Première présidence de François Mitterrand

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Le président François Mitterrand en 1984.

La première présidence de François Mitterrand dure du au .

Le , François Mitterrand, candidat du Parti socialiste, est élu président de la République à la suite de l'Élection présidentielle française de 1981 . Après un premier tour où il est deuxième (25,85 %) contre Valéry Giscard d'Estaing (28,32 %). Il bat le président sortant (51,76 % / 48,24 %)  et devient le premier président de gauche de la Ve République.

Le , le septennat du nouveau président s'ouvre par une cérémonie au Panthéon durant laquelle François Mitterrand rend hommage, par un dépôt de roses rouges à Jean Jaurès, Jean Moulin et Victor Schœlcher. Il nomme par la suite son premier gouvernement, dirigé par Pierre Mauroy.

Le lendemain, il dissout l'Assemblée nationale. Les élections qui suivent, les 14 et , lui donnent la majorité absolue au Parlement. Un deuxième gouvernement de Pierre Mauroy fait entrer quatre ministres communistes. Le quotidien du Parti communiste, L'Humanité, s'affiche comme journal officiel de la nouvelle majorité. L'une des premières décisions du gouvernement est d'octroyer la nationalité française aux écrivains Julio Cortázar et Milan Kundera[1].

Les étapes du septennat[modifier | modifier le code]

Avant une approche chronologique du premier mandat de Mitterrand, il est nécessaire d'en rappeler les principales étapes. Trois moments se distinguent tout au long du premier mandat de Mitterrand : tout d’abord, le premier ministre, Pierre Mauroy, souhaite établir le « socle du changement » en appliquant le Programme commun de la gauche. Mais face à la détérioration de la situation économique, le gouvernement opère rapidement le tournant de la rigueur en 1983. Finalement, la défaite de la majorité aux législatives de 1986 ouvre la voie de la première cohabitation.

1981-1983 : Le socle du changement[modifier | modifier le code]

Afin de bénéficier de la fenêtre politique permise par l'élection du président, l’essentiel du programme de gouvernement est accompli au cours de la première année : réformes économiques et sociales (nationalisations, création d’un impôt sur la fortune, augmentation du SMIC et des allocations, retraite à 60 ans, cinquième semaine de congés payés, semaine de 39 heures, lois Auroux sur le droit du travail), réformes concernant la justice (abolition de la peine de mort, abolition de la Cour de sûreté de l’État et des tribunaux militaires, dépénalisation de certaines pratiques homosexuelles), décentralisation, libéralisation de l’audiovisuel, régularisation des étrangers en situation irrégulière. Les difficultés économiques poussent le gouvernement à décréter plusieurs dévaluations du franc.

1983-1986 : La rigueur[modifier | modifier le code]

L’application du programme commun creuse les déficits et la détérioration de la situation économique oblige le gouvernement à faire un choix : poursuivre la politique économique engagée en 1981 (qui exige alors de nouvelles dévaluations) ou adopter un plan de rigueur afin que la France puisse se maintenir dans le Système Monétaire Européen, position défendue par le ministre des Finances, Jacques Delors. Mitterrand décide alors de prendre le tournant de la rigueur en [2], ce qui provoque une grande déception parmi l’électorat de gauche et des divisions dans le gouvernement : Chevènement, alors ministre de la Recherche et de l'Industrie démissionne dès et les ministres communistes renoncent à être reconduits dans le gouvernement Fabius (1984). Les difficultés économiques et le tournant de la rigueur détournent les électeurs de la gauche, qui recule à toutes les élections intermédiaires : municipales de 1983, européennes de 1984, cantonales de 1985 et régionales et législatives de 1986.

1986-1988 : La cohabitation[modifier | modifier le code]

L’union de la droite (UDF et RPR) obtient une courte majorité à l’Assemblée nationale, après les élections législatives de , bien que le Parti socialiste reste le premier parti dans le pays et malgré l’entrée du Front national au Parlement. Mitterrand se voit alors forcé de nommer un Premier ministre issu de la nouvelle majorité: il choisit Jacques Chirac, principal chef de file de la droite à l’époque.

