Union pour la démocratie française

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Union pour la démocratie française
Image illustrative de l’article Union pour la démocratie française
Logotype officiel.
Présentation
Fondation
Disparition (de facto)
Scission dans MPF (1994)
FRS (2001)
UMP (2002)
NC (2007)
Fusionné dans Mouvement démocrate
Positionnement Centre droit[1],[2],[3]
(centre à droite)
Idéologie Démocratie chrétienne[4],[5]
Libéral-conservatisme[6]
Europhilie[7]
Radicalisme
Social-libéralisme[8]
Affiliation européenne Parti populaire européen (1978-2004)[9]
Parti démocrate européen (2004-2007)
Couleurs Bleu puis orange

L'Union pour la démocratie française (UDF) est un parti politique français regroupant plusieurs partis de centre droit ou de droite non-gaullistes et d'inspiration démocrate-chrétienne, libérale, europhile, ainsi que radicale dans une moindre mesure.

Fondée en vue des élections législatives de 1978 pour soutenir le président de la République en fonction Valéry Giscard d'Estaing, cette confédération est à nouveau au pouvoir de 1986 à 1988 puis de 1993 à 1997, en alliance avec le RPR.

Dans les années 2000, sous l'impulsion de François Bayrou, l'UDF s'éloigne clairement de la droite. À partir de 2007, avec la création du Mouvement démocrate (MoDem), dont elle est le principal membre fondateur, elle ne conserve qu'une existence légale.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines : mouvements centristes et libéraux français (1901-1978)[modifier | modifier le code]

Sur cette chronologie, les barres orange représentent l'adhésion à l'UDF.

Cinquième République (France)Quatrième République (France)Troisième République (France)Parti libéral (1980-1986)Action libérale populaireCentre national des indépendants et paysansAlliance démocratique (France)Union des démocrates et indépendantsLes CentristesDémocratie chrétienneAgirAdhérents directs de l'UDFConvention démocrate – Fédération des Clubs Perspectives et RéalitésConvention démocrate – Fédération des Clubs Perspectives et RéalitésConvention démocrate – Fédération des Clubs Perspectives et RéalitésCentre des démocrates sociauxCentre démocrate (France)Mouvement républicain populaireParti démocrate populaire (France)Démocratie libérale (parti politique)Parti républicain (France)Fédération nationale des républicains indépendantsAlliance centristeCentre démocratie et progrèsMouvement démocrate (France)Force démocrate (France)Union pour la démocratie françaiseRenaissance (parti)Indépendants de gaucheUnion des démocrates et des écologistesFront démocrateSocial-libéralismeMouvement des réformateursMouvement des démocratesGénération écologieRadicalismeParti radical (France)Parti radical (France)Parti radical de gaucheParti radical de gaucheParti social-démocrate (France)Mouvement démocrate-socialiste de FranceParti de la démocratie socialiste (France)Union démocratique et socialiste de la RésistanceSocialisme démocratique


Sous Jean Lecanuet et Valéry Giscard d'Estaing (1978-1996)[modifier | modifier le code]

Valéry Giscard d'Estaing, président de la République française de 1974 à 1981, à l’origine de la fondation de l’UDF.

Création en vue des législatives de 1978[modifier | modifier le code]

Soucieux de rajeunir son parti, dont la notoriété et la popularité sont faibles, Valéry Giscard d'Estaing soutient la transformation, en mai 1977, de la FNRI en Parti républicain (PR), dont Jean-Pierre Soisson devient le secrétaire général.

Le , alors que les sondages prédisent une victoire de la gauche aux élections législatives à venir, Valéry Giscard d'Estaing prononce un discours, à Verdun-sur-le-Doubs (Saône-et-Loire), dans lequel il appelle les Français à faire « le bon choix pour la France » et les met en garde contre les blocages politiques et les conséquences économiques (hausse du chômage, aggravation du déficit budgétaire, baisse de la valeur de la monnaie) que provoquerait une victoire de la gauche aux élections législatives du mois de mars[10],[11].

L'UDF est fondée le par Michel Poniatowski sur l'idée de Jean Lecanuet et de Jean-Jacques Servan-Schreiber pour aider le président Valéry Giscard d'Estaing à disposer d'un parti le soutenant en vue des élections législatives de 1978, qui s'annoncent difficiles pour la droite.

Pour le journaliste Laurent de Boissieu, l'objectif de l'UDF à sa création est de « faire pièce au RPR chiraquien, lancé en 1976 »[12]. Une liste de candidats pouvant se réclamer de l'appartenance à l'Union pour la démocratie française est publiée le . Le nom de l'UDF provient du titre du livre de VGE, Démocratie française, vendu à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires.

L'UDF regroupe les différentes composantes centristes et giscardiennes de la majorité (Parti républicain, Centre des démocrates sociaux, Parti radical, Centre national des indépendants et paysans, Mouvement démocrate socialiste de France) et permet ainsi de limiter les candidatures à droite lors du scrutin législatif. Le nouveau parti présente 405 candidats pour 491 circonscriptions. Elle réunit six composantes, du centre et de la droite non-gaulliste, qui demeurent chacune des partis politiques indépendants :

Le , l'UDF se dote d'une structure provisoire : Michel Pinton (Parti républicain) en devient délégué général et un comité exécutif et un conseil national, composés de personnalités issues des différentes mouvances, sont créés.

Selon les termes de Laurent de Boissieu, l'UDF regroupe « des familles idéologiques que beaucoup d'éléments opposent. Certaines pouvant par ailleurs être placées à la gauche du RPR, et d'autres à la droite du RPR »[12].

