L’ex-candidat des Verts à la présidentielle de 1988, Antoine Waechter, a annoncé sa candidature pour celle de 2022 sous la bannière du Mouvement écologiste indépendant (MEI), à l’Agence France-Presse (AFP) mercredi 15 septembre. L’ingénieur écologue de 72 ans et maire adjoint de Fulleren (Haut-Rhin) a choisi de ne pas participer à la primaire écologiste, dont il estime que « la vocation principale est d’essayer de trouver celui qui arrivera à fédérer la gauche, et non pas celui qui réussirait à fédérer les écologistes ».
« Constatant le caractère utopique de rassembler les écologistes », Antoine Waechter, l’un des fondateurs du mouvement écologiste en France, souhaite par sa candidature « affirmer beaucoup plus fortement ce qui fait l’identité de la pensée écologiste elle-même, au-delà de la droite et de la gauche ».
« Malgré la poussée de la sensibilité écologiste dans l’opinion, une bonne partie de ce public n’ira pas voter pour un candidat Vert, tout simplement parce qu’un certain nombre d’éléments le bloquent, en particulier cette volonté [d’Europe Ecologie-Les Verts] de se positionner dans le paysage politique de gauche », estime M. Waechter, qui souhaite de son côté représenter l’écologie « sensible », attachée à « la beauté des paysages et la nature ».
En faveur du maintien du nucléaire
Selon Antoine Waechter, le candidat à la primaire écologiste Yannick Jadot a « une stratégie électorale et adapte son discours en fonction de cette stratégie électorale ». « Et nous, ça ne peut pas nous correspondre : il faut des positionnements forts sur un certain nombre de sujets », a-t-il affirmé.
Contrairement aux candidats de la primaire écologiste, M. Waechter est en faveur du maintien du nucléaire dans le mix énergétique grâce à la construction d’une nouvelle génération de « petits réacteurs ». Il défend également le respect de « l’esthétique » des paysages et du patrimoine, couplé à un arrêt de « la multiplication des parcs éoliens » terrestres, auxquels il est opposé, et à un soutien des filières agricoles et forestières.
Il prône, par ailleurs, un retour au septennat, le recours au référendum d’initiative citoyenne (RIC), ou encore « la création d’une Cour des comptes verte pour évaluer les politiques publiques » en matière environnementale.
Antoine Waechter avait rassemblé 3,8 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle de 1988, sous la bannière des Verts, dont il est l’un des cofondateurs en 1984. Il a ensuite quitté ce parti pour fonder le MEI, en 1994. Il n’avait obtenu les 500 parrainages nécessaires pour se porter candidat ni en 1995 ni en 2017.
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