Gouvernements Mauroy (mai 1981-juillet 1984)[modifier | modifier le code]

Pierre Mauroy.

1981[modifier | modifier le code]

Politique intérieure
  • Augmentation du SMIC de 10 %, des allocations familiales et logement de 25 %, de l'allocation handicapés de 20 %.
  • Suppression de la Cour de sûreté de l'État et abolition de la peine de mort.
  • Abrogation de la loi dite « anti-casseurs », qui établissait notamment le principe d'une responsabilité pénale collective.
  • Autorisation des radios locales privées.
  • Première fête de la musique.
  • Lancement du TGV sur la ligne Paris-Lyon.
  • Régularisation de la situation de tous les étrangers en situation irrégulière qui exercent un métier et peuvent le prouver.
  • Création de l'impôt sur les grandes fortunes (supprimé en 1987, rétabli en 1988 sous le nom d'ISF, Impôt de solidarité sur la fortune).
  • Le budget 1982 double les crédits du ministère de la Culture, augmente de 512 % ceux du ministère de la Recherche, de 112 % ceux du ministère du Travail et de 37 % ceux du ministère du Logement.
  • Robert Badinter promet de doubler le rythme annuel de la construction de places en prison pour lutter contre la surpopulation carcérale (42 000 détenus, 28 000 places).
  • Premier blocage des prix pendant six mois à partir d'.
  • Emprunt d'État : dix milliards de francs à 16,2 % pour financer les réformes annoncées par le gouvernement.
  • Première des quatre dévaluations du franc (les autres suivront en 1982, 1983 et 1986)
  • À la mi-1981, la France compte 1,5 million de demandeurs d'emplois.
Politique internationale
  • Discours dit « de Cancún »[3],  : Les États-Unis sont critiqués pour leur embargo contre Cuba[4]
  • Déclaration franco-mexicaine selon laquelle le Front de libération Farabundo Marti au Salvador est une force représentative.
  • Boycott du Festival du cinéma américain de Deauville par le ministre de la culture Jack Lang.
  • Le dialogue politique est rompu avec l'URSS en raison de la présence de troupes soviétiques en Afghanistan.
  •  : état de siège en Pologne décrété par le général Jaruzelski. Déclaration de Claude Cheysson : « Nous ne pouvons rien faire. Nous ne ferons rien ».

1982[modifier | modifier le code]

Politique intérieure
Politique étrangère et européenne
  • Début  : signature avec l'URSS d'un contrat sur le gazoduc eurosibérien, malgré la rupture du dialogue politique.
  • Première visite d'un chef d'État français en Israël. Discours de la Knesset dans lequel François Mitterrand déclare que « l'irréductible droit de vivre » appartient à Israël et appelle au respect des droits des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie. Il se prononce pour un dialogue entre les deux parties. (Voir Wikiquote.)
  • Mars : vente d'armes au Nicaragua gouverné par les Sandinistes.
  • Première visite d'un chef d'État français au Japon.
  • Avril-, Guerre des Malouines : François Mitterrand affiche immédiatement son soutien à la Grande-Bretagne contre l'Argentine.
  • 8e sommet du G7 à Versailles où François Mitterrand tente en vain d'obtenir des grands pays industrialisés une relance concertée[5].
  •  : envoi de troupes françaises au côté des États-Unis et de l'Italie au Liban (avant l'assassinat de Béchir Gemayel, , et le massacre de Sabra et Chatila, 17-) ; départ anticipé (), sans avoir « assuré la sécurité physique des autres habitants de la région de Beyrouth » et « la restauration de la souveraineté du gouvernement », qui étaient les objectifs 2 et 3 de leur mission[6].
  •  : accueil à Paris de Maurice Bishop, chef d'État marxisant de la Grenade.
  •  : en URSS, mort de Léonid Brejnev, remplacé par Iouri Andropov. Seul Pierre Mauroy se rendra aux obsèques, sans être reçu par son successeur. Valéry Giscard d'Estaing juge à cet égard la politique étrangère de François Mitterrand « trop antisoviétique ». Jacques Chirac estime la politique à l'égard de l'URSS de refus de dialogue et d'ouverture économique dangereusement « incohérente ».