L'UDF connaît un succès aux législatives de mars 1978, avec 21,4 % des voix au premier tour et 123 sièges à l'issue du second tour. Elle permet au troisième gouvernement Barre d'avoir une majorité à l'Assemblée nationale, le RPR étant le partenaire de cette coalition. Les élections européennes de 1979 sont un nouveau succès pour l'UDF, qui arrive en tête avec 27,6 % des voix, devant le PS, le PC et le RPR.

Simone Veil présidant une séance du Parlement européen en 1979.

Dans l'opposition face à François Mitterrand[modifier | modifier le code]

L'UDF passe dans l'opposition en , à la suite de la défaite de Valéry Giscard d'Estaing, battu par François Mitterrand lors de l'élection présidentielle, et de la défaite aux législatives de 1981, où elle obtient 19,2 % des voix.

Dirigée par Jean Lecanuet (jusqu'en 1988), l'UDF apparaît surtout comme un « syndicat » d'élus locaux et de notables[13],[14]. Le parti ne compte en 1981 plus que 66 députés (presque deux fois moins qu’en 1978-1981), n’a pas de dirigeant naturel (son président, Jean Lecanuet, peine à s'imposer, tandis que Raymond Barre reste impopulaire) et ses différentes composantes (Parti républicain, Centre des démocrates sociaux, Parti radical) sont tentées de reprendre leur indépendance[15]. En , Olivier Stirn, cadre de l'UDF, estime que celle-ci « doit éclater en ses deux tendances naturelles — libérale et sociale-démocrate — pour que chacune établisse, selon ses convictions propres, sa conception de la société »[12].

Dès les cantonales de mars 1982 où la coalition UDF-RPR-divers droite dépasse de nouveau la coalition PS-PC-MRG.

Après les législatives de 1981, Jacques Chirac à la tête du RPR s’est affirmé comme le véritable dirigeant de l’opposition en s’appuyant sur un parti puissant et en ne cachant pas sa volonté de rompre avec le septennat précédant[14]. Au sein de l'UDF, la volonté de reconquête de Giscard d'Estaing se heurte également à la prise de contrôle du Parti républicain par de jeunes élus[14]. Jean-Claude Gaudin s’est ainsi imposé à la tête du groupe de l’Assemblée nationale au détriment de Christian Bonnet, tandis que François Léotard, devenu secrétaire général du parti en 1982, exprime sa volonté d'indépendance par rapport à Giscard d'Estaing. Ce phénomène de « dégiscardisation » semble alors toucher l’ensemble de l’UDF[16].

Simone Veil dirige aux européennes de juin 1984 une liste UDF-RPR qui obtient 43,01 % des voix et 41 sièges sur 81.

Retour au pouvoir après les législatives de 1986[modifier | modifier le code]

Sur le plan national, et faute sans doute d'un dirigeant d'envergure malgré le retour progressif à la vie politique de Valéry Giscard d'Estaing qui en prend la présidence en 1988 (il la conserve jusqu'en 1996), l'UDF laisse au RPR et à Jacques Chirac la direction de la coalition de droite et de centre droit aux législatives de mars 1986, où le scrutin proportionnel départemental impose un certain nombre de listes d'union[17]. Avec à l'Assemblée nationale 114 sièges et 17 apparentés, l'UDF est alors le partenaire minoritaire du 2e gouvernement Chirac auquel participent notamment André Giraud, François Léotard, Alain Madelin, Pierre Méhaignerie ou René Monory.

L'UDF/RPR défend le principe d'une libéralisation de l'économie, la privatisation des entreprises nationalisées par François Mitterrand en 1981 et la réduction des déficits et de la dette publique.

Candidat à la présidence de l’UDF en 1988, Giscard d'Estaing est élu et succède à Jean Lecanuet, qui était à la tête du parti depuis sa création[18]. Il tente alors de restructurer la formation et de concilier ses différentes tendances.

Au sein de l'UDF est marquée par la montée en puissance des « rénovateurs », de jeunes personnalités (François Léotard, Charles Millon, Dominique Baudis, François Bayrou, Philippe de Villiers) qui contestent son autorité et prônent le renouvellement de la droite[19],[20].

Aux élections européennes de 1989, la liste conduite par Valéry Giscard d'Estaing arrive largement en tête.

Candidature présidentielle de Raymond Barre en 1988[modifier | modifier le code]

Raymond Barre, Premier ministre sous Valéry Giscard d'Estaing et candidat à l’élection présidentielle de 1988 avec le soutien de l’UDF.

Pressenti pour être candidat à l'élection présidentielle de 1988, Giscard d'Estaing y renonce le , déclarant : « J'ai déjà servi. C'est à d'autres de servir à leur tour et je souhaite qu'ils réussissent »[21]. Après le refus de Valéry Giscard d'Estaing de se présenter à l'élection présidentielle de 1988, les différentes composantes de l'UDF se prononcent en faveur de la candidature de Raymond Barre. Celui-ci n'est pourtant pas membre de l'UDF, souhaitant rester un « homme au-dessus des partis » et s'estimant « inclassable[22] ». Il se déclare candidat le , au palais des congrès de Lyon.

Les sondages donnent longtemps présent Raymond Barre au second tour, devant Jacques Chirac et le RPR, et certains le donnent même vainqueur face à François Mitterrand[23],[24]. Mais lors de l'élection présidentielle de 1988, Raymond Barre, candidat officiel de l'UDF, obtient 16,55 % des suffrages exprimés, derrière François Mitterrand et Jacques Chirac[25],[24]. En vue du second tour, Barre apporte sans enthousiasme son soutien à Chirac face à François Mitterrand[26].

À la suite de la réélection de François Mitterrand, c'est Valéry Giscard d'Estaing qui mène la campagne nationale de la droite aux élections législatives anticipées de 1988, qui voient le Parti socialiste l'emporter sans majorité absolue. Pour la première fois, les centristes (groupe de l’Union du centre) obtiennent plus d'élus que le RPR.

