Centre national des indépendants et paysans

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Centre national des indépendants et paysans
Image illustrative de l’article Centre national des indépendants et paysans
Logotype officiel.
Présentation
Président Bruno North
Fondation
Fusion de PPUS (1951)
PRL (1951)
ARS (1954)
AD (1954)
Scission dans PPUS (1957)
RI (1962)
Siège 6, rue Quentin-Bauchart
75008 Paris (1949-2017)
8, rue de Moscou
75008 Paris (2017-2022), 47, boulevard de Courcelles
75008 Paris (depuis 2022)
Mouvement de jeunesse Jeunes indépendants et paysans
Positionnement Actuel :
Droite[1],[2] à extrême droite

Historique :
Centre droit à droite

Idéologie Actuel :
Conservatisme[1]
Euroscepticisme[3]
Historique :
Libéral-conservatisme
Agrarisme
Affiliation nationale LDI (1997)
LAF (2019)
Couleurs Bleu, blanc et rouge
Site web cnip.fr
Représentation
Conseillers régionaux
5  /  1758
Conseillers départementaux
1  /  4058
Maires de communes de plus de 30 000 habitants
1  /  279

Le Centre national des indépendants et paysans (CNIP) est un parti politique français classé à droite de l’échiquier politique. Fondé en 1949, il s’appelle le Centre national des indépendants (CNI) jusqu’en 1951, lorsqu’il absorbe le Parti paysan d'union sociale (PPUS) de Paul Antier ; il intègre peu après le Parti républicain de la liberté (PRL) et l’Action républicaine et sociale (ARS).

Successeur de l’Alliance démocratique, parti incontournable sous la IIIe République, le CNIP entend réunir les courants de la droite non-gaulliste, conservatrice et libérale, hostile au dirigisme des partis de gauche (PCF et SFIO) ou du centre (MRP).

Avec pour figures notables le président de la République René Coty et les présidents du Conseil Antoine Pinay et Paul Reynaud, il est l'un des partis piliers de la IVe République. Soutien du retour de Charles de Gaulle au pouvoir, il rompt dès 1962 avec lui, provoquant la scission des Républicains indépendants autour de Valéry Giscard d'Estaing.

Il s'ensuit un déclin rapide du parti au début des années 1980, qui noue des alliances avec des partis de droite et du centre droit et tente également à plusieurs reprises d'être la passerelle entre la droite et l'extrême droite. Bruno North est son président depuis 2016.

Historique[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

Roger Duchet.

Le CNI est créé à l'initiative de Roger Duchet, sénateur-maire de Beaune (maréchaliste, soutien au régime de Vichy, puis adhérent au Front national à l'approche de la fin de la guerre, il est destitué de son mandat en 1944 par le comité local, mais n'est pas sanctionné par la commission d'épuration du comité départemental[4]), membre du Parti radical avant guerre[4]. En rupture avec les radicaux qui se rapprochent des communistes, il se présente en 1946 comme indépendant aux sénatoriales et devient secrétaire d'un nouveau groupe, réunissant les sénateurs élus sous la même étiquette que lui au Conseil de la République, qu'il entreprit de rapprocher de celui existant à l'Assemblée nationale.

L'annonce de la création du « centre national des Républicains indépendants » est faite par communiqué de presse le 23 juillet 1948[4], dans la perspective des élections sénatoriales de novembre[5]. Les fondateurs le présentent comme la réunion de « ceux qui entendent conserver leur liberté de vote et ne pas se soumettre à la rigide discipline des partis »[4]. Toutefois, le centre national exercera des fonctions partisanes en accordant des investitures à des candidats et en arbitrant les divergences entre ses membres.

L'objectif politique de la création du CNI est de concurrencer le MRP (centristes et démocrates chrétiens) et contenir l'émergence du RPF (gaullistes). Il s'agit de proposer une offre politique de droite modérée qui refuserait de participer à des coalitions avec la gauche comme le MRP ou l'entrée de communistes au gouvernement comme l'a fait De Gaulle[4].

Pour les sénatoriales de 1948, le CNRI s'allie aux radicaux (RGR) et parvient par des configurations variables localement à plus que doubler son nombre de sièges, passant de 21 à 44, auxquels s'ajoutent ceux du PRL (10) et des Paysans (16). À la suite des élections, les sénateurs du futur CNI continueront cependant à siéger dans plusieurs groupes : Parti républicain de la liberté (PRL, 1948-1952), les Républicains indépendants (RI) et celui du Centre républicain d'action paysanne et sociale (CRAPS)[5].

Fin novembre ou début décembre, Roger Duchet organise un repas à « La Rôtisserie de la reine Pédauque » avec Robert Sérot, Marcel Roclore, Georges Pernot, René Coty et Jean Boivin-Champeaux où est débattu la forme que pourrait prendre une structure politique prolongeant l'initiative prise en juillet et couronnée de succès aux élections de novembre[4]. Alors que certains défendent la relance de la Fédération républicaine, les participants s'accordent finalement pour confirmer et renforcer le « centre national » avec à sa tête Roger Duchet en tant que secrétaire général[4].

Les statuts du Centre national des indépendants sont déposés le 31 décembre 1948[4] (publiés le 6 janvier 1949 au J.O.) par les sénateurs Roger Duchet, René Coty et Jean Boivin-Champeaux[6].

Le CNI entend rassembler les élus modérés de petites formations parlementaires comme le Parti républicain de la liberté et les Républicains modérés. Comme le PRL, il a par ailleurs « fait dans l'ensemble un discret mais excellent accueil aux anciens vichystes »[7] comme «Jacques Bardoux, Jean de Broglie, Henri Caillemer, Jean Chamant, Marcelle Devaud, Henri Dorgères, Jacques Isorni, Camille Laurens, Jacques Le Roy Ladurie, Eugène Pébellier, Emmanuel Temple ou François Valentin ».

Parti de gouvernement (1949-1962)[modifier | modifier le code]

Le 15 février 1951, le CNI devient le Centre national des indépendants et des paysans (CNIP) après l'absorption du Parti paysan d'union sociale (PPUS) de Paul Antier[8]. Le CNIP fédère dès lors plusieurs composantes représentées à son comité directeur : le Centre national des Républicains indépendants (CNRI), le PPUS et l'Union des indépendants (UDI) de Raymond Marcellin auxquelles s'ajouteront en 1954 l'IARS issue du RPF (cf. infra) et l'Alliance démocratique (AD) de Pierre-Étienne Flandin.

Avec 14 % des suffrages aux élections de 1951, le CNIP forme le groupe parlementaire des Républicains indépendants (une partie de ses membres continuent cependant à siéger au sein du groupe « Centre républicain d'action paysanne et sociale et des démocrates indépendants » (CRAPS) qui sera maintenu jusqu'à sa fusion avec les RI en 1956 dans le groupe IPAS). Il joue ensuite un rôle central au cours de la deuxième législature de la IVe République en devenant le premier groupe parlementaire avec l'appoint des 27 députés ARS (dissidents du RPF) qui avaient voté l’investiture de Pinay en mars 1952.