1983[modifier | modifier le code]

Politique intérieure
Politique étrangère et européenne
François Mitterrand et Pierre Aubert, président de la Confédération lors de la visite d'État en Suisse du président français en .
  • En janvier, création de l'Europe de la pêche.
  • Crise des euromissiles : soutien de François Mitterrand à l'installation de missiles Pershing en Allemagne pour faire contrepoids aux missiles soviétiques. Discours au Bundestag sur l'équilibre des forces le  : « Seul l'équilibre des forces peut conduire à de bonnes relations avec les pays de l'Est, nos voisins et partenaires historiques. Mais le maintien de cet équilibre implique à mes yeux que des régions entières de l'Europe ne soient pas dépourvues de parade face à des armes nucléaires dirigées contre elles. » En octobre, à Bruxelles, il déclare : « Je suis moi aussi contre les euromissiles, seulement je constate que les pacifistes sont à l'Ouest et les euromissiles à l'Est. »
  •  : expulsion de 47 diplomates soviétiques, accusés d'espionnage. Passivité soviétique.
  •  : visite d'État en Suisse[7].
  •  : Opération Manta renforçant l'intervention française au Tchad.
  • Début  : annonce de la destruction d'un Boeing sud-coréen par la chasse soviétique volant au-dessus de l'espace aérien soviétique et comprenant 269 personnes. Violente condamnation par Claude Cheysson mais refus de s'associer aux sanctions décidées par les États-Unis et l'Europe.
  •  : visite en France du Président de la République algérienne, Chadli Bendjedid. La presse française annonce que « la page algérienne est tournée ».
  • Claude Cheysson annonce l'arrêt de la coopération nucléaire avec l'Irak.
  •  : attentat du Drakkar à Beyrouth. Cinquante-huit soldats français et deux cent trente-neuf marines américains sont tués. François Mitterrand se rend sur place sans prévenir la presse[8].
  •  : intervention américaine à la Grenade. La France condamne.
  • François Mitterrand consacre une émission télévisée à la politique étrangère dans laquelle il maintient ses positions sur la crise des euromissiles, et se refuse toujours à rencontrer Iouri Andropov comme le lui demandent des téléspectateurs.

Janvier-juillet 1984[modifier | modifier le code]

Politique intérieure
  • Loi n°84-52, dite loi Savary, sur l'enseignement supérieur.
  • Crise sidérurgique dans le nord : plan de modernisation. Fermeture ou reconversion des anciennes mines de charbon, accélération du processus initié depuis les années 1960.
  • Le budget de la Culture représente quasiment 1 % du budget de l'État (engagement du candidat Mitterrand en 1981).
  • Élections européennes : le Front national perce, avec presque 11 % des suffrages exprimés, le Parti communiste voit son score baisser de moitié par rapport à l'élection précédente de 1979, le Parti socialiste perd des sièges.
  • Loi n°84-130, dite loi Rigout, sur la formation professionnelle.
  • Abandon du projet de loi Savary sur l'enseignement à la suite des manifestations pour l'« enseignement libre » (les manifestations du 4 mars à Versailles et du 24 juin à Paris ont rassemblé respectivement 860 000 et 2 millions de personnes[9].
Politique étrangère et européenne
  • Au 1er janvier, la France prend la présidence semestrielle de la CEE. Au sommet de Fontainebleau, les 25 et 26 juin clôturant cette présidence, une série de mesures décisives sont adoptées : règlement du contentieux avec le Royaume-Uni sur sa contribution au budget de la CEE, augmentation de ses ressources propres (la part de TVA passe de 1 à 1,4 %), première inflexion de la Politique agricole commune, création d'un comité d'experts chargé de réfléchir à une réforme des institutions européennes et qui aboutit, en 1985, à l'Acte unique.
  •  : en URSS mort de Iouri Andropov, remplacé par Constantin Tchernenko. À la différence de Margaret Thatcher, François Mitterrand ne se rend pas à ses obsèques.
  • Mars 1984 :
  • Début  : Le premier ministre sud-africain, Pieter Botha, se rend en France. Seul le Secrétaire d'état aux anciens combattants le rencontrera. Jacques Chirac condamne cet accueil glacial considérant que "L'Afrique du Sud méritait plus de nuance dans le blâme".
  •  : François Mitterrand se rend en URSS. Dans un discours à Moscou en présence de Tchernenko, il mentionne le cas d'Andreï Sakharov exilé à Gorki depuis .