Privé d'une majorité absolue, Mitterrand mène une politique d'« ouverture » qui permet au gouvernement Rocard, puis aux gouvernements Édith Cresson et Pierre Bérégovoy d'obtenir le soutien ponctuel d'un groupe centriste spécifique à l'Assemblée nationale (Union du centre) et la participation de plusieurs membres historiques de l'UDF, notamment Jean-Pierre Soisson[27].

PS et centristes de la « majorité présidentielle » sont également alliés lors des élections cantonales et régionales de , le plus souvent face à des listes d'union RPR-UDF qui globalement remportent le scrutin[28].

Au tournant de la décennie 1980-1990, après le deuxième échec de Jacques Chirac dans la course à l’Élysée et malgré les divisions centristes, Giscard d'Estaing — qui propose l'idée d'une fusion du RPR et de l'UDF — est largement pressenti pour représenter la droite à l'élection présidentielle de 1995[27].

L'UDF est l'alliée du RPR aux élections législatives de 1993, au sein de l'Union pour la France, et participe aux gouvernements d'Édouard Balladur (1993-1995)[29] puis d'Alain Juppé (1995-1997)[30]. En 1995, l'ancien Premier ministre Raymond Barre devient maire et président de la communauté urbaine de la deuxième agglomération de France, Lyon.

Après les scrutins de 1988 et l’élection présidentielle de 1995[modifier | modifier le code]

Le Premier ministre Édouard Balladur, issu du RPR et soutenu par une majorité de cadres de l’UDF à l’élection présidentielle de 1995.

L'UDF commence à se désagréger avec la perte d'influence de son fondateur qui ne réussit plus à surmonter les divergences des courants de pensée au sein du mouvement[31]. Il n'y eut d'ailleurs pas de candidat UDF aux présidentielles de 1988 et 1995 : Raymond Barre, candidat en 1988, n'est qu'apparenté, et l'UDF -comme d'ailleurs le RPR- se déchire en 1995 entre partisans d'Édouard Balladur (CDS et une partie du PR) et de Jacques Chirac (comme Alain Madelin, Charles Millon, et l'ensemble du PPDF derrière Hervé de Charette).

Afin d’éviter toute division de l’opposition, le gaulliste Charles Pasqua propose alors la tenue d'une primaire, un type de scrutin inédit en France[32]. Mais l’hypothèse d’une candidature de Valéry Giscard d’Estaing souffre à partir de 1993 de l’importante popularité d’Édouard Balladur, devenu Premier ministre dans le cadre de la deuxième cohabitation, notamment au sein de l’électorat centriste. Au cours de l’année 1994, l’institut Sofres teste sa candidature au premier tour en l’absence d’union à droite : il est crédité au maximum de 10 % d'intentions de vote, contre en moyenne 28 % pour Édouard Balladur et 15 % pour Jacques Chirac[33]. Mais Giscard d'Estaing renonce à se présenter le .

Sous François Léotard (1996-1998)[modifier | modifier le code]

Élections régionales de 1998 et scission[modifier | modifier le code]

Les élections régionales de 1998 entraînent une scission. Alors que plusieurs présidents de région avaient été élus avec les voix de l'extrême droite, François Bayrou, alors président de Force Démocrate et Alain Madelin, président de Démocratie libérale, se divisent sur la condamnation de ces accords. La position de François Bayrou, qui s'oppose aux alliances avec le Front national (FN), l'emporte finalement, et Démocratie libérale choisit de quitter l'UDF quelques semaines plus tard. Quelques dissidents de DL comme Gilles de Robien et François Léotard décident de rester à l'UDF, au sein d'un Pôle républicain indépendant et libéral (PRIL).

Sous François Bayrou (1998-2007)[modifier | modifier le code]

Lancement de la « Nouvelle UDF »[modifier | modifier le code]

Élu président de l'UDF en 1998, François Bayrou décide d'unifier les différentes composantes de l'UDF pour créer symboliquement un nouveau parti, marqué au centre. En , à Lille, les adhérents approuvèrent le principe de la fusion entre FD, le PRIL et l'UDF-AD, tandis que le Parti radical (PR) et le PPDF conservaient leur autonomie. La « Nouvelle UDF » est née.

Rapidement, François Bayrou affirme sa volonté de prendre ses distances vis-à-vis du RPR, menant lui-même une liste UDF aux élections européennes de 1999, face notamment à la liste RPR-DL de Sarkozy-Madelin[34].

Cette stratégie d’autonomie suscite des oppositions au sein des élus UDF, qui sont nombreux à choisir, lors de l'élection présidentielle de 2002, de soutenir Jacques Chirac plutôt que François Bayrou. Arrivé en quatrième position avec 6,8 % des voix, Bayrou ne peut s'opposer à la création de l'UMP, lancée par Jacques Chirac et Alain Juppé dès le lendemain du pour unifier les partis de la droite et du centre[34]. Une grande partie des élus UDF rejoignent alors l'UMP[31] (ils se regrouperont au sein du club « Démocrate populaire »). Aux élections législatives qui suivent, l'UDF parvient cependant, avec 29 députés, à conserver un groupe politique à l'Assemblée nationale.

L'UDF obtient quelque 12 % des suffrages exprimés au premier tour des élections régionales et européennes de 2004. Lors des élections régionales, François Bayrou, tête de liste UDF dans la région Aquitaine, décidé, au second tour, de se désister en faveur du candidat UMP Xavier Darcos. Au cours de ce scrutin, aucun candidat de l'UDF ne s'est désisté au second tour au profit d'un candidat du Parti socialiste.

