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Valls-Montebourg-Hamon : le pacte des ambitieux

Les trois hommes ont scellé une alliance de raison pour marcher vers le pouvoir.

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Publié le 03 avril 2014 à 12h30, modifié le 03 avril 2014 à 13h51

Temps de Lecture 5 min.

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Le premier ministre, Manuel Valls, et le ministre de l'économie, Arnaud Montebourg.

C'est l'histoire d'un trio qui ne fait plus qu'un. Depuis mercredi 2 avril, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon sont deux des poids lourds – le premier comme copatron de Bercy, le second à la tête du ministère de l'éducation nationale – du gouvernement d'un troisième, Manuel Valls. S'il peut paraître détonant, vu le parcours de chacun, ce ménage à trois n'est pas une surprise au regard des rapprochements tissés au fil des derniers mois.

MM. Valls, Montebourg et Hamon ont un point commun : ils sont ambitieux. Ces quinquas – 51 ans pour Valls et Montebourg, 46 ans pour Hamon – ont longtemps été bloqués au sein du PS par la génération de leurs aînés, celle des François Hollande, Laurent Fabius, Martine Aubry ou Dominique Strauss-Kahn… Eloignés du pouvoir par la droite entre 2002 et 2012, ils ont décidé, maintenant qu'ils sont aux manettes, de truster les bonnes places et de s'imposer comme la relève incontournable des prochaines années.

Après s'être longtemps affrontés au sein de l'appareil socialiste, ils ont choisi de signer un pacte de non-agression et de conjuguer leurs intérêts personnels. Pour devenir un premier ministre consensuel, M. Valls, classé à la droite du PS, avait besoin d'attirer à lui des figures identifiées à sa gauche. Quelles meilleures prises possibles que MM. Montebourg et Hamon ?

« C'EST UN ACCORD PUREMENT TACTIQUE »

Ces derniers, qui s'estimaient sous-dimensionnés dans le gouvernement Ayrault – M. Hamon n'était qu'un simple ministre délégué à la consommation et à l'économie sociale et solidaire, M. Montebourg dirigeait un ministère du redressement productif au périmètre trop étroit –, avaient besoin de se mettre dans la roue du socialiste le plus populaire. « C'est un accord purement tactique entre les trois. Pour l'instant, chacun aide l'autre parce qu'il y a intérêt, mais demain… », analyse un observateur socialiste.

S'ils partagent un même sens de la transgression, Arnaud Montebourg et Manuel Valls ont longtemps été les meilleurs ennemis socialistes. Nombreux sont ceux au PS qui voient leur actuel compagnonnage virer au face-à-face sans pitié dans les prochaines années. « Dans l'histoire du parti, il y a eu les guerres Mitterrand-Rocard, puis Jospin-Fabius. La prochaine sera la guerre Valls-Montebourg », pronostique un vieux routier de Solférino.

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