Gouvernements Fabius (juillet 1984 - mars 1986)[modifier | modifier le code]

Laurent Fabius

Juillet-décembre 1984[modifier | modifier le code]

Politique intérieure
  • Nouveau gouvernement de Laurent Fabius ; fin de la participation des communistes au gouvernement.
  • Loi contre la concentration dans la presse, partiellement invalidée par le Conseil constitutionnel et finalement abrogée en 1986.
  • Libéralisation de l'audiovisuel, création des premières chaînes de télévision privées (dont Canal+ et La Cinq).
  • Nouveau statut pour la Polynésie.
  •  : début d'affrontements en Nouvelle-Calédonie. Choix d'une politique de négociation avec le FLNKS qui appelle au boycott de toutes les élections .
Politique étrangère et européenne

1985[modifier | modifier le code]

Politique intérieure
  • Inauguration de La Géode au parc de la Villette à Paris.
  • Loi Montagne : protection du cadre naturel, représentation des montagnards.
  • Instauration du scrutin proportionnel aux élections législatives prévues l'année suivante. C'est une promesse du candidat Mitterrand et en même temps un moyen de limiter les pertes du PS. Michel Rocard démissionne du gouvernement en avril pour protester contre l'instauration de la proportionnelle qui permettrait l'élection de députés issus du Front national.
  • Loi limitant le cumul des mandats.
  • Réforme du Code pénal.
  • Le cap des 2,5 millions de chômeurs est franchi.
  • Tenue d'élections régionales en Nouvelle-Calédonie auxquelles le FLNKS participe
Politique étrangère et européenne

Janvier-mars 1986[modifier | modifier le code]

Politique intérieure
Politique étrangère et européenne
  • Début nouvelle expulsion de diplomates soviétiques au nombre de quatre ; réaction immédiate de Moscou qui expulse quatre diplomates français.
  • Début de l' « Opération Épervier », au Tchad contre le GUNT pro-libyen.
  • Signature de l'Acte unique.

Gouvernement Chirac (mars 1986 - mai 1988) ; la cohabitation[modifier | modifier le code]

Jacques Chirac

L'union de la droite RPR-UDF remporte les élections législatives. Jacques Chirac forme un nouveau gouvernement. C'est la première cohabitation de la 5e république. Le Front national obtient 35 députés. Le gouvernement Chirac légifèrera systématiquement par l'article 49/alinéa 3 de la Constitution le dispensant d'un vote du parlement.

Mars-décembre 1986[modifier | modifier le code]

Politique intérieure
  • Élections régionales remportées par l'alliance RPR-UDF qui prend la présidence de 20 des 22 régions métropolitaines, accompagnée dans plusieurs cas d'alliances avec le Front National.
  • Dévaluation du franc de 3% afin d'aider les entreprises à exporter.
  • Promulgation de la loi supprimant l'autorisation administrative de licenciement.
  • Inauguration du musée d'Orsay (dont les travaux furent décidés sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing).
  • Privatisations et constitution des « noyaux durs ». François Mitterrand refuse de signer les ordonnances sur la privatisation. Le gouvernement doit passer par la voie parlementaire pour reprivatiser (Saint-Gobain, TF1, Havas, Matra, CGE, Société générale, Paribas et Suez). Constitution de noyaux durs provisoires dont certains membres sont accusés par l'opposition d'être trop proches du RPR.
  • Ordonnances du relatives à la liberté des prix et de la concurrence.
  • Vague d'attentats terroristes à l'automne 1986 (attentat notamment rue de Rennes) commis par le réseau Fouad Ali Salah.
  • Manifestations étudiantes contre le « projet de loi Devaquet » de réforme de l'Université. François Mitterrand soutient publiquement les étudiants.
Politique internationale et européenne
  • Lancement du percement du Tunnel sous la Manche.
  • 1er sommet de la francophonie.
  • à l'occasion du bombardement américain de Tripoli, Paris refuse d'ouvrir son espace aérien aux États-Unis
  •  : Déplacement de Jacques Chirac aux États-Unis.