Le , pour la première fois depuis 2002, l'UDF refuse de voter la confiance au gouvernement Dominique de Villepin[35]. La moitié du groupe des députés UDF vote ensuite contre le projet de budget 2006 présenté par ce gouvernement ; les sénateurs Union centriste s’abstiennent.

Élection présidentielle de 2007 et rupture avec la droite[modifier | modifier le code]

François Bayrou, qui acte un éloignement de l’UDF avec la droite.

Lors du congrès extraordinaire de Lyon de , les adhérents de l'UDF (91 % des votants) apportent leur soutien à la motion unique de François Bayrou définissant l'UDF comme un « parti libre et indépendant », au centre[36]. Les partisans d'une alliance avec l'UMP, menés par le ministre Gilles de Robien, apparaissent ainsi marginalisés au sein du parti[31]. Gilles de Robien avait été suspendu de ses fonctions exécutives au sein du parti à la suite de son entrée au gouvernement Villepin, contraire à la décision de non-participation de l'UDF.

Le , dans le cadre de l'affaire Clearstream 2, François Bayrou et dix autres députés UDF votent la motion de censure déposée par l'opposition (Parti socialiste) contre le gouvernement Villepin. C'est la première fois depuis la création du parti en 1978 qu'un dirigeant centriste se rallie à un texte de cette nature.

Le , François Bayrou arrive en troisième position à l'élection présidentielle avec un score de 18,6 % , derrière Nicolas Sarkozy (UMP, 31,2 %) et Ségolène Royal (PS, 25,9 %). Le président de l’UDF ne donne pas de consigne et indique à titre personnel « ne pas vouloir voter pour Nicolas Sarkozy »[36]. Opposés à cette position, 24 députés UDF ayant pour la plupart appelé à voter pour Nicolas Sarkozy au second tour publient le dans Le Figaro une tribune intitulée « Pour un centre libre dans la majorité présidentielle »[37] : ils y déclarent entrer en dissidence avec les positions de François Bayrou et appellent à la constitution d'un nouveau parti politique de centre droit, partenaire de l'UMP, ce qui sera fait avec la fondation du Nouveau Centre. En réponse, quelque 1 500 conseillers nationaux UDF appellent à la constitution d'un nouveau parti politique dénommé Mouvement démocrate[35].

Disparition de l’UDF au sein du Mouvement démocrate[modifier | modifier le code]

Le , Le président de l'UDF François Bayrou annonce la création d'un nouveau parti, le Mouvement démocrate (MoDem) regroupant les formations politiques et les militants souhaitant la constitution d'une force politique centriste indépendante de la droite et de la gauche. Ce parti est créé le . Les membres fondateurs du Mouvement démocrate sont : François Bayrou, Marielle de Sarnez, Michel Mercier et Jacqueline Gourault. Le Mouvement démocrate est dans ses statuts un mouvement politique unitaire.

François Bayrou propose au vote, lors du conseil national le , le principe de la création du Mouvement démocrate. L'UDF est devenue, lors de son dernier congrès, le à Villepinte, membre fondateur du Mouvement démocrate, dont les statuts, déposés en préfecture le , sont très proches de ceux de l'UDF et ne permettent pas l'appartenance à deux partis politiques. Le siège de l'UDF (133 bis, rue de l'Université, à Paris) est devenu le siège du MoDem.

Formellement et selon le droit des associations[38], l'existence juridique de l'UDF subsiste pour une période transitoire de trois ans. L'UDF délègue aux instances du Mouvement démocrate la « responsabilité de l'action et de l'expression communes », les autres instances nationales et locales de l'UDF devant « s'intégrer aux instances correspondantes du Mouvement démocrate ». Pendant cette période transitoire, « les intérêts juridiques, matériels et moraux » de l'UDF doivent être « garantis et administrés par un bureau de vingt à trente membres désignés par le Congrès, sur proposition du président dont le mandat est prorogé ».

Afin de marquer immédiatement son existence politique, le Mouvement démocrate présente des candidats aux élections législatives de juin 2007 sous l'étiquette « UDF-Mouvement démocrate », le financement de ces candidats étant assuré par l'UDF[39].

Cependant, l'UDF n'a jamais été formellement dissoute et reste dirigée par un bureau politique, dont Bayrou est le président. Elle garde également un siège social de 900 m2, loué par le Modem[40].

Marque UDF[modifier | modifier le code]

Selon le journaliste Laurent de Boissieu[41], la marque UDF aurait été déposée plusieurs fois auprès de Institut national de la propriété industrielle (INPI). En effet, lors du dépôt d'une marque, l'INPI rappelle les exigences de droit antérieur[42] mais ne les contrôle pas lui-même. Hervé de Charette, ancien membre de l'UDF ayant rejoint l'UMP en 2002, aurait déposé le la marque « Union pour la démocratie française UDF » au nom de la Fédération nationale des Clubs Perspectives et Réalités, elle-même ayant été renommée le Parti populaire pour la démocratie française, puis en 2002 « Convention démocrate » lors de son adhésion à l'UMP. La personne morale UDF aurait ensuite déposé, entre 2006 et 2008, les marques suivantes : « Nouvelle UDF », « UDF », « Union pour la Démocratie française », « Parti démocrate - UDF », « UDF LE PARTI LIBRE ».

En , Hervé de Charette revendique la propriété de la marque UDF au titre de l'antériorité. La direction de l'UDF - intégrée au MoDem - annonce de son côté vouloir « engager des poursuites judiciaires contre ceux qui avaient frauduleusement déposé le nom de l'UDF et sans en avoir ni droit ni qualité pour procéder à un tel dépôt », invoquant l'intention de nuire du déposant. En , Hervé Morin annonce pour le Nouveau Centre son intention de vouloir utiliser le sigle UDF. L'association UDF menace alors le Nouveau Centre de poursuites judiciaires[43]. En , Hervé Morin indique sa décision de « ne pas se lancer dans un combat inutile », « compte tenu de la complexité juridique du droit des marques »[44].