Antoine Pinay, président du Conseil (1952) et l'un des ministres des Finances les plus marquants qu'a connu la France, reste la figure tutélaire du CNIP.

Le CNIP parvient alors à faire cohabiter en son sein des hommes dont les trajectoires sous l'occupation avaient été assez nettement divergentes. Ainsi, il accueille dans son groupe parlementaire Jacques Isorni, ancien résistant, mais aussi ancien avocat du maréchal Pétain en 1945. Antoine Pinay, qui fut brièvement membre du Conseil national du régime de Vichy, et Joseph Laniel, résistant historique, membre du CNR, mais très tôt partisan d'une amnistie effaçant des condamnations de la période dite d'épuration, deviennent présidents du Conseil.

Joseph Laniel, président du Conseil pendant près d'un an en 1953-1954.

En 1953, Antoine Pinay est désigné président d'honneur du CNIP et René Coty est élu président de la République en décembre.

En 1954, le CNIP tient son premier Congrès qui se substitue aux Journées nationales d'études qui étaient organisées depuis sa création[5].

René Coty, fondateur du CNIP et plusieurs fois ministre est élu président de la République en 1953.

Après les élections de 1956, le CNIP dispose de 95 députés, désormais réunis en un groupe unique Indépendants et paysans d'action sociale (IPAS)[5] et devient un parti d'opposition face au Front républicain.

Anti-communiste, le CNIP est alors largement financé par le patronat et les lobbies agricoles ou coloniaux[9]. En politique étrangère, les positions de la majorité des indépendants sous la IVe République étaient assez voisines de celles du parti démocrate-chrétien MRP : engagement en faveur de l'intégration européenne et de l'alliance atlantique. Le CNIP milite pour l'Algérie française.

Le CNIP a favorisé le retour au pouvoir du général de Gaulle, malgré les réticences initiales de Roger Duchet et contribué à la chute du gouvernement Pierre Pflimlin en se retirant de sa majorité fin mai 1958.

Ministres indépendants, libéraux et paysans sous la IVe République
Année Gouvernement Ministre Fonctions Affiliation politique
1946 28 novembre 1946 : Début de la Ire législature
3 décembre 1946 : Élection de Vincent Auriol (SFIO) à la présidence de la République (entre en fonction le 16/01/1947)
NB : Le gouvernement de Léon Blum est exclusivement composé de membres de la SFIO
1947 Paul Ramadier (1) Marcel Roclore ministre d'État RI
Louis Jacquinot ministre de la Marine RI
Paul Ramadier (2) Marcel Roclore ministre de l'Agriculture RI
1947-1948 Robert Schuman (1) René Coty ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme RI
Yvon Coudé du Foresto sous-secrétaire d’État à l’Agriculture RI
Jean Moreau sous-secrétaire d’État à l’Industrie et au Commerce PRL
1948 André Marie Paul Reynaud ministre des Finances et des Affaires économiques RI
René Coty ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme RI
Maurice Petsche secrétaire d'État aux Finances RASP
Joseph Laniel secrétaire d'État aux Finances et aux Affaires économiques PRL
Yvon Coudé du Foresto secrétaire d'État au Ravitaillemant RI
Robert Schuman (2) René Coty ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme RI
Yvon Coudé du Foresto secrétaire d'État au Ravitaillemant RI
1948-1949 Henri Queuille (1) Robert Bétolaud ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre CNI
Maurice Petsche secrétaire d'État aux Finances CNI
Antoine Pinay secrétaire d’État aux Affaires économiques CNI
Raymond Marcellin secrétaire d’État à l’Intérieur CNI
Jean Moreau secrétaire d’État aux Forces armées CNI
Robert Bruyneel sous-secrétaire d’État à la vice-présidence du Conseil PRL
1949-1950 Georges Bidault (2) Maurice Petsche ministre des Finances et des Affaires économiques CNI
Louis Jacquinot ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre CNI
Raymond Marcellin sous-secrétaire à l'Industrie et au Commerce CNI
Paul Ribeyre sous-secrétaire d'État à la Santé publique et à la Population Parti paysan
1950 Georges Bidault (3) Maurice Petsche ministre des Finances et des Affaires économiques CNI
Jacques Chastellain ministre des Travaux publics et des Transports et Tourisme CNI
Louis Jacquinot ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre CNI
Raymond Marcellin sous-secrétaire à l'Industrie et au Commerce CNI
Henri Queuille (2) Paul Reynaud ministre d'État chargé des relations avec les États associés et des Affaires d'Extrême-Orient CNI
Maurice Petsche ministre des Finances et des Affaires économiques CNI
Louis Jacquinot ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre CNI
Pierre Montel secrétaire d'État aux Forces armées (guerre) PRL
Paul Antier secrétaire d'État à l'Agriculture Parti paysan
1950-1951 René Pleven (1) Maurice Petsche ministre des Finances et des Affaires économiques CNI
Antoine Pinay ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme CNI
Louis Jacquinot ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre CNI
Paul Antier secrétaire d'État à l'Agriculture Parti paysan
1951 Henri Queuille (3) Maurice Petsche ministre des Finances et des Affaires économiques CNIP
Antoine Pinay ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme CNIP
Louis Jacquinot ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre CNIP
Paul Antier secrétaire d'État à l'Agriculture CNIP
5 juillet 1951 : Début de la IIe législature
1951-1952 René Pleven (2) Maurice Petsche ministre d'État CNIP
Joseph Laniel ministre d'État CNIP
Pierre Courant ministre du Budget CNIP
Antoine Pinay ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme CNIP
Camille Laurens secrétaire d'État puis ministre de l'Agriculture CNIP
Louis Jacquinot ministre de la France d'Outre-mer CNIP
Emmanuel Temple ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre CNIP
Paul Ribeyre ministre de la Santé publique et de la Population CNIP
Roger Duchet secrétaire d'État aux Travaux publics puis ministre des PTT CNIP
Robert Bruyneel secrétaire d'État à la présidence du Conseil CNIP
Jacques Gavini secrétaire d'État à la Marine CNIP
Pierre Montel secrétaire d'État à l'Air CNIP
1952 Edgar Faure (1) Joseph Laniel ministre d'État CNIP
Pierre Courant ministre du Budget CNIP
Antoine Pinay ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme CNIP
Camille Laurens ministre de l'Agriculture CNIP
Louis Jacquinot ministre de la France d'Outre-mer CNIP
Emmanuel Temple ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre CNIP
Paul Ribeyre ministre de la Santé publique et de la Population CNIP
Roger Duchet ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones CNIP
Raymond Marcellin secrétaire d'État à la présidence du Conseil CNIP
Jacques Gavini secrétaire d'État à la Marine CNIP
Pierre Montel secrétaire d'État à l'Air CNIP
Jean Sourbet secrétaire d'État à l'Agriculture CNIP
Antoine Pinay Antoine Pinay président du Conseil

