20déc 06



C’est fini. La réunion des organisations membres des collectifs unitaires anti libéraux a constaté qu’il n’y a pas de consensus pour proposer une candidature commune à l’élection présidentielle. C’est une grande déception, je l’ai dit en répondant à Jean-Michel Aphatie ce matin sur RTL. Je formule ici mon avis sur la question en ayant bien présent à l’esprit qu’il faut peser les mots pour ne pas ajouter aux dégâts. Je crois particulièrement vain le procès fait au Parti Communiste à ce sujet et à Marie Georges Buffet. Je ne parle pas de ce que les communistes se disent entre eux ni du ton sur lequel ils le font. C’est leur affaire. Et comme souvent en de pareils cas, une bonne partie des codes en vigueur sont illisibles de l’extérieur. Ce que j’en dis n’est pas non plus seulement en pensant qu’il y aura un lendemain à tout cela et qu’il faut protéger ses chances, si ténues qu’elles soient. C’est aussi par honnêteté intellectuelle. Il n’est pas vrai que le projet a échoué d’une pièce à cause du PC.

Le retrait de Besancenot puis de Bové avaient déjà largement installé le paysage dans lequel le reste du mouvement s’est ensuite dilué. Les pétitions intempestives contre la candidature de Marie Georges Buffet ont creusé des plaies inutiles et offensantes. En fait, dans la dernière longueur, le système a géré des queues de comètes. Il l’a fait avec courage, ténacité mais aussi une dose considérable d’ambiguïtés dont, pour finir, chacun est sorti à ses dépens. Très souvent, les formules utilisées ont montré qu’on ne sortait pas d’une adaptation étroite au système présidentiel, les uns proposant sa mise en scène au goût du collectif (porte paroles nombreux, présence partagée etc…) d’autres le récusant naïvement dans les termes les plus contradictoires: (un candidat qui n’en soit pas un, ou bien le plus petit commun dénominateur, ou bien le visage le plus médiatisable). Je n’entre pas dans la description des mille et unes variantes ni des épisodes qui ont exprimé tout cela. A la fin, tout sombrait dans le dérisoire et par instant même dans le folklore. Mais au fond l’essentiel ne s’est donné à voir qu’en fin de parcours. S’agissait-il de mettre en forme le parti des collectifs comme si ceux ci étaient une réalité totalement autonome? S’agissait-il de préfigurer une force communiste élargie? S’agissait-il de formuler une « offre politique nouvelle » comme l’est le Linkspartei en Allemagne, le parti socialiste hollandais et ainsi de suite dans toute l’Amérique latine, tirant le bilan du double échec du communisme d’état et de la social-démocratie. On peut dire que ces trois formules ont beaucoup de points de passage communs et que de maintes manières elles ne sont pas contradictoires. On peut même affirmer que de bien des façons aussi elles sont complémentaires et à tout le moins mutuellement compatibles.

Mais les contradictions existent aussi entre ces trois scénarios. Elles sont particulièrement sévères dans certains cas. Par exemple il est évident que des socialistes et des républicains et leurs électeurs ne peuvent se sentir impliqués par la fondation d’une force communiste élargie. Dès lors nous n’avons aucune part à prendre pour savoir qui de Marie georges Buffet ou de Clémentine Autain est la plus à même d’incarner cette force communiste. C’est l’affaire de la mouvance communiste. Je pense que cette évidence permet de comprendre que tout est dans le point de départ. Si pour construire une nouvelle voie à gauche il fait d’abord s’impliquer dans la construction d’un nouveau Parti Communiste, nous attendrons que ceux qui en ont la charge aient fini leur travail. Je n’ironise d’aucune façon. Je veux seulement souligner que beaucoup se joue dans le point de départ que l’on se fixe. En toute hypothèse on ne participe pas à une élection de cette importance pour atteindre des objectifs partidaires ou réaliser des schémas théoriques. On le fait pour proposer une alternative concrète au gouvernement du pays. Il s’agit de proposer un vote utile, c’est à dire capable d’être majoritaire à gauche pour battre la droite et engager un programme de transformation sociale à la mesure de l’exaspération populaire contre le vau l’au général de la société libérale pour le très grand nombre de la population.