Positionnement idéologique[modifier | modifier le code]

L'UDF s'inscrit dans l'histoire longue des partis centristes et de centre droit et non-gaullistes qui ont marqué l'histoire de la Ve République. Il est l'héritier à la fois du centre non-gaulliste (Républicains Indépendants), de la démocratie-chrétienne encore puissante sous la IVe République, mais qui a décliné face au gaullisme après 1958 et de la tradition radicale héritière de la IIIe République.

En tant que fédération de partis, l'UDF relève ainsi de plusieurs traditions : le centrisme, le libéralisme, la démocratie-chrétienne voire la sociale-démocratie.

Déjà dans "Démocratie française", Valéry Giscard d'Estaing, alors président de la République française proposait en quelque sorte un manifeste pour la création d'un nouveau parti politique qui sera l'UDF. Giscard d'Estaing plaide pour une démocratie moderne qui s'appuie sur la croissance économique et le libéralisme, et dont la politique étrangère doit privilégier la construction européenne.

Centrisme[modifier | modifier le code]

Valéry Giscard d'Estaing a été députés de différents partis centristes dès les années 1950 avant de fonder l'UDF : Centre National des Indépendants et paysans, des Républicains indépendants (RI), Parti républicain. Il a donc été membre de la majorité gaulliste et ministre de De Gaulle jusqu'à ce qu'il prenne son indépendance par rapport aux gaullistes, mais sans être membre d'un parti gaulliste néanmoins.

Il entend réunir les courants de la droite non-gaulliste, conservatrice et libérale, hostile au dirigisme des partis de gauche (PCF et SFIO) ou du centre (MRP).

Europhilie[modifier | modifier le code]

L'engagement européen reste une valeur fédératrice forte. Valéry Giscard d'Estaing défend dès les années 1970 une ligne pro-européenne tout comme à sa suite Simone Veil[45].

François Bayrou s'inscrit lui aussi dans la tradition europhile du centre français. L'Union européenne a donc une place centrale dans son projet politique : « L’Europe est la clé de la liberté de choix : elle permet d’écrire l’avenir »[46][source insuffisante].

« Sans Europe, sans union politique et sans démocratie, la marche du monde devient une fatalité sur laquelle les peuples de notre continent auront perdu le pouvoir de peser. Chaque fois qu’il s’agit de peser sur l’avenir du monde, on retrouve « le besoin d’Europe »[46][source insuffisante]. En 2005, l'UDF fait campagne en faveur du Traité établissant une constitution pour l'Europe, que les électeurs français consultés par référendum rejettent le .

Libéralisme[modifier | modifier le code]

L'arrivée de Raymond Barre à la tête du gouvernement sous le mandat de Valéry Giscard d'Estaing marque l'affirmation d'une politique en partie plus libérale qui continue à caractériser ensuite l'UDF pendant toute son existence.

Les politiques économiques menées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale étaient marquées jusqu'à la fin des années 1970 par un certain dirigisme, auquel Valéry Giscard d'Estaing avait participé en tant que ministre des Finances, l'État contrôlant le crédit, la masse monétaire, les prix, les salaires.

La situation change en 1978, année de la formation du troisième gouvernement Barre et de création de l'UDF. Le , Raymond Barre, inspiré par les résultats de l'économie ouest-allemande, se prononce en faveur d'« un libéralisme social » et des « règles de l'économie de marché ». La concurrence et la liberté des prix sont alors privilégiées : les prix industriels sont libérés dès cette année 1978, suivis de ceux des services l'année suivante. Cette politique libérale, critiquée par les syndicats, se différencie du Programme commun de la gauche et de l'interventionnisme gaulliste[47].

Comme l'indique Alexis Massart, « Les années 1980 sont marquées, dans leur première moitié, par le développement international d’une nouvelle forme de libéralisme, qualifié tantôt de « néo » tantôt d’« ultra ». États-Unis et Royaume-Uni incarneront, par leurs dirigeants respectifs, cette nouvelle vague. En France, l’opposition au pouvoir socialiste va elle aussi être touchée par ce phénomène. Les partisans extrêmes de cette nouvelle voie, tel Alain Madelin, seront certes minoritaires mais ce libéralisme nouveau va néanmoins influer sur l’évolution globale du positionnement idéologique de la droite française »[48].

Dans les années 1980, Alain Madelin, l'un des promoteurs du libéralisme économique, gagne en influence au sein des partis français de droite. Il est très lié au collectif des nouveaux économistes, qui ambitionne de promouvoir en France l'école autrichienne d'économie et de faire redécouvrir les penseurs libéraux français[49]. Il intervient en faveur du maintien du système de perception de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans la Communauté européenne après 1992[50].

Démocratie-chrétienne[modifier | modifier le code]

La tradition démocrate-chrétienne est représentée essentiellement par le Centre des démocrates sociaux (CDS) fondé au congrès de Rennes, tenu du au . Il a été, de 1978 à sa disparition en 1995, un des membres fondateurs de l'Union pour la démocratie française, dont il constituait l'aile démocrate-chrétienne[51].

Le courant démocrate chrétienne remonte au catholicisme social d'Albert de Mun et au Mouvement républicain populaire (MRP, existant entre 1944 et 1966), influent sous la Quatrième République[52].

Pour cette famille politique, l'État doit être décentralisé et mener une politique qui combine libéralisme économique et des mesures de redistribution au travers de l'État-providence[51]. La démocratie chrétienne se prononce aussi en faveur de la construction européenne en soutenant la création d'organes supra-nationaux. Ils se prononcent pour une coopération poussée des États européens dans ces domaines par l'intermédiaire d'un mode supranational plus puissant que les États eux-mêmes, c'est-à-dire pour une Europe fédérale[34].