1987[modifier | modifier le code]

Politique intérieure
  • Inauguration de l'Institut du monde arabe.
  • Arrestation des terroristes d'Action directe puis arrestations des membres du réseau Fouad Ali Saleh (organisateur présumé de quinze attentats qui ont fait 13 morts et 303 blessés à Paris de à ).
  • Privatisation de TF1 et création de M6
  • The Walt Disney Company choisit le site de Marne-la-Vallée en France contre l'Espagne pour implanter son futur parc de loisirs Eurodisney.
  • Scandale Chaumet éclaboussant le ministre RPR de la Justice Albin Chalandon.
  • Renvoi devant la Haute Cour de justice de la république de l'ancien ministre socialiste de la Coopération Christian Nucci.
  • Rétablissement du scrutin majoritaire à deux tours par l'article 49 alinéa 3 malgré une promesse l'année précédente d'un débat sur le sujet. Valéry Giscard d'Estaing se dit troublé par cette utilisation répétée de l'article 49/3
  • Scandale du vrai-faux passeport d'Yves Chalier qui éclabousse le ministre de l'Intérieur Charles Pasqua.
  •  : référendum en Nouvelle-Calédonie sur le maintien au sein de la République, boycotté par le FLNKS (98,3 % contre l'indépendance, 40 % d'abstention).
  • Célébrations du Millénaire capétien dans la basilique de Saint Denis par François Mitterrand, en présence d'Henri d'Orléans (dit le « comte de Paris »), prétendant orléaniste au trône de France. Émission d'une pièce de 10 francs à l'effigie d'Hugues Capet.
  • La balance du commerce extérieure redevient excédentaire.
  • Le chômage atteint 9,1 % de la population, un plus haut historique.
Politique internationale et européenne
    • nouvelle expulsion de six diplomates soviétiques, suivie d'une nouvelle riposte de Moscou.
    • Déplacement de Jacques Chirac en URSS
  • Rupture (provisoire) des relations diplomatiques avec l'Iran en juillet après que l'ambassade iranienne en France eut refusé de remettre aux autorités françaises Wahid Gordji, un interprète de l'ambassade d'Iran, non bénéficiaire de l'immunité diplomatique, et suspecté d'être impliqué dans la vague d'attentats terroristes (Gordjii sera finalement entendu par le juge puis expulsé vers l'Iran).

Janvier-mai 1988[modifier | modifier le code]

