutôt que de se tourner le dos. La diversité française qui se tient par la main plutôt que de se montrer du doigt.

SI j'aime lire Mélenchon, c'est aussi pour l'espoir qu'il me procure. C'est peut être naïf de croire que si lui pense vraiment ainsi, alors d'autres y pensent aussi. Et à coup sûr, on pourra se rassembler pour tout changer. L'avenir nous le dira. En attendant, merci pour cette lecture très agréable (bien qu'un peu courte !).
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Je me refais récemment une culture à base de lecture politique et il faut reconnaître que les écrits de Jean-Luc Mélenchon se défendent plutôt bien. Contrairement à d'autres, le fait que cet homme politique publie très souvent n'est pas opposé au fait que chaque publication soit instructive et utile.

L'Ère du peuple semble avant tout être un roman « choral » disons, s'appuyant sur tous les sujets possibles pour donner une vision de la société des années 2010. Cet ère, où le peuple redeviendrait véritablement souverain, par envie comme par nécessité, l'auteur l'appelle de ses voeux. Pour cela, il use de toutes les matières possibles, de toutes celles qui le touchent, puisque cet ouvrage est un mélange de philosophie accessible, de sociologie concrète, d'histoire anecdotique et de géographie globalisante, le tout lié par une gouaille qu'on reconnaît facilement mais qui est le catalyseur nécessaire pour que la sauce prenne.
À travers des chapitres thématiques comme « La loi du nombre », « L'ère de l'anthropocène », « le retournement politique », « le nouvel ordre du temps », « le peuple, et sa révolution » et « Fin des vieux programmes », l'auteur fait bien comprendre son propos sur la nécessaire transition écologique, sur l'encore plus urgente fin du capitalisme ultra-libéral qui détruit vies humaines, vies animales et vies végétales, ainsi que sur l'esprit à donner à une société qui se veut démocratique : au sens du « pouvoir du peuple », tout le monde sera d'accord, mais alors quelle forme de pouvoir ? Doit-elle être guerrière pour se dire pacifiste ? Doit-elle être élitaire pour se dire efficace ? Doit-elle être sécuritaire pour se dire libérale politiquement ? Seuls les chapitres « Homo urbanus » et « Rompre l'envoûtement » sont un peu moins réussis, plus abscons peut-être, par manque de liens clairs entre les disciplines convoquées.

Dans L'Ère du peuple, Jean-Luc Mélenchon défend donc un écosocialisme de combat, radical au sein strict du terme, et non extrême.

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Peut-être que Monsieur Hollande est ce que vous dites, et encore il faut voir, mais vous c'est pire avec votre égocentrisme qui vous fait perdre le sens des réalités et qui vous rend si amer quand ce premier ne vous a pas proposé le portefeuille de premier ministre. C'est même dommage d'ailleurs, on aurait vu de quoi vous êtes capable, c'est-à-dire de pas grand chose à vrai dire, à part votre "grande gueule" qui la rabaisse à la moindre confrontation impromptue comme avec l'homme que vous insultiez la vielle : le Président Macron qui vous a administré un soufflet quand vous lui avez dit que vous n'aviez jamais dit ça ! Comme exemple de lâcheté qui vous caractérise, on a vu de quel bois vous vous chauffez, et ce n'est pas en mettant dans le même sac les Gilets jaunes, les paysans supporters du confédéré Beauvais en mal d'audience, les islamo-gauchistes et les chavézistes qui spolient les paysans sur un air bolivariste que vous allez faire chuter votre cote de démagogue pernicieux. Heureusement le peuple, l'Ere du peuple, est bien autre chose que ce que vous pensez qu'il est et qui vous glisse -encore heureux- entre les "pattes sales" (*) Monsieur le jacobin même pas capable de tenir la distance quand il s'agit de défendre les valeurs humanistes un jour : le pot de terre contre le pot de fer, dixit la Société générale, et la cause de n'importe quel brave homme le lendemain soumis au même traitement parce que celui-ci n'a pas l'avantage de partager vos opinions.

(*) Les "pattes sales" maculées de sang en intelligence avec les tyrans et les terroristes surement, et pour bientôt en réalité, ça ne saurait tarder.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
On entend peu parler de cette « dette écologique » ? Pourtant, presque quotidiennement, les libéraux et leurs griots glapissent en cadence pour faire peur avec la « dette publique » de l’État ou de la Sécurité sociale. Ils ont même fait voter la fameuse « règle d’or » pour interdire les déficits publics ! Que leurs pleurs sont émouvants quand ils disent défendre ainsi les « générations futures ». C’est un mensonge : les titres de la dette publique française ont une durée moyenne de 6 ans et 353 jours ! Par contre, la dette écologique concerne vraiment les générations futures. Elles paieront cher les conséquences des folies productivistes de notre époque. Mais évidemment, tout peut basculer bien plus tôt.
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Le changement climatique déclenche ici des sécheresses sans fin et là des pluies incessantes. La pluie ? On en parle peu. Le réchauffement par effet de serre sur une planète pour l'essentiel couverte d'eau, c'est beaucoup d'évaporation à la clef. Et par conséquent beaucoup d'eau qui doit retomber ensuite du ciel. Un degré de réchauffement, c'est 7 % supplémentaires d'eau qui s'évapore. Les irresponsables qui gouvernent le monde peuvent dire "après nous le déluge" parce que c'est bien ce qui va se passer.
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Le socialisme a toujours visé l’émancipation de la personne humaine. Pour cela il veut le partage de la richesse, la démocratisation du pouvoir et l’éducation globale de chaque femme et de chaque homme. Ce programme est toujours le nôtre. Mais nous savons dorénavant que l’émancipation ne peut être atteinte par la croissance sans fin : l’écosystème qui rend la vie humaine possible ne le permet pas.
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Le mythe libéral voudrait que la concurrence seule suffise à faire baisser les prix. Foutaise. Si le monopole peut coûter cher parce qu’il s’engourdit grâce à la rente de situation acquise, la concurrence, qui oblige à doublonner les équipements et à pourchasser le consommateur au prix d’emballages et de publicités aguichants, coûte encore plus cher. En vérité, sauf saut technologique particulier, le moins cher s’opère au prix du sang et des larmes : délocalisation, baisse des salaires, abandon des normes sanitaires et environnementales, privatisation des services publics avec leurs dégâts collatéraux, qui ravagent des régions entières et saccagent des millions de vies précarisées.
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Voici l'absent de tout débat. La matière première invisible, la dimension cachée, l'élément aussi fondamental que l'eau et l'air : le temps.
Il lui est arrivé une drôle d'aventure. Il s'est contracté.
Si la question nous importe, c'est d'abord parce que le temps de l'écologie c'est celui du temps long, des cycles de la nature et décisions qui visent loin.
A comparer avec la frénésie du temps court dominant actuel.
Le temps est une construction sociale.
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Videos de Jean-Luc Mélenchon (61) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Luc Mélenchon
Le Lider Maximo de La France Insoumise expose ses idées sur le monde actuel, tel qu'il va et, surtout, tel qu'il ne va pas. Le capitalisme n'a pas d'avenir, et l'effondrement a déjà commencé. Bien sûr, il ne mâche pas ses mots, et l'outrance affleure parfois derrière la truculence, mais il met souvent le doigt là où ça fait mal, et l'on aurait tort de ne pas l'écouter.
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