Dans cette vision, le programme est premier, puis la forme de l’outil politique et la stratégie y sont directement corrélés. Dès lors chaque nom proposé pour porter ce projet correspond non à un profil médiatique ou a un compromis des egos mais à une population politique à atteindre et à entraîner. J’en reste là aujourd’hui. Le reste devra être pensé le stylo à la main. A plusieurs mains et plusieurs têtes. Le moment est plutôt à prendre la mesure des conséquences de l’absence d’une candidature commune de l’autre gauche. Il y a en a trois au moins. Une partie de l’électorat politisé de la gauche se démobilise. Il ne se sent pas représenté. Une partie de la population électorale parmi les désemparés (par la dureté de la vie) -désorientés (par l’absence d’alternative politique radicale intelligible) va continuer à flotter entre l’indifférence écoeurée et les poussées de colère électorale aveugle. Enfin, la centralité de la candidature socialiste à gauche est désormais totale, que cela plaise ou pas, parce qu’elle parait la seule efficace pour atteindre le programme commun le plus élémentaire: être présent au deuxième tour et battre la droite. Le concept de vote utile se nourrit beaucoup de l’idée que d’autres votes ne servent à rien. Selon moi ces trois conséquences de l’échec de l’autre gauche se nourrissent l’une l’autre. Ensemble elles aggravent la volatilité de la situation, l’approfondissement de la crise politique et de l’état d’urgence. Rompre cette spirale. Voila où il est urgent d’agir. C’est cela l’utilité à cette heure, je crois.


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  1. NEDELEC dit :

    Pour pouvoir agir, il faudrait justement avoir une alternative crédible de transformation politique, économique et sociale. Or j'ignore pourquoi mais dans ce pays on semble incapable de la construire. Ras le bol de toutes ces forces éparpillées, incapable de porter un espoir. Plutôt qu'une déception, pour tous ceux qui n'avaient déjà plus beaucoup d'espoirs, c'est un désastre. Et je trouve ça lamentable. Je ne peux m'empêcher de penser que cet échec traduit une certaine dose d'irresponsabilité. Même en y mettant de la bonne volonté, on est débordé par l'urgence sociale. Comment soulager la souffrance dans notre pays? C'est de plus en plus insupportable. Etre responsable, je crois que ce serait d'être capable d'aller argumenter sur les échecs de l'Union de la gauche et son impuissance devant ceux qui ne se voient plus d'avenir. Qu'on aille donc leur dire que la lutte doit malgré tout continuer à tous les précaires et sans toit.

  2. Tiz dit :

    C'est une honte. J'ai presque envie de pleurer. Comment? Comment a t-on pu en arriver la ? La politique est devenue honteuse, y compris au sein de la gauche "antilibérale"... Nous avons peur de Le Pen et de Sarkozy? Avec un évenement pareil, ils sont déjà la. Et cher Jean-Luc Mélenchon, MEME SI Ségolène Royal reste la seule candidate "crédible" à gauche, son hypothétique élection ne fera que retarder l'échéance du chaos que nous prépare l'extreme-droite de peu de temps seulement.

  3. zab dit :

    Moi, aussi, j'ai la larme à l'oeil.

    Mme royal n'est pas de gauche, vous le savez bien, monsieur Mélenchon. Alors, il va falloir choisir entre les trois droites : l'extrême, la droite et la droite de gauche. Dur choix ! Je ne suis pas sûre d'être capable de le faire !

    En tout cas, merci pour votre analyse, comme d'habitude positive et constructive.

  4. DANIEL dit :

    D'accord avec toi JL. Je suis responsable Pc dans le sud ouest, je t'ai vu en réunion PS défendre tes valeurs et fabius. J'ai trouvé ton combat courageux, je t'ai dit en plaisantant, une fois la réunion, terminée, être un supporter inconditionel, pourquoi? Parce que depuis la campagne référendaire et la victoire, je pensais que la logique de la gagne serait la stratégie et dans ces conditions Jean-Luc Mélenchon devait en être co-leader mais le candidat, vu qu'il en faut un.Le problême est que pour que celà marche, il faut y être. Tu as choisi le combat interne,je le respecte. De fait tu as laissé le leadership à d'autres. Parmi eux, des aventuriers ne représentant qu'eux, le PCF qui n'a pas encore réglé ses problêmes internes, voulant cristaliser l'unité autour de MGB. Stratégie d'une autre époque, mais qui a été grandement facilitée par ton absence, absence qui a parmis le développement d'une radicalité outranciére de certains. Montpellier est arrivé trop tard, tu avais fait un autre choix,c'est comme ça, mais le résultat est aussi la conséquence de ton choix. Maintenant, comme les autres je suis triste à en chialer