et ministre des Finances et des Affaires économiques

CNIP
Camille Laurens ministre de l'Agriculture CNIP
Pierre Garet ministre du Travail et de la Sécurité sociale CNIP
Emmanuel Temple ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre CNIP
Roger Duchet ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones CNIP
Raymond Marcellin secrétaire d'État à la présidence du Conseil CNIP
Guy Petit secrétaire d'État à la présidence du Conseil CNIP
Jean Moreau secrétaire d'État au Budget CNIP
Jacques Gavini secrétaire d'État à la Marine CNIP
Pierre Montel secrétaire d'État à l'Air CNIP
1953 René Mayer Paul Ribeyre

puis Guy Petit

ministre du Commerce CNIP
Camille Laurens ministre de l'Agriculture CNIP
Louis Jacquinot ministre de la France d'Outre-mer CNIP
Pierre Courant ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme CNIP
Henry Bergasse ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre CNIP
André Boutemy

puis Paul Ribeyre

ministre de la Santé publique et de la Population CNIP
Roger Duchet ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones CNIP
Jacques Gavini secrétaire d'État à la Marine CNIP
Pierre Montel secrétaire d'État à l'Air CNIP
Jules Ramarony secrétaire d'État à la Marine marchande CNIP
1953-1954 Joseph Laniel (1) Joseph Laniel président du Conseil CNIP
Paul Reynaud vice-président du Conseil CNIP
Paul Ribeyre ministre de la Justice CNIP
Jacques Chastellain ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme CNIP
Louis Jacquinot ministre de la France d'Outre-mer CNIP
André Mutter ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre CNIP
Pierre Ferri ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones CNIP
Jacques Gavini secrétaire d'État à la Marine CNIP
Louis-Winde Christiaens secrétaire d'État aux Forces armées et à l'Air CNIP
Jules Ramarony secrétaire d'État à la Marine marchande CNIP
Philippe Olmi secrétaire d'État à l'Agriculture CNIP
François Schleiter secrétaire d'État à la France d'Outre-mer CNIP
1954 16 janvier 1954 : début du mandat de René Coty (CNIP) à la présidence de la République
Joseph Laniel (2) Joseph Laniel président du Conseil CNIP
Paul Reynaud vice-président du Conseil CNIP
Paul Ribeyre ministre de la Justice CNIP
Jacques Chastellain ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme CNIP
Louis Jacquinot ministre de la France d'Outre-mer CNIP
André Mutter ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre CNIP
Pierre Ferri ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones CNIP
Édouard Frédéric-Dupont ministre chargé des Relations avec les pays associés CNIP
Jacques Gavini secrétaire d'État à la Marine CNIP
Louis-Winde Christiaens secrétaire d'État aux Forces armées et à l'Air CNIP
Jules Ramarony secrétaire d'État à la Marine marchande CNIP
Philippe Olmi secrétaire d'État à l'Agriculture CNIP
François Schleiter secrétaire d'État à la France d'Outre-mer CNIP
1954-1955 Pierre Mendès France Jean Michel Guérin du Boscq de Beaumont ministre d'État CNIP
André Bettencourt secrétaire d'État à la présidence du Conseil CNIP
André Moynet secrétaire d'État à la présidence du Conseil CNIP
Jean-Michel Guérin de Beaumont

puis Roland de Moustier

secrétaire d'État aux Affaires étrangères CNIP
Philippe Monin secrétaire d'État au Commerce CNIP
Jean Raffarin secrétaire d'État à l'Agriculture CNIP
1955-1956 Edgar Faure (2) Antoine Pinay ministre des Affaires étrangères CNIP
Roger Duchet ministre de la Reconstruction et du Logement CNIP
Jean Chamant secrétaire d'État aux Affaires étrangères CNIP
Jean Crouzier secrétaire d'État à la Défense nationale et aux Forces armées CNIP
1956 16 janvier 1956 : début de la IIIe législature
1956-1957 NB : en 1957, aucun ministre CNIP au sein des gouvernements Guy Mollet et Maurice Bourgès-Maunoury
(Pinay nommé le 17/10, chute avec son gouvernement, non investi le 18/10) Antoine Pinay président du Conseil CNIP
1957-1958 Félix Gaillard Paul Ribeyre ministre de l'Industrie et du Commerce CNIP
Roland Boscary-Monsservin ministre de l'Agriculture CNIP
Raymond Marcellin secrétaire d'État à la Fonction publique et à la Réforme administrative CNIP
Louis-Winde Christiaens secrétaire d'État aux Forces armées (Air) CNIP
François Schleiter secrétaire d'État au Commerce CNIP
1958 Pierre Pflimlin André Mutter ministre de l'Algérie CNIP
Paul Ribeyre ministre de l'Industrie et du Commerce CNIP
Roland Boscary-Monsservin ministre de l'Agriculture CNIP
Pierre Garet ministre de la Reconstruction et du Logement CNIP
Charles de Gaulle (3) Louis Jacquinot ministre d'État CNIP
Antoine Pinay ministre des Finances,

puis ministre des Finances et des Affaires économiques

CNIP
Roger Houdet ministre de l'Agriculture CNIP

Après le changement de constitution, le CNIP obtient 117 sièges (13,7 % des suffrages) aux élections législatives de novembre 1958, sous l'appellation Indépendants et paysans d'action sociale (IPAS), devenant la principale formation de la majorité présidentielle après l'UNR. Au sein du groupe siègent notamment deux futurs candidats à l’élection présidentielle : Valéry Giscard d’Estaing et Jean-Marie Le Pen[10]. Antoine Pinay, ministre des Finances, réussit la réforme monétaire de décembre 1959 (nouveau franc).

Valéry Giscard d'Estaing devient la figure montante du CNIP à la faveur du retour du général de Gaulle au pouvoir dont il deviendra le chef de file des soutiens parmi les indépendants, en menant la scission des Républicains indépendants.
Ministres CNIP sous les Ire et IIe législatures de la Ve République
Année Gouvernement Ministre Fonctions Affiliation politique
1958 9 décembre 1958 : Début de la Ire législature
1959-1962 Michel Debré Louis Jacquinot ministre d'État

puis ministre d'État chargé du Sahara, des Territoires et départements d'outre-mer (à partir du 24 août 1961)

CNIP
Antoine Pinay

(démission le 13 janvier 1960)

puis Valéry Giscard d'Estaing

(à partir du 18 janvier 1962)

ministre des Finances et des Affaires économiques CNIP
Roger Houdet

(8 janvier - 28 mai 1959)

puis Henri Rochereau

(28 mai 1959 – 24 août 1961)

ministre de l'Agriculture CNIP
Max Fléchet

(démission le 19 janvier 1960)

secrétaire d’État aux Affaires économiques (jusqu'au 17 novembre 1959)puis secrétaire d’État aux Affaires économiques extérieures CNIP
Valéry Giscard d'Estaing secrétaire d'État aux Finances (jusqu'au 18 janvier 1962) CNIP
Jean de Broglie

