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Pourquoi travailler ?

Réflexions sur le péché originel et ses conséquences

Jérôme Moreau









Travailler : oui, certes, parce qu'il faut bien vivre, pour faire ce que l'on aime ou par sens du devoir. Mais travailler continuellement, faire effort pour tout, à chaque fois ? On pourra toujours répondre que cela tient à l'organisation de nos sociétés occidentales, où tout est technicisé, complexe, où nous sommes mus par des désirs excessifs qui nous obligent à toujours plus d'efforts pour les combler ; avec un retour à une vie véritablement simple et dépouillée, ne pourrait-on pas s'épargner tous ces soucis ? Ne pourrait-on retrouver un accord avec la Création qui nous fournirait naturellement ce dont nous avons besoin pour vivre, plutôt que de l'épuiser et de la dégrader toujours plus ?

C'est oublier tout d'abord que la technicisation croissante de notre société, les médiations qui s'interposent entre nous et les choses, sont aussi un facteur d'affranchissement de nombre de nos préoccupations et que, comme Bergson l'espérait dans le chapitre final des Deux sources de la morale et de la religion, la mécanisation peut libérer la spiritualité. Plus profondément, ce serait méconnaître que tout est travail, y compris dans le domaine intellectuel, et plus encore peut-être dans le domaine spirituel. Cela se reconnaît à de multiples exemples, mais sans doute de façon éminente dans l'apprentissage d'une langue : tout apprentissage n'est-il pas en effet analogue à celui d'une grammaire et d'un vocabulaire particuliers qui nous étaient étrangers et que nous devons apprendre à maîtriser, qu'il s'agisse du fonctionnement d'un objet ou de la connaissance véritable, de l'intérieur, d'une autre personne ? Or, apprendre une langue demande du travail, un lent exercice d'assimilation, d'acculturation. Mettrons-nous en cause la division des langues, Babel, et rêverons-nous de la période où l'on pouvait encore sans effort se comprendre quelle qu'ait été son origine ? Si tant est que cette période appartienne véritablement à notre passé, plus qu'à notre avenir, cela ne règle ni la question de fait (qu'on le veuille ou non, les langues sont multiples) ni la question de droit : la division des langues n'est pas un événement purement accidentel et isolé, et si tout nous demande travail, c'est que le problème est plus profond, qu'il vient de plus loin.

Si nous travaillons, n'est-ce pas parce que fondamentalement nous nous retrouvons toujours à distance des êtres et des choses, que nous devons sans cesse faire appliquer un effort, sur nous ou sur les choses, pour franchir la ligne, le fossé ou le gouffre qui nous sépare de ce que nous visons ? Tout est travail, parce que rien ne nous est immédiatement donné, que ce soit au dehors de nous ou en nous-mêmes. Quelle est donc cette distance que nous avons toujours à franchir ? Il est singulier de penser que c'est pour avoir voulu précisément franchir une distance, celle qui sépare la terre des cieux, que les hommes ont été divisés et ont cessé de pouvoir se comprendre. C'est que le problème doit être pensé autrement : la tour de Babel n'est pas l'événement inaugural de notre histoire, elle représente la mauvaise manière de travailler pour combler la distance qui nous sépare du monde, parce qu'elle ne fait qu'exprimer les conséquences d'un événement antérieur, et qui, lui, conditionne tous les autres, le péché originel. Je voudrais donc partir des premiers chapitres du livre de la Genèse pour essayer de comprendre le sens que prend le travail à la lumière du péché originel. Sommes-nous condamnés à travailler, et qu'en serait-il dans une humanité qui saurait, par la grâce de Dieu, vivre libérée du péché ?

Genèse du travail

Une lecture rapide des premiers chapitres de la Genèse aboutit à faire du travail la conséquence directe du péché originel, le point central de cette interprétation étant la parole de Dieu adressée à Adam : Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais interdit de manger, maudit soit le sol à cause de toi ! À forces de peines, tu en tireras subsistance tous les jours de ta vie. À la sueur de ton visage tu mangeras ton pain (Gn 3, 17--19). Notons que la sanction infligée à Ève est également liée au « travail », au sens où le français emploie encore ce mot pour désigner l'accouchement : Je multiplierai les peines de tes grossesses, dans la peine tu enfanteras des fils (Gn 3, 16). Du fait de leur péché, Adam et Ève se voient contraints de vivre une vie de peines et de souffrances, liée au travail.