Les représentants de cette famille dans les années 1990 ont été François Bayrou, Dominique Baudis, Pierre Méhaignerie, Philippe Douste-Blazy, Bernard Stasi[34].

Radicalisme[modifier | modifier le code]

La tradition radicale et en particulier le radicalisme de droite a été représenté au sein de l'UDF dès sa fondation.

Issu des républicains « radicaux » (extrême gauche[N 1] sous la monarchie de Juillet), le Parti radical est particulièrement influent pendant la Troisième République. Très attaché à la propriété privée et à la laïcité, partisan d'un régime douanier libre-échangiste, il devient un parti intermédiaire entre la gauche et la droite susceptible de s'allier aux socialistes ou aux conservateurs suivant les circonstances. Le radicalisme évolue progressivement vers le centre gauche, avant de se positionner au centre droit après le départ de son aile gauche en 1972. Ainsi, le Parti radical se trouve associé à l’UDF de 1978 à 2002.

En 1973, le Parti radical s'allie au Centre démocrate, issu du MRP de Jean Lecanuet au sein du Mouvement réformateur. Opposés à une alliance électorale avec les communistes mais toujours anti-gaullistes, les radicaux accompagnent les principales réformes sociétales de la présidence de Valéry Giscard d'Estaing (autorisation de la pilule contraceptive, reconnaissance des droits des femmes) et réclament une nouvelle organisation territoriale de la France au profit des pouvoirs locaux. Le Centre républicain et le Parti libéral européen, issues d'anciennes scissions de la droite du parti, le réintègrent en 1978.

Sociologie électorale[modifier | modifier le code]

L’Union pour la démocratie française obtient ses meilleurs résultats électoraux là où la pratique religieuse est la plus élevée. Le vote pour Bayrou lors de l'élection présidentielle de 2002 ressemble à celui de Jean Lecanuet en 1965. L'UDF a ses territoires les plus forts dans l'ouest de la France du Cotentin à la Vendée en passant par la Mayenne. Le deuxième bastion est l'Alsace-Lorraine. L'Aveyron, Lozère et Haute-Loire, l'Ain, le Jura, les Hautes-Alpes et la Haute-Savoie sont les zones où les électeurs votent davantage pour l'UDF. Dans le sud-ouest, les Pyrénées-Atlantiques sont les zones les plus favorables à l'UDF.

Si elle bénéficie de la présence de paroisses où catholicisme est important, l'UDF semble s'adresser davantage aux pratiquants actifs, convaincus par le discours de Rome et des évêques français, qu'aux simples fidèles, qui votent majoritairement pour les candidats gaullistes. Il serait inexact de dire que l'UDF est un « parti catholique » ou un « parti démocrate-chrétien ».

Organisation[modifier | modifier le code]

Présidents[modifier | modifier le code]

Portrait Nom Dates du mandat Notes
Jean Lecanuet Ministre dans les gouvernements Chirac et Barre, il est président de plusieurs mouvements centristes comme le MRP, CD et le CDS. Il devient président de l'UDF en 1978 lors de sa fondation par Valéry Giscard d'Estaing et conservera ce poste jusqu'en 1988.
Valéry Giscard d'Estaing Président de la République française de 1974 à 1981. Il soutient successivement Raymond Barre à l'élection présidentielle de 1988 puis Jacques Chirac à l'élection présidentielle de 1995 et ce alors qu'une majorité de membres de l'UDF soutient la candidature d'Édouard Balladur. Il quitte la présidence en 1996.
François Léotard Ministre dans les gouvernements Chirac et Balladur, il est élu en 1996 étant déjà président du Parti républicain. Il quitte la présidence en 1998 à la suite de divisions internes.
François Bayrou Ministre dans les gouvernements Balladur et Juppé, il est élu président en 1998. Candidat à l'élection présidentielle de 2002, il est éliminé au premier tour avec 6,84 %, lors de l'élection présidentielle de 2007 il est à nouveau éliminé au premier tour mais son score atteint alors les 18,57 %. L'UDF disparait le 30 novembre 2007, remplacé par le Mouvement démocrate.

Congrès[modifier | modifier le code]

  •  : 1er congrès de Paris
  •  : congrès de Pontoise
  •  : congrès de Lille
  •  : congrès d'Angers
  •  : congrès d'Amiens
  •  : 2e congrès de Paris
  • au  : 3e congrès de Paris
  • et  : congrès extraordinaire de Lyon
  •  : congrès extraordinaire de Villepinte, approuvant l'intégration de l'UDF dans le Mouvement démocrate.

Jeunes UDF[modifier | modifier le code]

Fondés en 1998, lors de l'unification de l'UDF, les Jeunes UDF regroupent les adhérents de l'UDF de 16 à 34 ans inclus. Présents dans toutes les instances de l'UDF, ils prennent activement part au débat interne au parti et font valoir leurs positions. Chaque année, ils organisent l'Université d'été de l'UDF, moment fort de la vie du mouvement.

Contrairement à de nombreux mouvements politiques jeunes, les Jeunes UDF disposent de leurs propres structures et choisissent eux-mêmes leurs responsables :

  • un président national : Jean-Yves de Chaisemartin, élu pour deux ans au suffrage universel des adhérents ;
  • un bureau national élu en même temps que le président et chargé de l'animation quotidienne du mouvement ;
  • un conseil national formé de membres élus au sein de chaque fédération, qui tient régulièrement des réunions thématiques.

Au niveau de chaque département existe une fédération des Jeunes UDF organisée de manière similaire :

  • le président fédéral est élu pour deux ans par l'ensemble des adhérents de la fédération ;
  • le bureau fédéral est élu en même temps que le président et chargé de l'animation de la fédération.