  5. ko dit :

    Je suis sûre de ne pas faire ce choix entre les trois droites ; je suis aussi sûre de ne pas voter Bayrou (quand même, il est parfois intéressant mais il ne faut pas pousser...). Je suis donc sûre de dilapider ma voix, en un bulletin blanc ou en pas de bulletin du tout (aux présidentielles ; au moins, pour les législatives, je sais à qui j'ai affaire, dans ma circonscription).

    J'ai voulu y croire ; j'ai défendu avec ardeur cet élan de transformation sociale auprès des cyniques, des sceptiques, des goguenards, qui se moquaient, n'y croyaient pas.

    J'ai milité avec mes parents : plusieurs générations réunies, qui s'écoutent, se convainquent : eux, les ex-communistes, entendant enfin un discours post-féministe et décroissant, moi acceptant de reconnaître l'importance de "l'organisation"...

    Aujourd'hui, je pleure de ma trop grand naïveté (comme si les 15 dernières années - celles de la constitution de ma conscience politique - n'avaient pas suffi à me faire perdre toutes mes illusions... faut-il croire bêtement en l'humain, hein...).

    Mais je pleure pas longtemps ; je reprends mon bâton de pélerin pour discuter, convaincre, argumenter sur la possibilité d'une autre politique : ah, je suis crédible, hein, ah ça, ça va nous rendre la tâche facile, toute cette mascarade... ce gâchis... qu'est-ce qu'on fait du réel, maintenant ?

  6. thierry dit :

    Astronomie ?

    Comme tu le dis la queue de comète est passée.

    Le problème d'une comète c'est sa périodicité constante, la question est donc : « Quand repassera-t-elle ? »

    Cette périodicité n?étant pas encore déterminée, elle dépend de la rapidité du PC à se refonder et/ou à imploser, mais pas seulement. Grâce au choix partidaire de l'appareil du PC et à ton éternel espoir de ramener le PS à gauche, la Ligue (fidèle à son refus de prise de pouvoir) sortira grandie de ces élections avec sans doute un score jamais atteint. Ceci excluera pour de nombreuses années que la majo de la LCR s'engage dans une dynamique unitaire.

    Un petit espoir demeure : s'accrocher aux dernières poussières de la queue de comète pour jeter les bases d'un mouvement anti-libéral (sans les appareils du pc et de la ligue) pouvant devenir notre linkspartei dans un avenir proche.

    Sans cela, et bien nous nous enfoncerons pour une longue période dans la souffrance et serons toujours plus écrasés par le capitalisme mondialisé, jusqu'à ce que la révolte, devenue inéluctable, nous fasse descendre dans la rue non plus pour protester mais pour nous révolter. Et nos petits enfants iront se recueillir sur un nouveau mur des fédérés.

    Alors assez de calculs à court terme : regardez plus avant et arrêtez de nous décevoir. Les têtes de Danton mais aussi de Robespierre ont roulé dans la sciure, et le peuple n?a pas toujours la mémoire courte.

    Fraternellement

    Thierry

  7. C.Laborde dit :

    Non la partie n'est pas finie. La stratégie des collectifs sans tête et sans cervelle a échoué parce qu'elle ne pouvait pas réussir.

    Maintenant, la vrai partie peut commencer comme elle aurait dû :

    - un leader et un candidat José Bové,

    - un programme cohérent à définir,

    - une stratégie de campagne,

    - puis la victoire.

    Rejoignez-nous.

    Révolution citoyenne : http://c.lab.over-blog.com

  8. Marc dit :

    Rien de révolutionnaire dans cet échec... c'était prévisible, dans le genre chronique d'une mort annoncée... Je n'ose imaginé le bor... dans un hypothétique gouvernement ps/gauche anti libérale/verts

  9. constantinou dit :

    Quand on a fini de lire votre mot, on n'est pas plus avancé finalement. C'est vrai que le PC devrait d'abord régler ses problèmes avant de venir empoisonner une initiative comme cette union de toutes les vraies gauches. Mais on peut en dire autant du PS, de la LCR et finalement de cet esprit libertaire (produit de la civilisation du marché) qui anime les non encartés (comme moi). Nous avons tous apporté dans ces échanges beaucoup de forces désintégratrices. Au point que même un discours comme le votre qui ne veut pas l'être (désintégrateur), ne dit plus rien non plus. Comme s'il n'était plus possible de dire quelque chose, pour avancer sur le fond (social, psychologique, politique...), sans désintégrer la communauté.