(à partir du 24 août 1961)

secrétaire d'État, chargé du Sahara, des départements et territoires d'outre-mer CNIP
1962 Georges Pompidou (1) Louis Jacquinot ministre d'État chargé du Départements d'outre-mer CNIP
Valéry Giscard d'Estaing ministre des Finances et des Affaires économiques CNIP
Raymond Marcellin

(à partir du 15 mai 1962)

ministre de la Santé publique et de la Population CNIP
Jean de Broglie secrétaire d'État chargé de la Fonction publique CNIP
5 octobre 1962 : vote de la censure du gouvernement par l'Assemblée nationale, dissoute par le président de la République le 10 octobre
18 et 25 novembre 1962 . élections législatives. Les CNIP soutenant le président de la République fondent le groupe des Républicains indépendants.
1962-1966 Georges Pompidou (2) Valéry Giscard d'Estaing ministre des Finances et des Affaires économiques RI
Raymond Marcellin ministre de la Santé publique et de la Population RI
Jean de Broglie secrétaire d'État chargé des Affaires algériennes RI
1966 Le 1er juin 1966, le Comité d'études et de liaison des RI rompt définitivement avec le CNIP en se constituant en parti politique « Fédération nationale des républicains indépendants »

Un fort ancrage territorial[modifier | modifier le code]

En 1959, le CNIP contrôle l'exécutif de 29 des 90 présidences de conseils généraux, du quart des villes préfectures dont Paris, Montpellier, Metz, Dijon, Nantes, Pau, Rouen, Vichy, Troyes, Versailles ainsi que de villes comme Beaune, Saint-Chamond, Lourdes ou Verdun[4].

Départ des Républicains indépendants, déclin et marginalisation (années 1960-1970)[modifier | modifier le code]

Selon Laurent de Boissieu[10], la rupture entre les indépendants et les gaullistes se fonde principalement sur trois points : l'Algérie française, le libéralisme économique[11] et les institutions. Concernant l'Algérie, le CNIP n'adhère pas à l'évolution de la question vers un processus d'autodétermination. Le parti ne donne d'ailleurs pas de consignes de vote pour les référendums de janvier 1961 et d'avril 1962[6],[10]. D'autre part, la politique économique libérale souhaitée par les indépendants se heurterait à l’interventionnisme gaulliste. Pinay quitte ainsi le gouvernement Debré en janvier 1960[10].

Division sur les questions algériennes et le soutien à de Gaulle[modifier | modifier le code]

En 1960, deux motions présentées au Congrès national du parti s'opposent sur la question algérienne[12]. L'une pour le maintien de l'Algérie au sein de la République française et contre l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination, présentée par Henry Bergasse, Raymond Pinchard, et François Valentin. La seconde, favorable à l'application du processus d'autodétermination permettant aux habitants d'Algérie de choisir entre leur intégration totale à la République, l'association et indépendance, défendue par Raymond Mondon, Aimé Paquet, Jean de Broglie et Pierre Courant.

Ces oppositions s'atténuent durant l'année 1961 et conduisent, au congrès du parti de 1962, à l'adoption unanime d'une motion s'opposant à la politique algérienne du président de la République. Cependant, en mars 1962, Jean de Broglie, secrétaire d'État, est l'un des négociateurs et signataires des accords d'Évian.

Finalement, le 5 octobre 1962, 109 députés CNIP sur 121[13] refusent la confiance au gouvernement Georges Pompidou. Une partie d'entre-eux étaient pourtant réputés favorables au gouvernement[12]. Les indépendants se séparent ainsi de la majorité gouvernementale sur la question de la réforme constitutionnelle instituant l'élection du président de la République au suffrage universel direct.

Revers aux législatives de 1962[modifier | modifier le code]

Cette rupture et le passage des indépendants dans l'opposition marque le début d'un rapide et profond déclin. Le CNIP investit 101 députés sortants aux législatives de 1962 sans chercher à sanctionner les minoritaires favorables au gouvernement[12]. Cependant, le 23 octobre, 24 députés CNIP[13] réunis autour des trois ministres du parti, annoncent qu'ils le quittent pour rester dans la majorité aux côtés des gaullistes. Entre les deux tours, ils annoncent la création d'un « rassemblement des républicains indépendants »[12].

Au terme des élections, le CNIP subit un revers important : 9,6 % (-4,1) des suffrages au 1er tour – 7,3 % (-6,4) hors futurs RI ; 29 (-103) des candidats qu'il a investi sont élus au deuxième tour, dont seulement quatre nouveaux[12]. L'électorat de droite modérée du CNIP s'est massivement porté sur les candidats gaullistes[12]. 17 députés CNIP participent à la fondation du groupe des Républicains indépendants autour de Valéry Giscard d'Estaing, Raymond Mondon, Louis Jacquinot, Jean de Broglie et Raymond Marcellin, favorables à la réforme constitutionnelle et à la poursuite de l’alliance avec les gaullistes de l'UNR-UDT. Le groupe IPAS du CNIP disparaît, les quelques députés indépendants ne ralliant par les RI ayant fait le choix de siéger dans d'autres groupes ou en tant que non-inscrits[12].

Cependant, VGE échoue à convaincre ses collègues députés à fonder un parti politique prolongeant le groupe RI et à rallier les sénateurs indépendants auxquels il avait écrit en janvier 1963[12]. Parallèlement, Antoine Pinay réaffirme début 1963 sa fidélité au CNIP, soutient sa relance et le rapprochement avec les centristes engagé par Pierre Baudis (député CNIP siégeant au sein des RI) en avril avec la création d'un « Comité de liaison des démocrates » avec des représentants du MRP et du Parti radical[12].

Renoncement de Pinay en 1965[modifier | modifier le code]

En 1965, Antoine Pinay est pressenti pour être candidat fédérateur de la droite non gaulliste à la présidentielle, mais y aurait renoncé pour éviter d'être impliqué dans l'affaire des ballets roses ou que soient révélés ses liens avec le réseau Gehlen. Le CNIP apporte son soutien à Jean Lecanuet[14] mais l'électorat potentiel de Pinay se partage aussi entre Tixier-Vignancourt (dont Raymond Bourgine qui participera à la fondation de l'Alliance républicaine pour les libertés et le progrès) et de Gaulle (soutenu par les Républicains indépendants).

En 1966, le CNIP participe à la création, avec des membres du MRP et des radicaux, du Centre démocrate (CD), lancé par Jean Lecanuet après le succès de sa campagne présidentielle de 1965. La même année, n'ayant pas été reconduit au sein du gouvernement, VGE structure les Républicains indépendants en parti politique (FNRI). Le CNIP quitte le CD dès 1967[13]. Pour les législatives de 1967 et 1968, le CNIP ne constitue qu'une force mineure au sein du groupe parlementaire de Progrès et démocratie moderne.

