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Politique Gauche
Fabien Roussel : "Le problème de la gauche, ce n’est pas sa division mais sa faiblesse"
Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, au siège du parti.
© Aldo Soares pour Marianne

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Fabien Roussel : "Le problème de la gauche, ce n’est pas sa division mais sa faiblesse"

Rouge toujours

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Le secrétaire national du PCF vient d’être investi par la conférence nationale de son parti pour la présidentielle 2022. Crédité de 2 à 3 % des intentions de vote, le député du Nord espère attirer derrière lui « ceux que la gauche ne fait plus rêver ».

Marianne : Pourquoi vouloir une candidature communiste autonome à l’élection présidentielle ?

Fabien Roussel : Pourquoi autonome ? Vous allez dire la même chose de la candidature de Jean-Luc Mélenchon ou des autres candidats ? Si les communistes le décident [le 9 mai, par un vote des adhérents] ma candidature sera collective, ouverte, rassembleuse. Je vais y aller les bras ouverts et la main tendue. Ce qui nous a décidés, c’est la crise, la situation sociale particulièrement difficile et rendue plus difficile par cette crise sanitaire. Il est urgentissime de sortir de ce modèle économique, des logiques de profit, du court-termisme, d’arrêter le grand déménagement de notre industrie.

« PCF is back ! »

Il y a une autre urgence, écologique : il faut prendre des mesures radicales pour réorienter notre économie vers des circuits courts, pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Et pour cela, il faut sortir du capitalisme et reprendre le pouvoir à la finance. Voilà pourquoi, PCF is back !

Car l’offre politique préexistante ne répond pas à ces problématiques-là ?

Le problème de la gauche, ce n’est pas d’abord sa division, c’est sa faiblesse. Chacun voit bien que si la gauche ne sort pas le grand jeu des idées, si elle ne fait pas le choix de s’adresser aux classes populaires, au monde du travail, à la jeunesse pour lui donner envie, on va rester faibles. On pourra additionner tout ce qu’on veut : les rassemblements de petits, ça fait des petits rassemblements ! Il y a bien un enjeu de reconstruire une force de gauche qui porte un changement profond de la société en mettant les valeurs humaines, de progrès, de justice sociale et d’égalité correspondant au XXIe siècle.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne