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Arnaud Montebourg repart en campagne, après avoir hésité à renoncer

Après la polémique sur les transferts d’argent des immigrés, l’ancien ministre du redressement productif de François Hollande et candidat à l’élection présidentielle de 2022 a fait acte de contrition et poursuit sa campagne.

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Publié le 12 novembre 2021 à 20h19, modifié le 15 novembre 2021 à 09h10

Temps de Lecture 4 min.

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Arnaud Montebourg, au salon Made In France, à Paris, le 12 novembre 2021.

Arnaud Montebourg a cru très fort que c’en était fini de sa campagne présidentielle. Lundi 8 novembre, fataliste, résigné, il s’attendait à ce que ses soutiens désertent les uns après les autres, avant de tirer le rideau. La veille, sur LCI et RTL, il proposait de bloquer « tous les transferts » d’argent des immigrés, « 11 milliards qui passent par Western Union », pour faire pression sur les pays qui refusent de reprendre leurs ressortissants expulsés de France. L’ancien ministre du redressement productif de François Hollande a provoqué un embrasement à gauche et l’amusement d’Eric Zemmour.

Tout est parti d’une erreur d’aiguillage. Comme chaque fin de semaine, Arnaud Montebourg réunit son conseil politique, composé d’une dizaine de personnes. Pour essayer de crever le plafond médiatique et relancer une campagne qui n’imprime guère, il tient absolument à parler d’immigration. Même si la semaine suivante est plutôt celle de son terrain de jeu favori, le « made in France » – il en a été le chantre –, dont le salon a lieu jusqu’au dimanche 14 novembre, porte de Versailles, à Paris. Il y tient d’ailleurs un stand en tant qu’apiculteur.

La fameuse mesure sur les transferts d’argent, inflammable car déjà proposée par Marine Le Pen en 2018, mais sans que personne ne le sache autour de la table du conseil politique, est évoquée et rejetée sur-le-champ. Une partie de sa garde rapprochée lui demande de privilégier l’option douce, qui gèlerait les avoirs des Etats plutôt que ceux des particuliers. Une partie de sa garde rapprochée seulement car pour essayer de se relancer, l’équipe de campagne originelle de Montebourg, marquée à gauche, a été augmentée de deux conseillers informels issus de la droite, François-David Cravenne et Jérôme Doncieux. Deux professionnels de la communication politique qui poussent le candidat, pour gagner en visibilité, à s’emparer résolument des questions d’immigration ou de sécurité, des thèmes abordés avec prudence à gauche.

Depuis, deux versions s’affrontent pour expliquer la sortie de leur candidat devant les caméras de LCI. Selon le canal « Montebourg historique », dans le feu de l’action, il s’emmêle les pinceaux et confond les deux mesures. « Faux, répond François-David Cravenne. Arnaud n’a pas du tout été manipulé. Il savait très bien ce qu’il disait et ce qu’il faisait. Ça se voit clairement à l’antenne qu’il est conscient de ce qu’il dit. Il a envie d’aborder tous les sujets sans aucun tabou. »

« Il a retrouvé une certaine énergie »

En tout cas, depuis, Arnaud Montebourg va nettement mieux. « Il a retrouvé une certaine énergie », constate Jérôme Durain, sénateur (PS) de Saône-et-Loire. Il ne déplore aucune défection au sein de son équipe de campagne, même s’il s’est fait copieusement rabrouer au sein de son clan, et n’envisage plus du tout de renoncer. « Ses adversaires, à gauche, ont employé des mots très durs. Mais quand on veut se débarrasser d’un adversaire, on n’y va pas de main morte », regrette Valentin Przyluski, président du mouvement L’Engagement, proche de Montebourg.

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