Si la fédération départementale compte moins de 10 adhérents, un délégué fédéral nommé par le président national tient le rôle du président et du bureau.

Les Jeunes UDF se retrouvent divisés avec la scission de l'UDF en 2007, une partie, participant à la transition de l'UDF vers le MoDem, est remplacé par les Jeunes Démocrates lors de sa création, le , l'autre partie entrant en dissidence, crée les Jeunes Centristes le .

Affiliation au niveau européen[modifier | modifier le code]

Après les élections européennes, l'UDF a quitté le Parti populaire européen (historiquement le parti des Démocrates-chrétiens, mais désormais élargi à toutes les formations de droite), prenant pour prétexte l'euroscepticisme croissant du parti, pour fonder avec le centre gauche italien de La Marguerite un nouveau parti pro-européen, le Parti démocrate européen qui forme avec les libéraux le groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE-ALDE) au Parlement européen[53].

Le Parti démocrate européen, de tendance réformiste et centriste, est un parti politique européen créé le par le Français François Bayrou et l'Italien Francesco Rutelli qui sont ses deux premiers coprésidents, Romano Prodi en étant le président d'honneur. Le chef de l'UDF a créé dans la foulée, fin avec la New Democrat Coalition américaine, composante parlementaire du Parti démocrate, une « internationale », ou plutôt une Alliance mondiale des démocrates. En Italie, un important Parti démocrate, réunissant la gauche ex-communiste et le centre gauche chrétien, a vu le jour dans un congrès convoqué en .

Représentation électorale[modifier | modifier le code]

À l’Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Évolution des effectifs du groupe UDF
  • 1978-1981 : 108 membres et 15 apparentés (sur 491)
  • 1981-1986 : 51 membres et 11 apparentés (sur 491)
  • 1986-1988 : 114 membres et 17 apparentés (sur 577)
  • 1988-1993 : 81 membres et 9 apparentés (sur 577)

dont le groupe Union du centre : 34 membres et 7 apparentés (sur 577).

  • 1993-1997 : 213 membres et 2 apparentés (sur 577).
  • 1997-2002 : 107 membres et 7 apparentés (sur 577)

30 membres ont fondé le groupe Démocratie libérale et indépendants en 1998.

  • 2002-2007 : 27 membres et 3 apparentés (sur 577) - 1 Pierre-Christophe Baguet radié le 09/10/06 pour avoir publiquement annoncé son soutien à Nicolas Sarkozy, pour l'élection présidentielle.

Au Sénat[modifier | modifier le code]

Au Parlement européen[modifier | modifier le code]

Députés européens[modifier | modifier le code]

La délégation UDF au Parlement européen, présidée par Marielle de Sarnez, comprenait 11 députés européens au sein de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe. Trois députés l'ont quittée en pour former la délégation de l'Alliance citoyenne pour la démocratie en Europe de Jean-Marie Cavada (ELDR) d' à 2009.

Présidents du Parlement européen[modifier | modifier le code]

Au niveau local[modifier | modifier le code]

Conseils généraux[modifier | modifier le code]

Avant la création du MoDem, huit conseils généraux avaient des présidents UDF (entre parenthèses leur éventuelle nouvelle étiquette à la suite de la création du MoDem) : Calvados, Loir-et-Cher (Nouveau Centre), Mayenne (Union centriste-UDF), Morbihan (MoDem), Pyrénées-Atlantiques (MoDem), Haut-Rhin (UMP), Rhône (MoDem), Somme (Nouveau Centre).

Conseils municipaux[modifier | modifier le code]

Avant la création du MoDem, plusieurs maires étaient UDF (entre parenthèses leur éventuelle nouvelle étiquette à la suite de la création du MoDem) : Annecy (Nouveau Centre), Amiens (Nouveau Centre), Arras (MoDem), Biarritz (MoDem), Blois (Nouveau Centre), Deauville (centriste indépendant), Drancy (Nouveau Centre), Issy-les-Moulineaux (Nouveau Centre), Le Plessis-Trévise (MoDem), Meudon (Nouveau Centre), Montrouge (Nouveau Centre), Noisy-le-Sec (MoDem), Redon (divers droite), Reims (divers droite), Rouen (centriste indépendant), Saint-Brieuc (MoDem), Talence (MoDem), Ville-d'Avray (MoDem).

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections présidentielles[modifier | modifier le code]

Année Candidat Premier tour Second tour Statut
% Rang % Rang
1981 Valéry Giscard d'Estaing 28,32 1er 48,24 2e Perdu
1988 Soutien à Raymond Barre 16,55 3e Soutien à Jacques Chirac
1995 Soutien à Édouard Balladur 18,58 3e
2002 François Bayrou 6,84 4e Perdu
2007 18,57 3e Soutien à aucun candidat Perdu

Élections législatives[modifier | modifier le code]

Année Premier tour Sièges Statut Gouvernement
Voix % Rang
1978 6 007 383 21,5 3e
123  /  491
Majorité absolue Barre III
1981 4 830 833 19,2 3e
65  /  491
Opposition
1986 2 330 167 21,4 3e
127  /  577
Cohabitation Chirac II
1988 4 519 459 18,5 3e
129  /  577
Opposition
1993 4 731 013 18,6 2e
215  /  577
Cohabitation puis Majorité absolue Balladur, Juppé I, II
1997 3 601 279 14,2 4e
114  /  577
Opposition
2002 1 226 462 4,9 4e
29  /  577
Majorité absolue Raffarin I, II, III
2007 1 981 121 7,7 3e
3  /  577
Opposition

Élections européennes[modifier | modifier le code]

Année % Sièges Rang Tête de liste Groupe(s)
1979 27,61
25  /  81
1er Simone Veil PPE et LD
1984[n 1] 43,02
21  /  81
1er Simone Veil PPE et LD
1989[n 2] 28,88
11  /  81
1er Valéry Giscard d'Estaing PPE et LD
1994[n 3] 25,58
14  /  87
1er Dominique Baudis PPE et ELDR
1999 9,28
9  /  87
5e François Bayrou PPE-DE
2004 11,96
11  /  74
3e ADLE
  1. Liste commune avec le RPR qui a obtenu 20 sièges.
  2. Liste commune avec le RPR (13 sièges) et le CNIP (deux sièges).
  3. Liste commune avec le RPR qui a obtenu 14 sièges.