    Notez que les "fachos" ont sû se réconcilier (intérêts compris). Nous faisons moins bien qu'eux!

    L'un de vos collègues militants, Jacques Généreux, avait l'air de soutenir l'idée qu'il convient "seulement" de réformer le PS en interne. çà devient d'autant plus urgent s'il ne nous reste plus que Ségolène Royal (même pas le PS donc)pour alternative. Ce qui après tout n'est peut-être pas si mal si nous nous souvenons de l'état de décrépitude où se trouve les partis. Quelquefois le bon sens d'une personne vaut mieux qu'une folie à plusiers (voir ce qui vient de se passer avec les antilibéraux). Evidemment à condition que la personne en question conserve du bon sens.

    Ce qui m'agace simplement dans cette histoire de démocratie participative, c'est la réponse du chef: nous l'attendons comme le messie, après qu'elle ait fait la synthèse de tous les points de vue. Au final qui décide? Le chef.

    L'autogestion c'est autre chose.

    Mais là c'est sans doute trop demander.

    Bon j'arrête ces délires, substituts de réparations des blessures que vous les politiques nous faites supporter (chacun ses responsabilités quand même).

    Tiens si j'allais faire la même chose sur le répondeur de Daniel Mermet?

  10. Mort de rire dit :

    "double échec du communisme d'état et de la social-démocratie"

    C'est de l'humour ?

  11. Jeune pr?caire dit :

    On voit que l'extrême-gauche n'a pas su tirer les leçons du 21 avril : tout plein de candidats. Alors que l'extrême-droite a très bien compris : ils s'unissent. Reste à savoir si les électeurs ont tiré les leçons du 21 avril. Et s'ils ont compris que ça changeait rien de voter pour des petits parties : alors, on est mal, c'est un boulevard pour J.-M. Le Pen ! A moins qu'on s'oriente vers un bipartisme? mais je ne le crois pas, vu le bilan de ces deux parties.

  12. lumiere dit :

    Pas d'accord le Pc a noyauté le mouvement des le depart,si Bové est parti et il a eu raison de pointer dans sa lettre aux collectif ce qui se passait, et de de ne pas vouloir s'associer a cette prise de pouvoir inadmissible,et a fait montre de conscience et d'intelligence quand a ces comportement imbeciles,vous même auriez du demissionner du Ps si vous vous etiez presenté,c'était a cause de cela,des faux collectifs,des votes etranges arrangés,des meetings parralleles,etc,les partis n'ont rien a faire dans notre mouvement alternatif et ecologiste et citoyens et electrons libres,Bové etait le seul a pouvoir representer reelement cet elan,comme dab,les partis a eu une attitude inqualifiable,et de force,le PCse pulverise lui même et fait eclater ce consensus jamais respecté par Buffet et si on demissionne en masse au PCF,c'est pas pour rien,le PC a t'il des accords avec le PS,tout est imaginable,vu le regime stalinien dont il fait preuve en ce moment,on espere faire vivre un mouvement completement independant des partis obsoletes et vraiment alternatfs et vraiment ecologiques,cela existe et nous sommes floués de tout cela,marre du PC PS etc,on s'en fout de Buffet et de ses lieutenants,marre de ces discours qui ne voient rien de cee quise passe dans notre conscience collective,une ere nouvelle s'ouvre,partager

  13. Sycilia dit :

    Mais enfin, je ne comprends pas ! Où est le problème ? On n'a qu'à maintenir l'Union de Gauche antilibérale sans le PCF avec les militant LCR unitaires et les militants PCF unitaires ! Cette nouvelle formation sans MG Buffet et sans le bureau politique du PCF pourrait en outre faire revenir Olivier Besancenot, José Bové et, qui sait, peut-être Arlette Laguiller, puisque leur problème était principalement lié au PCF ! On n'a pas besoin du PCF pour gagner ! Bien au contraire, le PCF risquait même de nous faire perdre des voix !