Marginalisation et écartèlement entre RPR et UDF[modifier | modifier le code]

Dès lors, le parti ne joue plus de rôle significatif et se retrouve à la marge, qui plus est constamment divisés entre partisans d'une alliance avec les partis gaullistes, ceux privilégiant l'union avec les giscardiens et ceux cherchant une troisième voie avec les centristes (qui seront concomitamment eux-mêmes alliés des gaullistes puis des giscardiens). De fait, les indépendants n'ont ensuite plus qu’un rôle d’appoint aux formations politiques dominant la droite et le centre-droit (UDR, RPR, UDF…)

En 1979, le parti se divise lors des élections européennes entre la liste « Union de défense interprofessionnelle pour une France indépendante dans une Europe solidaire » menée par l'un de ses membres, Philippe Malaud et soutenu par Pierre Poujade et l'UDCA, la liste « Union pour la France en Europe » menée par Simone Veil sur laquelle sera élu Olivier d'Ormesson et celle du RPR de Jacques Chirac où figurent deux candidats CNIP (Michel Junot et Magdeleine Anglade)[13].

En 1980, le parti n'a plus de positionnement lisible, ses dix députés élus en 1978 siégeant aussi bien au côté des giscardiens (4), des chiraquiens (2) qu'en tant que non inscrits (4) [13],[15]. Au Sénat, son groupe « Républicains indépendants et d'action sociale », passant de 16 à 12 membres, ne peut être maintenu après les élections sénatoriales de septembre[15]. Son secrétaire général, Maurice Ligot, ancien ministre des gouvernements de Raymond Barre, évoque « un désastre » et estime le parti « en crise »[15].

En 1981, une majorité du CNIP soutient la candidature de Jacques Chirac, une minorité celle de Valéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle. Aux élections législatives, le parti voit élire cinq de ses membres, deux siégeant au groupe UDF, deux au sein de celui du RPR. Maurice Ligot est exclu du parti et rejoint pleinement l'UDF dans le groupe de laquelle il siégeait déjà[13].

Une « passerelle » entre le Front national et la droite (1980-1987)[modifier | modifier le code]

La première tentative pour faire du CNIP la « passerelle »[10] entre la droite parlementaire et le Front national (fondé en 1972) suit son émergence électorale au début des années 1980.

En 1980, Philippe Malaud, ancien ministre RI rallié au CNIP en 1976[13], prend la présidence du parti et défend par la suite une ligne « pas d'ennemis à droite » positionnant le parti en allié potentiel tant du duopole RPR-UDF que du FN de Jean-Marie Le Pen. Des personnalités en dissidence du Parti des forces nouvelles (formation d'extrême droite néofasciste issue d'Ordre nouveau), comme Hervé Novelli ou Alain Robert, fondateur du FN, rejoignent le CNIP en 1981[10]. Cependant, des membres du CNIP, comme Olivier d'Ormesson en 1984, le quitteront également pour rejoindre le FN.

Cette stratégie n'est néanmoins pas une exclusivité du CNIP. De 1985 à 1988, le Front national a noué des alliances (voir article détaillé) ou soutenu plusieurs élus ou candidats de la droite et du centre membres du RPR ou de l'UDF. La position d'ouverture au FN ne vaudra d'ailleurs pas au CNIP d'être ostracisé par les autres partis de droite qui concluent avec lui une alliance en vue des législatives de 1986.

Cela se traduit aux législatives de 1986 par la présence de membres du CNIP sur les listes d'unions RPR-UDF (3 seront élus) et par la constitution de listes communes CNIP-FN dans trois départements (Paris, l'Essonne et le Val-d'Oise), grâce auxquelles le parti obtiendra 3 autres élus. Cette stratégie est contestée par plusieurs indépendants, comme Raymond Bourgine, Jean Kiffer et Michel Junot, qui quittent le mouvement. Une partie fondera l'Union nationale indépendante de la République (UNIR). Le secrétaire général du mouvement, Yvon Briant, membre du RPR qui a rejoint le CNIP après les municipales de 1983, illustre cette transition de la droite vers l'extrême droite en étant élu député sur une liste « Front national-Rassemblement national » mais aussi la brièveté de cette période, en ce qu'il ne siégera que quelques mois au sein du groupe parlementaire FN avant d'en être exclu (juillet 1986).

En 1987, à la suite des propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz, le parti se divise à nouveau sur sa stratégie. Philippe Malaud quitte le CNIP et fonde l'éphémère Fédération nationale des indépendants (FNI) pour maintenir sa ligne d'ouverture à l'extrême droite. Jacques Féron, maire du 19e arrondissement de Paris depuis 1983, allié au RPR, lui succède à la tête du CNIP avec le soutien d'Yvon Briant. Cependant, le CNIP restera un lieu de transition, principalement en sens inverse, du FN vers la droite traditionnelle.

Dans la mouvance du RPR et de l'UDF (1988-1996)[modifier | modifier le code]

En 1988, le CNIP obtient deux élus aux législatives, François d'Harcourt et Édouard Frédéric-Dupont, avec le soutien du RPR et de l'UDF. Pour les élections européennes de juin 1989, le CNIP prend part à la liste RPR-UDF menée par Valéry Giscard d'Estaing, Yvon Briant est élu député européen et prend la présidence du parti. En 1989, Olivier d'Ormesson (parti du FN dès 1987) revient au CNIP avec plusieurs membres du FN qui l'ont quitté en 1988 à la suite du calembour « Durafour-crématoire ». Enfin, en 1992, Philippe Malaud et les membres de la FNI font leur retour au sein du CNIP.

À la suite du décès d'Yvon Briant, Jean-Antoine Giansily, militant au CNIP depuis 1978, ancien membre du Club de l'horloge mais qui s'était opposé aux alliances avec le FN en 1987, lui succède. Il entend repositionner le CNIP au centre-droit de l'échiquier politique.

Échec de La Droite indépendante (1997)[modifier | modifier le code]

En 1996, Olivier d'Ormesson devient président du CNIP et engage un rapprochement avec le MPF de Philippe de Villiers. Jean-Antoine Giansily quitte le CNIP et fonde fonde le « Mouvement des indépendants pour la majorité présidentielle » avant de rejoindre le RPR[13].

L'alliance CNI-MPF se traduit par des candidatures communes aux élections législatives de 1997, sous l'étiquette La Droite indépendante (LDI), dont 90 membres du CNIP[16]. Aucun candidat du CNIP n'est élu, malgré le soutien apporté par le Front national au sortant CNIP Lucien Brenot en Côte-d'Or[10].

En 1998, le CNIP change à nouveau de direction nationale (Jean Perrin devient président et Annick du Roscoät secrétaire générale) et fusionne avec deux petites formations : le Parti pour la liberté (droite libérale-conservatrice) et le Parti national républicain (d'extrême droite, fondé par Roland Hélie, Jean-François Touzé) sans toutefois changer de nom. Il revient cependant à des alliances classiques avec la droite pour les régionales.