Politique intérieure
  • Inauguration de la pyramide du Louvre.
  • Loi sur le financement des campagnes électorales présidentielles et législatives.
  • 22 mars : François Mitterrand annonce sa candidature à l'élection présidentielle. Son programme est contenu dans une « lettre à tous les Français. »
  • 22 avril : En Nouvelle-Calédonie, un commando canaque attaque la gendarmerie de Fayawé (île d'Ouvéa), tue quatre gendarmes et prend en otage les autres. Le 5 mai, trois jours avant le second tour de l’élection présidentielle, l'armée donne l'assaut à la grotte d'Ouvéa : 21 morts (deux militaires et dix-neuf indépendantistes calédoniens).
  • Baisse du chômage à 8,8 % de la population.
Politique internationale et européenne
  • Libération des derniers otages français du Liban.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Guy Scarpetta, Cortázar, le magicien, Le Monde diplomatique, août 2008.
  2. Serge Bernstein et Pierre Milza, Histoire du XXe siècle, tome 3: Vers la mondialisation et le début du XXIe siècle, de 1973 à nos jours, Paris, Hatier, 2005, p 244
  3. « [...] Et à partir de là, une série de commentaires, plus ou moins pertinents, naturellement très intelligents et encore mieux informés. Seulement voilà : je n'ai pas prononcé de discours à Cancun ! C'était un peu avant, à Mexico. Pauvre discours de Mexico puisque même la référence s'est effacée. » — François Mitterrand in Discours à l'UNESCO, Paris, 18 juin 1994, sur le site diplomatie.gouv.fr
  4. L'exorde de Mitterrand : « Salut, Aux prêtres brutalisés,
    aux syndicalistes emprisonnés,
    aux chômeurs qui vendent leur sang pour survivre,
    aux indiens pourchassés dans leurs forêts,
    aux travailleurs sans droits,
    aux paysans sans terres,
    aux résistants sans armes. »
  5. Il y présente un long rapport (Technologie, emploi et croissance) sur les conséquences du développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC)
  6. La lettre du 18 août 1982 du ministre libanais des Affaires étrangères aux ambassadeurs des trois pays participants, France, États-Unis et Italie, en définit les objectifs : 1) « assurer la sécurité physique des combattants palestiniens en instance de départ de Beyrouth et la dignité de leur départ ». 2) « Assurer la sécurité physique des autres habitants de la région de Beyrouth ». 3) « Favoriser la restauration de la souveraineté du gouvernement libanais sur ladite région ».
  7. Anne de Castello, « Mitterrand en Helvétie », sur rts.ch, (consulté le ).
  8. Favier, Pierre, (1946- ...)., La décennie Mitterrand. 2, Les épreuves : 1984-1988, Paris, Editions Points, dl 2016, cop. 1991, 962 p. (ISBN 978-2-7578-5799-1 et 2757857991, OCLC 941084320, lire en ligne)
  9. Archives télévisées
  10. Alexandre Bacqueville, La préparation du voyage officiel aux États-Unis de mars 1984, Institut François Mitterrand, 20 octobre 2009, consultable en ligne
  11. « 17-25 septembre 1984 - Tchad – France – Libye. Accord franco-libyen sur l'évacuation du Tchad » », Encyclopédia Universalis,‎ 16 mai 2020.
  12. a et b « (...) si les Libyens avaient dans une certaine mesure quitté le Tchad par le nord, ils y revenaient par l’est ! » Roland Dumas, « Tchad : histoire secrète d’une négociation » Propos recueillis par Georges Saunier, 14 juin 2005, http://www.mitterrand.org/spip.php?article234 accédé le 2 août 2007
  13. Cesare Battisti : Ma Cavale
  14. Le Figaro – Actualité en direct et informations en continu « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Mathias Bernard, Les années Mitterrand : du changement socialiste au tournant libéral, Paris, Belin, coll. « Histoire », , 345 p. (ISBN 978-2-7011-9093-8, présentation en ligne).
  • Serge Berstein (dir.), Pierre Milza (dir.) et Jean-Louis Bianco (dir.), Les années Mitterrand, les années du changement, 1981-1984, Paris, Perrin, , 973 p. (ISBN 2-262-01732-8, présentation en ligne)
    Titre de couverture : François Mitterrand, les années du changement. 1981-1984 ; actes du colloque « Changer la vie, les années Mitterrand 1981-1984 » organisé les 14, 15 et 16 janvier 1999 par le Centre d'histoire de l'Europe du XXe siècle et l'Institut François Mitterrand. Ce colloque a bénéficié de l'ouverture des archives de l'Élysée et du témoignage de la plupart des protagonistes.