  14. Sandal dit :

    @Sycilia : Le PC a les signatures... Peut-on les avoir sans lui ? Avoir celles de la LCR et LO ! En ont-ils envie, et avec quel candidat ? Si c'est pour arriver au même résultat...

  15. noneme dit :

    On pouvait prévoir que le PC ferait tout pour enterrer la gauche anti libérale. Le PC, qui n'a jamais supporté l'extrême gauche (la fameuse "maladie infantile de communisme" !), n'a rien à y perdre, une fois les anti libéraux annihilés il pourra comme d'habitude marchander ses circonscriptions avec le PS en soutenant le "social libéralisme". Entre PS et PC c'est gagnant gagnant.

    Peut-on encore créer une vraie gauche sans le PC ? Surement plus facilement qu'avec lui, et beaucoup seraient prêts à la soutenir, l'attente est forte. Qui relèvera le gant ?

  16. Y.h?l?ne dit :

    Il faut poursuivre le raisonement. Quitter le PS et venir nous rejoindre pour créer ce vaste mouvement antilibéral.Si vous l'aviez fait après la pitoyable synthèse du Mans on aurait notre candidat.

    On ne peut plus rien attendre du PS social libéral, à part assister la rage au ventre à des trahisons en casacade.

    Mais blog à part, j'aime la façon dont vous parlez du Venezuela. Et pour cela, je vous garde estime et confiance. Y. hélène, membre du collectif Montpellier Centre.

  17. JPR dit :

    A lire les commentaires plutôt fielleux qui suivent le texte intelligent et lucide de Jean-Luc Mélenchon, je me dis qu'effectivement l'unité de la gauche antilibérale est loin? très loin. Et c'est ce même fiel, à base de procès d'intention, de minorité de blocage et d'exclusive, qui a détruit l'espoir qu'on avait fondé dans les collectifs.

    C'est Marx, je crois, qui avait dit "l'imputation des torts est une manie bourgeoise" et bien, bravo les petits bourgeois, vous êtes excellents pour cela.

  18. les marques dit :

    bah... du passé faisons table rase...

    ben va falloir s'y atteler... sérieux...

    ou alors, va falloir affréter quelques bateaux pour le vénézuela, pasque si on a pas le pêre ce coup ci, et si on finit en 2012, comme je le redoute, avec une union sacrée UMP - PS, on aura la fille...

    avec les paumés identitaires de toutes couleurs en SA...

    là, j'ai vraiment la trouille...

  19. arion dit :

    Connaissez vous la différence entre la gauche de gauche, la gauche de droite et le Titanic ?

    Au moins Sur le Titanic il y avait de la musique pendant le naufrage.

    Alors moi c'est fini je ne vote plus, terminé. Pourquoi ? Parce qu'il n'est pas possible de voter à gauche. La gauche de gauche ne chercher pas à ce que la gauche gagne des élections, et la gauche de droite ne sert pas ni mes intérêts, ni ceux des plus démunis.

    Maintenant la politique ne me regarde plus et pour longtemps.

  20. vanessa dit :

    le désespoir m'envahit.... je lis ce post et je ne sais plus quoi penser. Mon intérêt pour la politique s'était réveillé avec la soit-disant naissance d'une gauche de gauche..... ah, ah, ah ! ce n'était donc encore une fois que des discours de cette politique faite de menteurs et d'égocentriques....

    Et maintenant ? Pour qui voter ?

  21. Jacques dit :

    Fallait s'y attendre, c'est une fois de plus les logiques d'apareils qui ont "gagné". Merci Besencenot, merci Arlette, Merci Marie-Georges, merci...

    Pour ne pas déprimer et pleurer, je choisit la colère et espère que le PC suicidaire fera moins de 2% et qu'il tombera en ruine. Tous ces collectifs, c'était plutôt rafraîchissant et porteur d'espoir. Que faire ? voter Ségolène et, si elle est élue, la faire chier pour la tirer vers la gauche. Le contrôle populaire ça s'appelle. Mon frangin qui est anar me rappelle que "élections = pièges à cons".

  22. Peff dit :

    Et voilà c'est fini,

    j'ai voulu y croire jusqu'au bout, croire qu'à gauche ils n'étaient pas aussi imbus que la droite sur les questions de personnes, et ben non! raté! L'ambition dévorante de certains a plombé notre petit rêve. Il ne nous reste plus qu'à aller voter pour Marie-Ségolène.... snif.