En 1999, Gérard Bourgoin, maire de Chailley et conseiller général de l'Yonne et industriel surnommé le « roi du poulet »[17] est élu président du CNIP, fonction qu'il quittera l'année suivante, durant laquelle son groupe déposera par ailleurs son bilan et sera démantelé[18]. Annick du Roscoät, qui s'est engagée au CNIP dans le sillage de Raymond Bourgine, lui succ̠ède à la présidence du CNIP.

Intégration à l'UMP (2002-2008)[modifier | modifier le code]

Sans représentation parlementaire (aucun élu aux législatives de 2002) et sans personnalité d'envergure nationale, le parti intègre l'UMP, comme personne morale associée, lors de sa fondation en 2002. Annick du Roscoät est candidate sur la liste UMP aux élections européennes de 2004[19]. Le CNIP retrouve alors une relative attractivité avec l'arrivée de plusieurs personnalités comme Philippe Dominati (2002, divers droite, sénateur de Paris), Édouard Leveau (2002, ex-RPR, député-maire de Dieppe), Jérôme Rivière (2002-2007, ex-DL, député des Alpes-Maritimes), Christian Vanneste (2006, ex-RPR, député du Nord), Gilles Bourdouleix (2007, ex-PPDF, député-maire de Cholet), François Lebel (2008, ex-RPR, maire du 8e arrondissement de Paris) ou Hubert Fayard (ex-MNR, conseiller régional de PACA)[10],[13].

Le candidat proposé par le CNIP à l'élection présidentielle de 2007 fut Jean-Michel Jardry, alors vice-président du CNIP. Il a annoncé son soutien à Nicolas Sarkozy à la suite d'un Conseil national et d'un vote des adhérents le 17 février 2007 (57 % en faveur de Nicolas Sarkozy, 16 % pour François Bayrou, 12 % pour Philippe de Villiers et 5 % pour Jean-Marie Le Pen)[13]. Jean-Michel Jardry se retire ainsi de la course à la présidence de la République.

À l'issue des élections législatives de 2007, le CNIP conserve deux sièges de députés : Gilles Bourdouleix et Christian Vanneste.

Départ de l'UMP (2008), fondation de l'UDI (2013) et retour à l'indépendance et aux alliances à droite[modifier | modifier le code]

Le conseil national du CNIP a décidé le 7 juin 2008 de « reprendre son entière indépendance vis-à-vis de l’UMP », dont il était membre fondateur, et annoncé son intention « de présenter ses propres listes aux élections européennes »[20].

Le 4 mars 2009, le CNIP a présenté ses deux premières têtes de liste aux élections européennes de juin 2009, dans les circonscriptions suivantes : l'Île-de-France (Annick du Roscoät) et l'Outre-mer (Daniel Mugerin). Faute d'accord électoral avec l'UMP, il présente des listes dans cinq circonscriptions. Il obtient 11 700 voix en Île-de-France et 2,65 % des suffrages en Guyane, seuls endroits où le CNIP avait finalement déposé des bulletins. À l'occasion des élections cantonales de mars 2011 il obtient en moyenne 8,02 % des suffrages[réf. nécessaire].

Annick du Roscoät, présidente du CNIP depuis 2000, est remplacée par Gilles Bourdouleix, député et maire de Cholet, ancien fief de Maurice Ligot, le [21].

Lors des élections régionales de 2010, le CNIP fait alliance avec Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan dans plusieurs régions. En Languedoc-Roussillon et dans certaines autres régions, il soutient des candidats divers droite comme Christian Jeanjean. En Vendée, le CNIP participe à la liste de la majorité présidentielle avec l'UMP et le MPF. Dans le Nord-Pas-de-Calais, le président du CNIP du Pas-de-Calais présente sa propre liste.

Après avoir initialement refusé d'adhérer au Comité de liaison de la majorité présidentielle à cause de la place accordée à des partis de centre gauche comme La Gauche moderne et Les Progressistes, le CNIP a finalement rejoint le Comité de liaison en novembre 2010. En novembre 2010, le CNIP a entamé un rapprochement avec La Droite libre, mouvement libéral-conservateur. En avril 2011, il a fait de même avec le Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin[22].

Finalement, à la suite de négociations conduites notamment par Jérôme Besnard, Gilles Bourdouleix annonce que son parti entame des négociations avec L'Alliance républicaine, écologiste et sociale, lancée par Jean-Louis Borloo[23]. Ces négociations n'aboutiront pas mais cette annonce provoque un violent désaccord entre la présidente d'honneur, Annick du Roscoät, qui souhaite garder la ligne droite et conservatrice du parti, et son président, Gilles Bourdouleix, dont le but est de repositionner le CNIP au centre droit, sa place historique selon lui[réf. nécessaire].

Le , Gilles Bourdouleix rejoint le groupe UDI à l'Assemblée nationale. Le , le CNIP annonce qu'il rejoint l'Union des démocrates et indépendants[24]. Le , Gilles Bourdouleix démissionne du parti de Jean-Louis Borloo à la suite de propos controversés au sujet des gens de voyages. Le , le bureau exécutif de l'Union des démocrates et indépendants décide d'en exclure le CNIP, à la suite de la démission de Gilles Bourdouleix et du soutien unanime que le bureau politique du CNIP avait alors accordé à ce dernier dans l'affaire des propos qu'il aurait tenus au sujet des gens du voyage[25].

Lors des élections régionales de 2015, Daniel Philippot, président de la fédération des Alpes-Maritimes et secrétaire national du parti, rallie la liste Front national. La direction du parti n'avait auparavant pas donné de consigné de vote, regrettant que Les Républicains accordent trop de place au centre (UDI et MoDem). Dans le même temps le président du CNIP, Gilles Bourdouleix, qui se dit opposé à l'idée de tout rapprochement avec le Front national, démissionne[26].

Néanmoins, le parti remporte deux élues lors de ces élections : Irène Peucelle, élue dans le Nord sur la liste de Xavier Bertrand[27] et Myriam Garreau, élue sur la liste vendéenne de Bruno Retailleau en Pays de la Loire[28]. Elles siègent toutes deux comme apparentées aux groupes Les Républicains.

Le 30 janvier 2016, Bruno North, à qui s'était opposé Gilles Bourdouleix, est élu président du parti avec 91 % des voix[29].

Le 3 mai 2016, le bureau politique des Républicains accepte que le CNIP participe à la primaire de la droite et du centre de novembre 2016[30]. Ils choisissent finalement de soutenir Nicolas Sarkozy pour la primaire des Républicains[31].

Soutien à Marine Le Pen et tentative de rapprochement avec DLF (2017-2022)[modifier | modifier le code]

Dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2017 qui oppose Marine Le Pen à Emmanuel Macron, le parti ne donne pas de consigne de vote, précisant qu'« il est exclu que le CNIP appelle à voter en faveur de la candidature d’Emmanuel Macron »[32]. Son président Bruno North est remercié de son soutien à la présidentielle lors de la réunion du de Marine Le Pen[33]. Aux élections législatives, le CNIP soutient aussi bien des candidats FN comme Jérôme Rivière, LR comme Claude Goasguen ou l'apparentée FN Emmanuelle Ménard[34].