Masaccio, Adam et Ève chassés du Paradis

Une vision sommaire des choses peut y voir la peine (à tous les sens du terme) qui vient naturellement sanctionner toute faute, dans le cadre d'une condamnation prononcée par une autorité supérieure, à savoir ici Dieu. Sans pour autant contester la présence ici de ce schéma selon lequel la faute doit être suivie d'une peine ou d'une pénitence, on peut voir les choses de façon un peu plus fine : la peine subie par le premier couple n'est pas une punition arbitraire, émanant d'un Dieu jaloux (selon une lecture où Dieu se vengerait de l'homme qui a voulu l'égaler) ou simplement sévère. La peine subie par Adam et Ève et par toute l'humanité après eux découle de leur faute elle-même, elle en est la conséquence directe, matérielle. Dieu, dès lors, n'est pas tant juge qu'interprète, lorsqu'il s'adresse à Ève puis Adam : il ne prononce pas un châtiment, lequel est déjà en voie de réalisation, mais leur fait connaître la conséquence de leur acte1.

Quelle était donc cette faute ? C'est comme on le sait, sous l'influence du serpent, d'avoir goûté du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Il ne s'agit pas d'un arbre comme les autres, et ce n'est pas la simple curiosité ou la transgression d'un interdit parmi d'autres qui est reprochée ici à Adam et Ève. Leur faute, c'est d'avoir voulu être comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal, d'avoir cru pouvoir acquérir le discernement (Gn 3, 5--6), en d'autres termes d'avoir jalousé Dieu et voulu acquérir la même connaissance parfaite que lui. La conséquence ne se fait pas attendre : Alors leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus (Gn 3, 7). Au lieu d'un accomplissement, d'un dépassement de leur condition de créatures, au lieu d'une divinisation, ils se voient ramenés à la découverte de leur nudité, de leur corporéité et surtout de leur finitude : se voir nu, c'est soudain reconnaître que l'autre, que le monde, sont autres, extérieurs, distants, de sorte que le corps, qui constitue la présence immédiate de l'autre et de soi-même au monde n'exprime plus la personne dans sa totalité, dans son intégrité, mais n'en est plus qu'une image indirecte, insuffisante, et, prise en elle-même, fausse. L'être humain qui se voyait de l'intérieur et qui voyait l'autre de façon immédiate dans son intériorité, qui se connaissait comme il connaissait l'autre (Or tous deux étaient nus, l'homme et la femme, et ils n'avaient pas honte l'un devant l'autre : Gn 2, 25) se regarde soudain de l'extérieur, se met à distance de lui-même et en même temps à distance de tout autre. L'immédiateté de la nudité devient alors objet de honte, car le corps est perçu comme un obstacle à l'expression pleine et entière de soi et à la connaissance immédiate de l'autre, et l'homme et la femme se cachent l'un de l'autre aussi bien que de Dieu.


Millet, Le Départ pour le travail

Contre les tenants de la double peine, il me semble que les déclarations de Dieu puis l'expulsion du jardin d'Éden ne font que concrétiser la peine originelle subie par Adam et Ève du fait même de leur faute, à savoir la séparation : séparation d'avec eux-mêmes, quand ils s'aperçoivent qu'ils sont nus ; séparation d'avec Dieu, lorsqu'ils se cachent pour qu'il ne les voie pas ; séparation entre eux deux, quand Adam se met à accuser Ève ; séparation d'avec le monde avec lequel ils avaient vécu en pleine harmonie, lorsqu'ils sont chassés du Jardin. Le nouvel état d'Adam et Ève se révèle d'une douloureuse dualité : le corps, la matière, paraissent devenus des obstacles pénibles pour la réalisation des espérances des hommes, que cela soit la naissance d'enfants ou la réalisation de tâches données. Mais ce n'est pas le corps en tant que tel qui est en cause : c'est la disjonction entre ce que l'être humain espère et désire, et la réalité de ce qu'il peut réaliser, l'obstacle le plus évident étant celui du corps, mais la prise de conscience par l'homme de sa finitude dépasse la question de la matière. C'est l'unité, l'intégrité de la personne, qui a été rompue et qui conduit à cette peine sans cesse renouvelée du travail.

Jardinage et spiritualité

Est-ce à dire pour autant que le jardin d'Éden était un monde sans travail, qu'Adam et Ève vivaient dans le farniente le plus complet, bronzant tranquillement sur les prés d'herbe fraîche, se nourrissant à loisir des fruits produits spontanément par les arbres et s'abreuvant dans l'eau pure du fleuve qui traverse le jardin ? Rien n'est moins sûr : Le Seigneur Dieu prit l'homme et l'établit dans le jardin d'Éden pour le cultiver et le garder (Gn 2, 15). C'est que le Jardin, comme son nom l'indique, est bien un jardin : autrement dit, la Nature, comme nous dirions aujourd'hui, est organisée, entretenue, et c'est l'homme qui en est chargé avec l'aide de la femme. Et déjà le premier récit de la Création voyait Dieu dire à l'homme et à la femme : soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la ; dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur la terre [...] Je vous donne toutes les herbes portant semence, qui sont sur toute la surface de la terre, et tous les arbres qui ont des fruits portant semence (Gn 1, 28--29). Si ce n'est pas du travail, de s'occuper de la Création tout entière : pas moyen de jouer les rois fainéants... Et d'ailleurs, Dieu lui-même ne travaille-t-il pas ? Tous ces premiers chapitres de la Genèse le montrent à l'oeuvre, créant l'Univers tout entier, et même le montrent au repos, après tout l'ouvrage qu'il avait fait (Gn 2, 2).

Voilà de quoi essayer de reconsidérer le travail autrement, puisque même avant le péché originel on ne peut pas dire qu'il n'était question que de chômer et de profiter de la Création telle qu'elle était, ni pour les hommes, ni pour Dieu. Il apparaît que ce n'est pas le travail proprement dit qui découle du péché originel, mais la peine associée au travail. Est-ce à dire qu'il était facile, auparavant, de travailler ? Faut-il penser qu'Ève, si elle avait mis au monde Caïn, Abel et Seth au Jardin d'Éden, l'aurait fait sans peine ? Pas nécessairement, mais on peut penser que l'effort était exactement proportionné au but recherché, qu'aucun désir superflu ne venait tourmenter la conscience, que l'être humain vivait en pleine harmonie avec la Création et savait donc agir sur elle de façon parfaitement proportionnée. Bref, tout effort portait son fruit. Et je ne parle pas de la relation entre Adam et Ève, de leur absolue proximité, de leur totale présence l'un à l'autre sans fusion, du plein équilibre d'une relation toujours juste.

Bref, l'être humain cultivait. En cela, il était à mi-chemin, comme un pont, entre la Création et Dieu. L'être humain avait pour tâche de conserver à la Création son ordre et sa beauté devant Dieu, de participer à la volonté de Dieu pour la Création. C'est parce que l'être humain était fait à l'image et à la ressemblance de Dieu qu'il était capable de conserver l'harmonie de la Création, selon le dessein de Dieu pour elle. Les animaux, eux, ne travaillent pas, ils n'ont pas le pouvoir de création que possède l'être humain, créé libre. La liberté et le pouvoir de création impliquent par définition un effort, puisqu'il y a modification d'un état de chose existant, mais cela restait dans le dessein de Dieu, l'être humain ne concevait pas de désir, celui de l'appropriation, de la maîtrise totale, de la toute-puissance. C'est pour avoir voulu sortir de cette position intermédiaire que l'être humain, voulant tout posséder, a tout perdu, et se voyant Dieu, s'est retrouvé ravalé bien plus bas qu'il n'était2. Qui veut faire l'ange fait la bête. Et qui veut faire Dieu ?

Au coeur de ce monde

Mais vous me direz, c'est bien beau tout ça, mais comment fait-on, aujourd'hui ? Comment ça se passe, maintenant que l'être humain est sorti de l'ordre de la Création ? Peut-on retrouver le Jardin d'Éden ? Comment retrouver le chemin de Dieu, qu'est-ce que cela représenterait que de l'avoir retrouvé ? Je voudrais essayer de suggérer quelques pistes autour du couple travail/détachement. L'enjeu pourrait bien être en effet de trouver le moyen de s'affranchir de l'ordre du monde, définitivement brisé, pour retrouver l'authenticité d'un rapport à Dieu débarrassé de ce qui l'obscurcit ou le fausse.

Le détachement ne me paraît cependant pas une solution évidente, ni même satisfaisante, prise telle quelle : il s'agirait, entendu en un sens premier, de sortir du monde, de délaisser le travail matériel pour le travail spirituel, sur soi-même. Mais ce dernier suscite lui aussi des peines qui, pour ne pas être plus visibles, n'en sont pas nécessairement moins intenses et douloureuses. Et il s'agira toujours de travailler sur ce qui en nous continue de relever d'une nature déchue, donc relève encore et toujours du monde. Le dualisme opposant un monde matériel déchu à un monde spirituel pur, ou purifié, ne me paraît donc pas juste. On ne peut quitter le monde. Et c'est d'ailleurs ce qui a causé la chute du couple originel : ils ont cru pouvoir s'affranchir de leur condition de créatures, devenir des dieux, sortir de l'ordre de la Création pour la maîtriser. Manger du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, c'est précisément vouloir connaître et maîtriser ce qui régit la Création tout entière. De leur échec et de ses conséquences, il semble bien qu'il faille conclure à la nécessité de retrouver notre place dans cet ordre de la Création, bien que faussé par le péché originel qui ne cause pas seulement du désordre dans le monde humain, mais avec lui, par contrecoup, dans toute la Création. C'est parce que la Création est désordonnée, parce que nous vivons dans un monde humain plus particulièrement encore touché par le péché, que le travail nous cause une telle peine, que nos buts sont lointains, difficiles à atteindre, et même à formuler. Comment trouver une direction, une visée ?

