Régulièrement invoqué par Éric Zemmour comme un symbole de ce que fut la « vraie » droite gaulliste, le RPR de Jacques Chirac traversait en fait, lors du second septennat de François Mitterrand, une crise identitaire annonciatrice de sa dissolution dans l’UMP.
« Zemmour n’est pas d’extrême droite. Zemmour, c’est du RPR. C’est du Pasqua ! » Glissée au détour d’une conversation, cette phrase n’est pas d’un quelconque proche du polémiste quasi-candidat… mais de Philippe Juvin, en lice pour le congrès Les Républicains (LR) prévu pour le début du mois de décembre. L’élu LR accrédite ainsi l’une des antiennes d’Éric Zemmour, martelée à mesure qu’il s’approche de la présidentielle.
L’essayiste l’a encore répétée le 26 septembre sur Europe 1, de son ton péremptoire habituel. « Je suis d’une famille politique qui s’appelait le RPR quand j’étais jeune, et je pense que si […] le Rassemblement national a autant progressé, c’est justement parce que le RPR a été nié, trahi », a-t-il asséné avant d’en remettre une couche, qualifiant LR de « parti de notables centristes » qui a « trahi le général de Gaulle ». Bigre.