Ce « rapprochement » avec le Front national soutenu par la fédération des Alpes-Maritimes est contesté par les responsables des fédérations CNIP du Cantal, de l'Hérault, de l'Aveyron, et de la Gironde, qui le quittent au profit de CPNT en décembre 2017[35].

En 2018, à la suite de la contestation interne de Marine Le Pen au sein du FN, le CNIP accueille des frontistes en rupture de ban comme le conseiller régional du Grand Est Thierry Gourlot[34]. Il rejoint également « Les Amoureux de la France », éphémère plateforme participative lancée conjointement par Nicolas Dupont-Aignan, Emmanuelle Ménard et Jean-Frédéric Poisson[36].

Pour les élections régionales de 2021, Bruno North est à la tête de la liste Rassemblement national dans les Ardennes, confirmant le rapprochement entre le RN et le CNIP amorcé plusieurs années auparavant[37].

Soutien à Éric Zemmour à l'élection présidentielle de 2022[modifier | modifier le code]

En janvier 2022, le comité directeur du CNIP vote le soutien d'Éric Zemmour à l'élection présidentielle de 2022[38] à 71 %, contre 27,5 % pour Marine Le Pen (candidate du Rassemblement National) et 1,45 % pour Valérie Pécresse (candidate des Républicains), confirmant ainsi l'éloignement du parti avec la droite modérée.

Organisation[modifier | modifier le code]

Le CNIP est dirigé par un bureau politique[39] composé notamment du président Bruno North.

Bureau politique[modifier | modifier le code]

  • Secrétaire général : Jean-Thierry Guilleré-Delangre
  • Secrétaire général délégué : James Rolland
  • Vice-présidents : Stéphane Buffetaut, Thierry Gourlot, Hervé Lucbéreilh
  • Trésorier : Frédérique Faure
  • Secrétaires nationaux : Christine Boone (écologie), François Dubout (culture), Marcel Morin (anciens combattants), Jean-Thierry Guilleré-Delangre (agriculture), Henri Roure (défense), Daniel Philippot (Français de l'étranger), Pascal Naudy (santé), Yann Piriou (financement), Stéphane Buffetaut (affaires européennes), Raymond de Malherbe (Commerce International).
  • Délégués : Jean-Paul Tisserand (études),
  • Jeunes : Clément Galante (président des JIP)
  • Fédérations : Hervé Lucbéreilh (Sud-Ouest), James Rolland (Sud-Est), Pascal Nicot (Ouest), Thierry Gourlot (Est), Frédéric Cadet (Nord), Jacques Cacheleux, Raymond de Malherbe (Pays de la Loire)

Direction[modifier | modifier le code]

Président d'honneur[modifier | modifier le code]

Secrétaires généraux (1949-1973)[modifier | modifier le code]

Jusqu'en 1973, le parti était dirigé par un secrétaire général[6] :

Présidents[modifier | modifier le code]

La fonction de président, créée en 1973, a été assumée par[40] :

Bruno North[modifier | modifier le code]

Président depuis 2016, Bruno North a créé notamment en 1993 l'entreprise Domus Rome, qu'il préside depuis[43]. Sa carrière politique débute avec son adhésion au RPR, en 1981. Il quitte ensuite ce parti pour le CNIP, dont il devient président de la fédération de Paris et secrétaire général (numéro deux au niveau national)[44]. Il conduit la liste d'union CNIP-Debout la République à l'élection régionale de 2010 à Paris. Deux ans plus tard, il se présente à l'élection législative dans la première circonscription de Paris, où il recueille 0,81 % des voix au premier tour[45].

À la fin de l'année 2015, Bruno North exprime sa volonté d'orienter le parti sur une ligne plus à droite[46]. Il est élu président du CNIP le 31 janvier 2016, avec 91 % des voix[47]. Le , dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle, il est présent, accompagné de Daniel Philippot, à un meeting de Marine Le Pen à Villepinte, et lui apporte son soutien sans engager le CNIP[48],[49],[50].

Représentation parlementaire[modifier | modifier le code]

Députés[13]
Législature PRL PPUS CNIP FNRI
1946-1951[51] 38 8 28
1951-1955 94
1956-1958 12 83
1958-1962 [52] 132[53]
1962-1967 25[54] 36
1967-1968 0 42
1968-1973 0 61
1973-1978 0 55
1978-1981[55] 9 (71 UDF-PR)
1981-1986 5 (33 UDF-PR)
1986-1988 5 (58 UDF-PR)
1988-1993 2 (62 UDF-PR)
1993-1997 3 (108 UDF-PR)
1997-2002 0 (30 DL)
2002-2007 [56] 4[57]
2007-2012 2
2012-2017 1
2017- 0

Jeunes indépendants et paysans[modifier | modifier le code]

Les Jeunes indépendants et paysans ou Jeunes CNIP[58] sont l'organisation de jeunesse, fondée dans les années 1950, du CNIP.

Vers la fin des années 1950, beaucoup de ses membres sont issus de l'Union de défense de la jeunesse française (UDJF), organisation de jeunesse, animée par Jean-Marie Le Pen, de l'Union de défense des commerçants et artisans fondée par Pierre Poujade. Durant la Guerre d'Algérie, notamment lors du congrès des Jeunes indépendants et paysans de juillet 1957, des discours y sont résolument « Algérie française »[59].

En juin 2009, les Jeunes indépendants et paysans condamnent fermement les subventions versées par le Conseil général de la Loire-Atlantique et le Conseil régional des Pays de la Loire au festival de musique Hellfest ayant lieu à Clisson. Son secrétaire général de l'époque, Gonzague de Chantérac (d), dénonce en particulier le fait que des subventions soient versées alors que certains groupes mettent en avant des chansons violentes et antichrétiennes[60]. Dans un communiqué de presse, les Jeunes CNIP indiquent « Alors que les rapports parlementaires se multiplient sur les profanations de tombes, l’univers mental glauque et névrotique du death metal est-il celui que les élus socialistes veulent promouvoir ? »[61].

En 2012, les JIP deviennent membres des jeunes UDI, puis suivent le CNIP quand celui-ci quitte la confédération centriste en 2013.

En avril 2022, Clément Galante est nommé président national des jeunes du CNIP par Bruno North.

