Rassemblement pour la France

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Rassemblement pour la France
Image illustrative de l’article Rassemblement pour la France
Logotype officiel.
Présentation
Fondation
Scission de RPR
Fusion de MPF
Disparition 2011
Scission dans MPF (2000)
Siège 100, avenue Charles de Gaulle
92521 Neuilly-sur-Seine[1]
Fondateurs Charles Pasqua
Philippe de Villiers
Porte-parole François Asselineau
Positionnement Droite[2] à droite radicale[3]
Idéologie Euroscepticisme modéré[4]
Souverainisme
Gaullisme
National-conservatisme
Opposition à l'immigration
Protectionnisme
Affiliation européenne Alliance pour l'Europe des nations
Couleurs Bleu, blanc, rouge

Le Rassemblement pour la France (RPF) est un parti politique français créé en 1999 et disparu en 2011.

Lancé par Charles Pasqua et Philippe de Villiers à la suite du bon résultat obtenu par leur liste aux élections européennes de 1999, le RPF accueille notamment des dissidents du Rassemblement pour la République (RPR). Sa ligne est principalement souverainiste et gaulliste.

À la suite de désaccords avec Pasqua, Villiers quitte le RPF en 2000 pour relancer le Mouvement pour la France (MPF). Le parti décline dès lors sur le plan électoral.

Historique[modifier | modifier le code]

Aux élections européennes de 1999, Charles Pasqua et Philippe de Villiers conduisent la liste souverainiste intitulée « Rassemblement pour la France et l'Indépendance de l'Europe » (RPFIE). Elle obtient 13,1 % des voix et 13 élus, parmi lesquels Marie-France Garaud, William Abitbol et Jean-Charles Marchiani.

Le congrès fondateur du Rassemblement pour la France (RPF) a lieu le [1]. Son nom officiel est le Rassemblement pour la France et l'indépendance de l'Europe (RPFIE).

Le RPF éclate en  : Philippe de Villiers dénonce la gestion du parti par Charles Pasqua et quitte le RPF pour relancer le MPF. William Abitbol et ses partisans lancent le mouvement Combats souverainistes, qui se ralliera à la candidature de Jean-Pierre Chevènement à l'élection présidentielle de 2002. D'autres militants créent l'Entente souverainiste. Charles Pasqua et Jean-Charles Marchiani restent au sein du RPF. Jean-Jacques Guillet quitte le secrétariat général et est remplacé par Isabelle Caullery jusqu'en 2002[5].

Aux élections législatives de 2002, le RPF obtient 0,37 % des voix au premier tour, et gagne deux sièges à l'Assemblée nationale à l'issue du second tour.

En 2003, le RPF devient le Rassemblement pour la France et l'indépendance de l'Europe (RPFIE). Le parti cesse en 2004 d'avoir des députés au Parlement européen. Charles Pasqua a siégé au Sénat, en tant qu’apparenté groupe UMP, jusqu'en 2011.

Le bureau politique du RPF a appelé lors de l'élection présidentielle de 2007 à voter Nicolas Sarkozy. Lors de cette élection, Charles Pasqua a appelé Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) et Christine Boutin (Forum des républicains sociaux) à retirer leur candidature au profit de Nicolas Sarkozy.

Le parti est dissous en 2011, quatre ans avant la mort de Pasqua[réf. nécessaire].

Relations avec d'autres mouvements[modifier | modifier le code]

Lors de la fondation de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) en 2002, des élus et des adhérents du RPF se sont intégrés individuellement, mais aussi collectivement à partir du via Debout la République, devenu le courant souverainiste au sein de l'UMP, et à partir du via l'association Nation et progrès créée par une vingtaine d'élus locaux du RPF sous la houlette de l'eurodéputée Isabelle Caullery. Cette association regroupe quelque 200 élus locaux et militants lors du congrès fondateur de l'UMP le et soutient la candidature de Nicolas Dupont-Aignan à la présidence du parti[6].

Le , le RPF autorise formellement la double appartenance avec l'UMP [7]. Il bénéficie d'aides financières de l'UMP : celles-ci s'élèvent pour l'année 2008 à 160 000 euros[8].

Il a été membre du parti européen Alliance pour l'Europe des nations.

Affaire judiciaire[modifier | modifier le code]

Dans le cadre des élections européennes de 1999, le RPF est soupçonné d'avoir utilisé 7,5 millions de francs venant de la vente du casino d'Annemasse, dont Charles Pasqua avait autorisé l’exploitation en 1994, lorsqu'il était ministre. L'instruction est menée de 2001 à 2006 par le juge Philippe Courroye. Sept personnes sont mises en examen, dont Charles Pasqua[9]. En , Charles Pasqua est condamné à 18 mois d’emprisonnement avec sursis pour « faux », « financement illégal de campagne électorale » et « abus de confiance », une peine qui est confirmée en appel en . La Cour de cassation rejette l'année suivante le recours de Charles Pasqua contre cette peine[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Laurent de Boissieu, « Rassemblement pour la France (RPF) » sur france-politique.fr.
  2. (en) John Erik Fossum et Philip R. Schlesinger, The European Union and the Public Sphere : A Communicative Space in the Making?, Routledge, , 336 p. (ISBN 978-1-134-17462-1, lire en ligne)
  3. Ivaldi, Gilles, « La liste Pasqua-Villiers », Revue française de science politique, Persée, vol. 49, no 4,‎ , p. 643–652 (DOI 10.3406/rfsp.1999.396250, lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Paul Taggart et Aleks Szczerbiak, The Party Politics of Euroscepticism in EU Member and Candidate States, Sussex European Institute, , 45 p. (lire en ligne), p. 10
  5. https://www.acteurspublics.com/2010/03/23/isabelle-caullery-remporte-la-cantonale-partielle-de-la-garenne-colombes.
  6. Sébastien Dartois, « La mise en place de l'UMP en Lorraine - L'étude des fédérations de la Meurthe-et-Moselle et de la Meuse », Université de Nancy II - Faculté de Droit, Sciences Économiques et Gestion, année universitaire 2002/2003 (consulté le )
  7. Laurent de Boissieu, « Rassemblement pour la France (RPF) », sur France Politique, (consulté le )
  8. David Le Bailly, « Les gâtés et les frustrés de l'UMP », Paris Match, 22 décembre 2009.
  9. Charles Pasqua est mis en examen pour « faux », « financement illégal de campagne électorale » et « abus de confiance ». Sont également mis en examen Michel Tomi, Marthe Mondoloni, tenanciers d'établissements de jeux, Edgard Vincensini, Daniel Romo, Gilbert Musiquian et Robert Assadourian. La procédure contre Robert Feliciaggi a été suspendue après son assassinat à l'aéroport d'Ajaccio.
  10. « Charles Pasqua, un habitué des tribunaux », Le Monde,‎ (lire en ligne).