  23. Passant dit :

    Rendez-vous le 22 avril 2007 pour un grand barbecue des abstentionnistes !

  24. Passant dit :

    On y brûlera nos bulletins d'abonnement à l'Huma !

  25. Yvan dit :

    Tant pis pour vous! Pour moi ça sera Le Pen. Le lendemain de son élection, Révolution! Vous n'en serez pas. On ne vous laissera pas en être. En nous trahissant, en foutant en l'air l'espoir de ceux qui ont voté non, vous avez rejoint le camp de ceux qui veulent nous diviser pour nous neutraliser.

  26. Juliette dit :

    C'est un peu facile comme analyse et oublie que le PRS a aussi des torts dans l'affaire et que vous même avez toujours attendu d'être sûr d'avoir une autre niche avant de quitter celle qui est la vôtre depuis déjà longtemps. Vous n'avez pas voulu prendre le risque de quitter le PS, vous continuerez à vous y enliser. Vous auriez été plus utile ailleurs. Quant à S. Royal, elle est pathétique et ceux qui s'y rallient itou.

  27. Herv? Darce dit :

    Bonjour M. le Représentant,

    J'ai voté en 2002 au 2° tour pour M. Jacques Chirac pour contrer l'avènement du totalitarisme et je constate que mon vote y a contribué. J'irai même plus loin depuis que je suis né j'ai contribué à mon anéantissement en votant. En effet, l'acte de voter provoque la légitimation du représentant opposable à la légitimité du peuple. M. Jean Pierre Raffarin résume ce paradoxe par "la rue ne gouverne pas".

    Des lois liberticides ont été votées. La loi DADVSI assoit la domination financière sur la création. La loi Perben II donne à l'Etat des outils de répression mais protège la criminalité financière.

    Une remarquable politique de régression sociale a été menée par l'UMP, le PS, le PC, l'UDF, les Verts. Cette nomenklatura a précarisé nos vies avec des sigles exotiques TUC, Emploi Jeune, CES, Contrat d'Avenir, CNE... et j'en oublie! Les cadres politiques, économiques et médiatiques construisent un monde dans lequel nous trimerons jusqu'à notre mort. Ils augmentent l'âge de la retraite, baissent les montants des cotisations.

    La nomenklatura organise le vol. C'est le règne des kleptocrates, comme cela toujours été. Le droit du rentier est renforcé pour permettre la spoliation du créateur de richesse. Même le mot créateur de richesse a été volé. Les cadres politiques, économiques et médiatiques associent le mot créateur au fainéant rentier réduisant le véritable créateur à néant. J'appelle le créateur celui par ses mains ou son intellect crée des formes ou des idées.

    J'ai observé l'espoir des collectifs unitaires anti-libéraux. Mais cet espoir ne peut émerger pour deux raisons. La première, les collectifs se positionnent anti sans jamais définir libéral. Comme un homme libéral est un homme favorable aux libertés individuelles, je suis un libéral. La novlangue de la nomenklatura a perverti le mot. Actuellement, être libéral c'est être favorable aux libertés de l'entreprise ou de l'institution, libertés opposables aux êtres humains. Ainsi, la nomenklatura utilise le concept dogmatique de personne morale accordé à l'entreprise pour annihiler toute liberté de l'être humain physique. Je me définis comme un libertaire, c'est à dire je suis pour la liberté du citoyen. La deuxième raison, les collectifs ont relégué la constitution d'une démocratie directe alors qu'elle devrait être le point fort. Nous avons les moyens techniques et les richesses nécessaires pour permettre à tout citoyen de constituer et de voter les lois. Au lieu de se diriger vers la démocratie directe, nous avons des prétendants à la représentation qui se chamaillent.

    Je ne veux ni dieu, ni Maître. J'ai fait le deuil de la démocratie représentative. Je voterai blanc ou je m'abstiendrai si je constate qu'aucun futur représentant ne souhaite préparer la démocratie directe. Les citoyens élus devront:

    - préparer une assemblée constituante;

    - mettre en place une constitution où le citoyen est placé au coeur;

    - se démettre de leur fonction pour éviter tout conflit d'intérêt.