Direction[modifier | modifier le code]

Identité visuelle[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Qui est derrière le CNIP, ce vieux parti de droite qui ne dit pas non à Marine Le Pen ? », sur leparisien.fr, -01-05-2017.
  2. « Le CNIP, éternelle passerelle entre droite et extrême droite "petit parti à droite de la droite" », sur lemonde.fr.
  3. « Européennes: Poisson dit qu'il sera en position éligible sur la liste de Dupont-Aignan », sur Le Figaro (consulté le )
  4. a b c d e f g h et i Gilles Richard, « La renaissance de la droite modérée à la libération. La fondation du CNIP », Vingtième Siècle, revue d'histoire,‎ , p. 59-69 (lire en ligne)
  5. a b c et d Gilles Richard, Histoire de l'UDF: L'Union pour la démocratie française, 1978-2007, Presses universitaires de Rennes, , 200 p. (ISBN 9782753569607, lire en ligne), p. 21 et s.
  6. a b et c Jean-François Sirinelli (dir.), « CNI », dans Vie politique française au XXe siècle, Presses universitaires de France, (ISBN 9782130467847, lire en ligne).
  7. Jérôme Cotillon, Ce qu'il reste de Vichy, Armand Colin, (ISBN 9782200356293, lire en ligne), Épilogue
  8. Jean-Pierre Rioux, La France de la IVe République, t. 1 : L'ardeur et la nécessité, Paris, Seuil, coll. « Nouvelle histoire de la France contemporaine » (no 15), , 309 p. (ISBN 978-2-020-05659-5), p. 226.
  9. Jean-Pierre Rioux, La France de la IVe République, Paris, Seuil, coll. « Nouvelle histoire de la France contemporaine » (no 16), , 382 p. (ISBN 978-2-020-05216-0 et 978-2-020-06385-2), p. 90.
  10. a b c d e f g et h Laurent de Boissieu, « Affaire Bourdouleix : le CNIP, entre droite et extrême droite », sur La Croix.fr, (consulté le ).
  11. Laurent de Boissieu est la seule source à mettre en avant la question du libéralisme économique, les autres se limitant à aborder les dissensions sur la question algérienne et les institutions. Valéry Giscard d'Estaing, libéral assumé, restera par ailleurs ministre de l'Économie et des Finances du général de Gaulle jusqu'en 1966.
  12. a b c d e f g h et i Janine Bourdin, « La crise des indépendants », Revue française de science politique,‎ (lire en ligne)
  13. a b c d e f g h i j et k « Chronologie du Centre National des Indépendants et Paysans CNIP », sur france-politique.fr (consulté le ).
  14. « Affaire Bourdouleix : le CNIP, entre droite et extrême droite », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
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  16. « La « droite indépendante » de M. de Villiers est présente dans 510 circonscriptions », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Gérard Bourgoin, le roi du poulet élu président du CNI. », sur Libération.fr, (consulté le )
  18. « Bourgoin, le roi du poulet, dépiauté », sur Libération.fr, (consulté le )
  19. « Européennes: le CNI avec l'UMP », sur Libération.fr, (consulté le )
  20. « Prises de position 323 », sur www.cnip.fr, (consulté le ).
  21. « Gilles Bourdouleix élu président du CNI », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  22. « Le PCD, parti de Christine Boutin, veut son candidat en 2012 », sur Le Point, (consulté le )
  23. « Le CNIP de Gilles Bourdouleix se rapproche de Jean-Louis Borloo », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  24. « Le CNI rejoint l'UDI de Borloo », sur Le Figaro, (consulté le ).
  25. « Le CNIP viré de l'UDI », sur europe1.fr, (consulté le ).
  26. « Cholet. Gilles Bourdouleix : les raisons d'une démission surprise », sur Courrier de l'Ouest, (consulté le ).
  27. « Conseil régional : Daubresse démissionne (et de deux !) », sur dailynord.fr, (consulté le ).
  28. « Garreau Myriam », sur paysdelaloire.fr (consulté le ).
  29. « Bruno North élu président du CNIP », sur Le Figaro, (consulté le ).
  30. « Les Républicains autorisent le CNIP à participer à la primaire », sur lelab.europe1.fr, (consulté le ).
  31. « Primaire de la droite : le Centre national des indépendants et paysans soutient Sarkozy », europe1.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. « 2d tour de l’élection présidentielle : Position du CNIP », sur cnip.fr.
  33. Th. B, « Qui est derrière le CNIP, ce vieux parti de droite qui ne dit pas non à Marine Le Pen ? », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  34. a et b Lucie Soullier, « Le CNIP, éternelle passerelle entre droite et extrême droite », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  35. Centre France, « Politique - Plusieurs présidents du CNIP quittent le parti pour le CPNT », sur lamontagne.fr, (consulté le )
  36. Alexandre Sulzer, « Ce que mijote la droite de la droite », sur lexpress.fr, (consulté le ).
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  41. « Jean Perrin, 55 ans, DES gestion finances aux Arts et métiers, a été élu président de l'UNPI », Le Moniteur,‎ (lire en ligne, consulté le )
  42. « » Jean Perrin, ancien Président du CNI, nommé au bureau politique du PCD » (consulté le )
  43. « Bruno NORTH - Dirigeant de la société Domus Rome sas », sur dirigeants.bfmtv.com (consulté le ).
  44. « Bruno NORTH, candidat du CNIP dans la 1re circonscription de Paris », sur cni.asso.fr, .
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  46. « La "légèreté blâmable" de Gilles Bourdouleix selon Bruno North », sur ouest-france.fr, .
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  48. « Qui est derrière le CNIP, ce vieux parti de droite qui ne dit pas non à Marine Le Pen ? », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  49. « Un nouveau parti de droite prêt à rallier Marine Le Pen ? », sur valeursactuelles.com, .
  50. « Les Républicains autorisent le CNIP à participer à la primaire », sur europe1.fr, .
  51. Création du CNI en 1948, intégration provisoire du PP en 1951 et définitive du PRL en 1952.
  52. Scission des RI qui créent en 1962 un groupe parlementaire distinct, puis se constituent en parti FNRI en 1966.
  53. Fin 1962, plusieurs députés CNIP forment le groupe distinct des Républicains indépendants à l'Assemblée nationale.
  54. De 1962 à 1966, 16 députés et 1 apparenté siégeant au groupe RI étaient toujours membres du CNIP, 7 siégeaient au sein du groupe du Centre démocratique et 4 au sein du Rassemblement démocratique (https://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1963_num_13_2_392723).
  55. La FNRI fonde le PR en 1977 qui devient l'une de ses composantes fondatrices de l'UDF en 1978. Le CNIP noue des alliances avec l'UDF et/ou le RPR.
  56. De 2002 à 2008, le CNIP est un parti associé membre de l'UMP au sein de laquelle DL (ex-PR) se fond.
  57. Aucun élu aux législatives, 4 députés ont adhéré en cours de législature au CNIP.
  58. a et b « Bureau Politique », sur cnip.fr (consulté le ).
  59. François Audigier, « Malaise et divisions des jeunes gaullistes durant la guerre d’Algérie », Matériaux pour l'histoire de notre temps, no 74,‎ , p. 50-55 (lire en ligne, consulté le ).
  60. « Observatoire des gaspillages - Festival Hellfest : l’UNI Vendée demande le retrait des subventions », sur observatoiredesgaspillages.com (consulté le )
  61. « Jeunes du CNI : condamnation du Hellfest », sur christianvanneste.fr, .
  62. https://www.cnip.fr/communique0901164/

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]