Élections cantonales[modifier | modifier le code]

Année Premier tour Second tour Conseillers Présidents
Voix % Rang Voix % Rang
1979 2 265 939 21,14 3e 1 627 866 22,43 2e
366  /  1847
 /  101
1982 2 344 221 18,64 2e 1 176 309 22,62 3e
470  /  2014
43  /  101
1985 2 078 627 18,09 2e 1 387 129 17,77 3e
525  /  2044
 /  100
1988 1 537 847 16,92 2e 1 081 829 18,12 3e
436  /  2043
 /  100
1992 1 840 939 14,83 2e 1 622 761 19,08 3e
497  /  1945
46  /  100
1994 1 653 118 15,16 3e 1 455 888 18,19 3e
357  /  1922
43  /  100
1998 1 499 180 13,21 3e 1 279 640 15,05 3e
292  /  2038
20  /  100
2001 1 122 055 9,19 4e 850 821 11,28 3e
231  /  1997
18  /  100

Identité visuelle[modifier | modifier le code]

Alors que depuis sa fondation, sa couleur était le bleu, le parti passa à l'orange à partir de 2004[54].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. On désignait à l'époque par « extrême gauche » des groupes politiques parfois très éloignés idéologiquement de l'extrême gauche actuelle. Tel était le cas du Parti radical à sa fondation.

Références[modifier | modifier le code]

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  2. (en) Peter Merkl et Weinberg LEONARD, Right-wing Extremism in the Twenty-first Century, Routledge, , 161– (ISBN 978-0-203-49791-3, lire en ligne).
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources primaires[modifier | modifier le code]

Sources secondaires[modifier | modifier le code]

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  • Alistair Cole, « The Return of the Orleanist Right », dans Alistair Cole (ed.), French Political Parties in Transition, Aldershot, Dartmouth, 1990
  • Nicolas Sauger, « Les scissions de l’UDF : unité et dissociation des partis, mécanismes de transformation de l’offre partisane », thèse de l’Institut d’études politiques de Paris, 2003.
  • Laurent de Boissieu, « L’intégration des partis politiques français dans le système partisan européen », Revue internationale de politique comparée, 2009, vol. 16, no 4, p. 721.
  • Nicolas Sauger, « Le vote Bayrou: L’échec d’un succès », Revue française de science politique, 2007, vol. 57, no 3, p. 447.
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  • William R. Schonfeld, « Le RPR et l’UDF à l’épreuve de l’opposition », Revue française de science politique, 1986, vol. 36, no 1, p. 14-29.
  • Florence Haegel, « Faire l’Union : la refondation des partis de droite après les élections de 2002 », Revue française de science politique, 2002, vol. 52, no 5, p. 561-576.
  • Jean-François Sirinelli, Les Années Giscard. Institutions et pratiques politiques (1974-1978), actes de la journée d’études organisée par le Centre d’histoire de l’Europe du vingtième siècle et l’Institut pour la démocratie en Europe le avec la participation de Valéry Giscard d’Estaing (direction avec Serge Berstein et René Rémond), Librairie Arthème Fayard, collection « Nouvelles Études contemporaines » (ISSN 1637-1585), Paris, 2003, 279 p. (ISBN 2-213-61737-6)
  • Jean-François Sirinelli, Les Années Giscard. Valéry Giscard d’Estaing et l’Europe (1974-1981), actes de la journée d’études du organisée par le Centre d’histoire de Sciences Po et l’Institut pour la démocratie en Europe avec la participation de Valéry Giscard d’Estaing (direction avec Serge Berstein), Armand Colin, Paris, 2005, 272 p.
  • Jean-François Sirinelli, Les Années Giscard. Les réformes de la société (1974-1981), actes de la journée d’études des 16 et au palais du Luxembourg organisée par le Centre d’histoire de Sciences Po et l’Institut pour la démocratie en Europe avec la participation de Valéry Giscard d’Estaing (direction avec Serge Berstein), Armand Colin, Paris, 2007, 296 p.
  • Jean-François Sirinelli, Les Années Giscard. La politique économique (1974-1981) (direction avec Serge Berstein et Jean-Claude Casanova), Paris, Armand Colin, 2009, 192 p.
  • Gilles Richard, Histoire des droites en France : de 1815 à nos jours, Paris, Perrin, , 634 p. (ISBN 978-2-262-03468-9, présentation en ligne).
  • Guy Birenbaum, « L’échec du système d’action barriste », Revue française de science politique, 1990, vol. 40, no 6, p. 777-792.
  • Dupoirier Élisabeth. Une ou deux droites à Paris ? Les élections municipales de 1977 et la restructuration du bloc conservateur. In: Revue française de science politique, 27e année, no 6, 1977, p. 848-883.
  • Haegel Florence. Faire l'Union : la refondation des partis de droite après les élections de 2002. In: Revue française de science politique, 52e année, no 5-6, 2002. p. 561-576.
  • François-Georges Dreyfus, « Place et poids de la démocratie chrétienne », Revue française de science politique, 1990, vol. 40, no 6, p. 845-863.

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