    Le courage politique est le courage de se sacrifier pour la communauté. Hélas, tous les candidats, surtout les candidats médiatiques, ont le pseudo courage de sacrifier nos vies. Même M. jean-Luc Mélenchon, que je respecte pour le combat contre le TCE (traité constitutionnel européen), fait parti de cette clique de politiciens médiatiques.

    La fin de partie est la fin du parti. Comme Clov qui quitte Hamm dans la pièce de théâtre de Samuel Beckett, je quitte cette démocratie représentative qui n'est démocratique que de nom.

    Cordialement,

    Hervé Darce

  28. Xavier dit :

    Fin de partie... Alors, il est peut-être temps d'arrêter de jouer et de se mettre à construire ! On ne batit pas une maison en commençant par le toit et c'était l'objectif de la partie en cours. C'est sur le terrain qu'il faut construire ensemble une autre société. C'est parce que les collectifs ont construit un autre mode d'action et d'organisation qu'ils ont tellement apporté lors du référendum. Et ce sera par ce que nous construirons comme activités et comme type d'organisation que nous prendrons le pouvoir. A un tel poinr qu'il n'y aura plus besoin de présidentielle car il n'y aura plus besoin de président... Tout ce qui se passe en Amérique latine est le fruit de décennies de travail de terrain, et pas le résultat d'un Grand Soir. Alors, assez perdu de temps, il faut que l'on construise notre société !

  29. Mona dit :

    C'est dommage de ne pas s'unir, il y avait du potentiel, plein de gens prêts à faire des compromis afin de voter pour la vraie gauche.

    Mais les hommes et femmes politiques ont des egos encore plus problématiques que les comédiens et comédiennes. C'est donc râpé pour l'union.

    M'en vais donc continuer à voter communiste. Au second tour je voterai pour le moins pire, sauf si, ne restent en compétition que le nain et le borgne. Et le cas échéant je m'en irai demander l'asile politique à la Belgique ou au Portugal.

  30. longelin dit :

    Que d'attaques contre le PC et la LCR,qui,il faut bien le reconnaître,ont tenu la baraque,alimenté les braises pendant que les uns attendaient dans leur parti (leur niche a dit quelqu'un),que d'autres cherchaient d'où allait venir le vent de l'espoir et se regroupaient peu à peu.Très bien,tout semblait bien se passer,sur la touche,nous étions desmilliers et des milliers à espérer voir sortir la fumée salvatrice et m... que dalle!Nous en reprenons pour 10,15 ans sans engager nos billes.La faute à qui,Certainement pas à cause de celles et ceux qui ont tant et si bien discuté.Maintenant on nous dit que chacun avait son idée derrière la tête et non le vrai projet unitaire auquel nous avons tant cru.Ces derniers jours,puisqu'il n'était question que d'un NOM à trouver qui faisait double ou triple consensus;naivement,l'ayant vue en si grande forme,toutà fait dans le sens du vent,rayonnante de ses multiples engagements passés et présents,Gisèle HALIMI s'imposait.Et elle semblait si jeune....Qu'en pensez-vous?

  31. iamaseb dit :

    Ne serait-il pas judicieux de dissoudre dès maintenant Lo, LCR et le PCF qui n'ont fait que démontrer par cette désunion leur incapacité à répondre aux problèmes actuels ainsi que leur logique de parti qui a pris le dessus sur leurs idées ?

  32. noneme dit :

    Ceux qui comptent voter PC plutôt que PS n'ont selon moi pas saisi le sens de ce qui vient de se passer. Il est fort probable que ces deux partis se sont entendus pour couler la gauche anti libérale, afin de pouvoir marchander, comme ils en ont l'habitude, circonscriptions contre soutien au social libéralisme. Voter PC ou PS sera donc, quant au résultat, exactement pareil.

    Le seul choix pour l'instant est entre une Segolene peut être aussi à gauche que Bayroux, et un Sarkozy peut être moins à droite que Le Pen. Les poissons ont du mouron à se faire !

  33. camelina dit :

    Tout cela me fait irrésistiblement penser à ce bon Henri Tachan qui disait au détour de l'une de ses chansons : " Dans mon parti y'a qu'moi, et c'est déjà le m*****r !"