Il nous faut savoir retrouver notre condition de créatures, mais de créatures particulières. En tant que créatures, nous sommes par nature plongés dans le monde et voués à y oeuvrer. En tant que créatures créées à l'image et à la ressemblance de Dieu, nous sommes appelés, par nature, avant toute autre chose, à répondre à son amour. Cela pourrait nous plonger dans une forme de dilemme, entre la nécessité d'assumer notre place et le désir de nous donner à l'amour de Dieu. La solution optimiste à ce dilemme est celle que propose Teilhard de Chardin, lorsqu'il parle de deux directions que nous sommes appelés à donner à nos actions : l'En-Avant, c'est-à-dire l'action dans le monde pour le parfaire et y rétablir autant que possible, dans l'immanence, un ordre conforme aux desseins de Dieu et qui favorise l'expression de sa volonté ; l'En-Haut, qui correspond à une spiritualisation, à une divinisation de notre être, dans une direction purement transcendante. Ces deux directions doivent converger, transformer le monde étant un moyen de répondre à l'amour de Dieu. Ces considérations, surtout, impliquent que le détachement ne se fasse pas de façon purement verticale, par refus du monde, mais à travers le monde. C'est là ce qui me paraît essentiel : il apparaît bien que l'En-Avant ne peut être une fin en soi, et que toute action se trouve vouée sinon à l'échec, du moins dans le meilleur des cas à une inéluctable finitude. Et pourtant, c'est là, à travers le monde, nos actions, nos échecs, que non seulement nous pouvons espérer faire quelque chose, transitoirement, à l'échelle de nos capacités et de la durée de nos vies, mais surtout que nous pouvons répondre à l'appel de notre Créateur, en nous montrant soumis à sa volonté, en nous ouvrant à sa grâce. L'achèvement d'une action ne sera pas le critère de notre divinisation, mais le travail que nous fournirons en vue de cet achèvement en sera assurément la condition indispensable, car c'est par lui que nous aurons accepté de nous livrer à la volonté de Dieu.

La peine et la souffrance qu'il nous arrivera presque nécessairement de rencontrer dans cette entreprise, si nous nous y investissons sincèrement, pourront nous apparaître alors comme la marque d'un effort réel de rencontre avec la Création et avec notre finitude. Si la Création est blessée, chercher à la ranimer implique d'offrir de nous-mêmes pour lui redonner vie et tenter de redresser ce qui a été abîmé, en sachant y mettre toute l'énergie ou tout l'amour que cela nécessite, quoi qu'il arrive ensuite. Mais du même fait nous buterons sur ces obstacles, et la voie de l'En-Avant nous sera peut-être fermée. Mais c'est bien en visant toujours l'En-Avant que nous aurons fait la preuve de notre réponse au projet de Dieu sur nous, que nous saurons trouver la voie de l'En-Haut3.



Je crois donc que c'est au coeur du monde qu'il nous faut plonger pour retrouver quelque chose de l'ordre originel de la Création et de nos existences. En cela, il ne me semble faire que décrire ce qu'a été la vie du Christ. Fils de Dieu, ouvert comme aucun homme à l'amour de Dieu, à cet En-Haut teilhardien, il n'en a pas moins accompli sa mission dans le monde, au coeur de l'humanité, et jusqu'au coeur de la Création, descendant par soumission au Père jusque dans la mort, finitude absolue et marque la plus manifeste du péché originel. Celui qui n'avait pas connu le péché, Il l'a fait péché pour nous, afin qu'en lui nous devenions justice de Dieu (II Cor 5, 21). Cette finitude de l'homme pécheur, cette marque du péché originel, le Christ l'a donc assumée, rencontrant la plus grande souffrance et apparemment le plus grand échec : Dieu, venu appeler les hommes au Royaume, cloué sur une croix, le coeur ouvert par une lance. Plonger au coeur du monde, c'est plonger dans le coeur du Christ, dans l'amour que Dieu nous porte et que l'humanité a blessé, fait souffrir jusqu'à vouloir le tuer. Vous l'avez pris et fait mourir en le clouant à la croix par la main des impies, mais Dieu l'a ressuscité (Ac 2, 23--24).

Quel échec pouvons-nous maintenant encore redouter, si le plus grand des échecs est devenu la plus éclatante réalisation de Dieu ? Quelle peine pourra encore nous faire reculer devant une entreprise, si cette entreprise, c'est Dieu qui nous y appelle, pour nous réconcilier avec lui par le Christ et nous conduire à cette place perdue par l'humanité, au sommet de la Création, dans la soumission aimante au regard plein d'amour de son Créateur ?
J.M.

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