  • Stanley Hoffmann (dir.), Georges Ross (dir.) et Sylvia Malzacher (dir.) (trad. Isabelle Richet), L'Expérience Mitterrand : continuité et changement dans la France contemporaine [« The Mitterrand Experiment : Continuity and Change in Modern France »], Paris, Presses universitaires de France, coll. « Recherches politiques », , 445 p. (ISBN 2-13-041738-8, présentation en ligne)
    Traduction française des actes du colloque international de science politique tenu à Harvard en 1986.
  • Jean-Marc Regnault (dir.), François Mitterrand et les territoires français du Pacifique (1981-1988) : Mutations, drames et recompositions, enjeux internationaux et franco-français, éd. Les Indes savantes, 2003, 583 pp.
  • Pierre Favier et Michel Martin-Roland, La Décennie Mitterrand, Paris, Éditions du Seuil, 1990-1999, 4 vol., 2713 p., Prix Espaces 89 du meilleur livre politique 1991-1992
  • Jean-Pierre Filiu, Mitterrand et la Palestine : l’ami d’Israël qui sauva trois fois Yasser Arafat, éd. Fayard, 2005.
  • Jacques Attali, Verbatim, Paris, Fayard, 1993-1995, 3 vol., 2257 p.
  • Michel Charasse et Robert Schneider, 55, faubourg Saint-Honoré : entretiens, Paris, Grasset, 1996, 324 p.
  • Jacques Delors, Mémoires, éd. Plon, 2004, rééd. Presses Pocket, 2004.
  • Gérard-David Desrameaux, Lettre posthume à François Mitterrand, éd. Lanore, 2005.
  • Claude Estier, Mitterrand président : journal d'une victoire, Paris, Stock, 1981, XXI-219 p.
  • Pierre Joxe, Pourquoi Mitterrand ?, éd. Philippe Rey, 2006.
  • Ali Magoudi, Rendez-vous : La psychanalyse de François Mitterrand, Paris, Maren Sell éditeurs, 2005.
  • Claude Manceron, Cent mille voix par jour pour Mitterrand, éd. Robert Laffont, 1966.
  • Pierre Mauroy, Vous mettrez du bleu au ciel. Mémoires, éd. Omnibus, 2003.
  • Hubert Védrine, Les Mondes de François Mitterrand : à l'Élysée, 1981-1995, Paris, Fayard, 1996, 784 p.
  • Alain Duhamel, François Mitterrand, portrait d'un artiste, Paris, Flammarion, 311- [1] p.
  • Franz-Olivier Giesbert, François Mitterrand ou la tentation de l'histoire, Paris, Éditions du Seuil, , 333 p. (ISBN 978-2-02-004591-9) ; Le président, Paris, Éditions du Seuil, 1990, 394 p. ; La fin d'une époque, Paris, Éditions du Seuil, 1993, 303 p. ; François Mitterrand, une vie, Paris, Éditions du Seuil, 1996, 762 p. ; Le Vieil Homme et la mort : récit, Paris, Gallimard, 1996, 146 p.
  • Jean Lacouture, Mitterrand, une histoire de Français : 2. Les vertiges du sommet, Paris, Éditions du Seuil, 1998, 625 p.
  • Paul Webster, Mitterrand : l'autre histoire, 1945-1995, Paris, Éditions du Félin, 1995, 261 p.
  • François Audigier, François Mitterrand, Nouveau Monde éditions, 2005.
  • Danièle Molho, François Mitterrand, Toulouse, Éditions Milan, 1995, 63 p.
  • Hubert Védrine, François Mitterrand. Un dessein, un destin, éd. Gallimard, coll. « Découvertes », 2006.
  • Jean Daniel, Les Religions d'un président : Mitterrand, Grasset, 1988.
  • Alain Duhamel, De Gaulle-Mitterrand : la marque et la trace, Paris, Flammarion, 1991, 232 p.
  • Serge July, Les Années Mitterrand. Histoire baroque d'une normalisation inachevée, Paris, Éditions Grasset, 1986, 284 p.
  • Jean-François Bayart, La Politique africaine de François Mitterrand, essai, Paris, Karthala, 1984, 149 p.
  • Georges-Marc Benamou, Le Dernier Mitterrand, Paris, Plon, 242 p.
  • Pierre Bergé, Inventaire Mitterrand, Stock, Paris 2001.
  • Thomas Ferenczi, Chronique du septennat : 1981-1988, Lyon, La Manufacture, 1988, 129 p.
  • Françoise Carle, Les Archives du président : Mitterrand intime, Monaco, Éditions du Rocher, 1997, 312 p.
  • C. Demangeat et Florence Muracciole, « Dieu » et les siens. Jacques, Jean-Louis, Georgina et les autres, P., Belfond, 1990.
  • Laurence Engel, François Mitterrand : le fil d'Ariane, Paris, Michalon, 1996, 119-[1] p.
  • Christina Forsne, François, Éditions du Seuil, Paris, 1997.
  • Catherine Nay, Les Sept Mitterrand ou les métamorphoses d'un septennat, Paris, Grasset, 1988.
  • Thierry Pfister, La Vie quotidienne à Matignon au temps de l'union de la gauche, Hachette, 1985.

Articles connexes[modifier | modifier le code]