  34. maurice jean-pierre dit :

    en Mai dernier cette gauche antilibérale se retrouvait "unie" autour d'une "idée" pourquoi est-elle incapable de se réunir autour de la canditature d'un homme ou d'une femme très certainement parce qu'il n'existe très certainement personne pour "fédérer" toute cette richesse... il faut donc abandonner l'idée du leader politique et pourquoi pas un "collectif" président de la République ?

    utopistes debout !nous venons d'assister à un sinistre spectacle et ilsera très certainement difficile de s'enrelever sans avoir des idées un peu plus décalées !

  35. marilyne dit :

    Alors, après avoir méprisé Ségolène on revient au bercail? Moi, à sa place, je te dirais de continuer à aller voir ailleurs...

  36. Jacqueline Vesperini dit :

    J'habite Marseille et me suis rendue, comme d'autres collègues profs à une réunion des collectifs anti-libéraux dans le 5°arr.et dans des locaux du P.C.F. Cette réunion m'a affligée car j'ai passé deux heures à assister aux affrontements entre des camarades communistes qui s'opposaient sur un choix de candidatures...Le nom de Jean-Luc que j'ai osé articuler n'a jamais été mentionné par les organisateurs qui n'ont décliné leur appartenance qu'à ma demande, après m'être présentée comme syndicaliste antilibérale. Les Verts n'étaient pas davantage représentés, seuls deux militants de la LCR, en "dissidence" avec leur direction sont intervenus. J'aurais dû y penser plus tôt, j'avais déjà connu les volontés de récupération du PCF dans les années 98-2000,et leur trouvaille d'alors penaient le nom de "comité citoyens". Rien de pire que les repentis qui vont au combat sous des "pseudos" de fortune! On ne m'y reprendra plus...Mais où va la gauche, MERDE?

  37. C.Laborde dit :

    Il ne faut pas tuer l'ours avant d'avoir vendu sa peau !

    La réaction à l'OPA hostile du PCF s'organise.

    http://c.lab.over-blog.com/article-4969007.html

  38. sedreen dit :

    @marilyne,

    oui mais voilà, elle n'a aucune autorité pour dire cela et aucun courage pour oser le faire.

    et c'est pas l'envie qui manque à l'autre tordu/arriviste/profiteur (rayez la mention inutile si vous en voyez) de Julien Dray de le faire...

  39. Jacques Heurtault dit :

    Vous êtes un homme lucide, Jean-Luc! Un abîme sépare Besancenot et Laguiller d'une part et Marie-Georges Buffet et vous-même d'autre part...

    Vous êtes prêt à conclure un accord politique avec Ségolène Royal tout comme l'a fait Jean-Pierre Chevènement. Vous avez un problème : vous êtes membre du P.S. Pour la clarté du débat politique, vous devriez quitter le P.S., du moins pour l'instant, quitte à y revenir plus tard.

    Votre place est au sein du Parti de Marie-Georges Buffet, à charge pour elle de faire ce qu'il faut pour vous y acueillir à la place légitime qui doit être la vôtre, c'est à dire au sein de sa direction nationale...

    Ce parti serait bien inspiré de faire le même chemin que l'extrême gauche italienne : changer de nom et s'ouvrir au monde nouveau...

  40. baras dit :

    les commentaires sur ce blog sont intéressants mais M.Mélenchon est trop tendre avec le PC...oui, c'est le PC qui a rendu impossible une candidature porteuse d'espoir et je peux vous dire que dans les reunions, ses membres ont su confisquer la parole et ramener tout débat à un insupportable radotage digne des années 60, vocabulaire et syntaxe inclus.Si j'avais 20 ans, j'aurais déjà vomi...j'en ai beaucoup plus et je reconnais m'être fait avoir par ce rêve de candidature unique. Maintenant, si l'espoir s'appelle Buffet ou Laguiller, désolée, j'ai déjà donné et pour la nouveauté, vous repasserez!

  41. mc dit :

    Et la pétition pour la candidature de Bové, vous en pensez quoi?

    http://www.unisavecbove.org

    Plus de 7000 signatures, on sera à 10 000 ce week-end et à 15 000 pour le 20/21.

  42. DIDIER NARDEUX dit :

    Monsieur Jean-Luc Mélanchon serez-vous à Bercy Dimanche 1er avril aux cotés de Marie-George,ce serait un très bon point pour la gauche antilibérale.Collectif D'ARNAGE 72230

    DIDIER NARDEUX.


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