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L'étincelle qui a (encore) fait exploser la macronie. Ce week-end, Libération a consacré sa une à la présidentielle 2022. Le quotidien y campe Emmanuel Macron et Marine Le Pen, dos-à-dos, avec ce titre : « J'ai déjà fait barrage, cette fois c'est fini ». Il y relaie la parole d'électeurs et de lecteurs de gauche qui, déçus par le mandat de l'actuel président de la République, assurent qu'ils ne voteraient plus pour lui en cas de nouveau deuxième tour face à la présidente du Rassemblement national.
L'édition du week-end est disponible ��
— Libération (@libe) February 26, 2021
A la une de Libé : «2022 : "J'ai déjà fait barrage, cette fois c'est fini"» ➡️ https://t.co/ZyWfWcdRbZ pic.twitter.com/lUiXzISEXP
Cette notion de « barrage » est au cœur du système électoral depuis l'élection présidentielle de 2002, qui avait vu Jean-Marie Le Pen affronter Jacques Chirac. Élection après élection, elle semble pourtant se fissurer, au grand dam des macronistes, qui ont profité de cette une pour enfoncer la gauche… ou appeler à une prise de conscience, relaie notamment le HuffPost.
« Dérive », perte de « valeurs », « honte »…
Sur Twitter, les ténors de LREM ont uni leur force pour dénoncer la posture de Libé. « J'ai déjà fait barrage. Et je le ferais encore », assure le patron du groupe à l'Assemblée Christophe Castaner, qui avait déjà récemment accusé gauche et droite d'« épargner le Rassemblement national ». « Ceux qui épargnent les extrêmes, toujours et encore, portent une responsabilité », a-t-il fustigé. Même son de cloche chez son collègue François de Rugy, qui voit dans ce numéro du quotidien la « dérive » d'une « partie de la gauche ». « Éviter à notre pays de dériver vers toutes les formes de radicalisation est une ardente nécessité », juge-t-il.
J’ai déjà fait barrage. Et je le ferais encore.#FrontRepublicain
— Christophe Castaner (@CCastaner) February 27, 2021
Ceux qui épargnent les extrêmes, toujours et encore, portent une responsabilité. pic.twitter.com/QP6fXILbEE
Quelle dérive de voir une partie de la gauche renvoyer dos à dos Marine Le Pen et Emmanuel Macron !
— François de Rugy (@FdeRugy) February 27, 2021
Éviter à notre pays de dériver vers toutes les formes de radicalisation est une ardente nécessité. On verra qui est au rendez-vous lors des prochaines élections régionales. pic.twitter.com/PIE5rhGvQ1
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Certains élus macronistes ont fait preuve d'encore plus de sévérité. Comme la députée Anne-Christine Lang qui a crié sa « honte » face à la « soi-disant “vraie gauche” qui a tout perdu, ses valeurs, sa boussole, sa dignité », citant également la récente interview que Julien Bayou a donnée au Point. Ou l'ancienne ministre Nathalie Loiseau, qui accuse cette même gauche de « renier ses valeurs », en repartageant une vieille une de Libé datant de l'entre-deux-tours 2002. De son côté, la députée Aurore Bergé appelle à « éviter la prophétie autoréalisatrice » du quotidien.
Cette soi-disant « vraie gauche » qui a tout perdu, ses valeurs, sa boussole, sa dignité... Honte à elle!
— Anne-Christine Lang (@AChristine_Lang) February 27, 2021
Quant à nous, nous continuerons à combattre #LePen et à faire barrage au Front National.Toujours, partout.#LaGaucheAvecMacron pic.twitter.com/58MzhnecZB
19 ans. Il n’aura fallu que 19 ans à une partie de la gauche pour perdre la boussole, renier ses valeurs et espérer le pire, dans l’attente illusoire de jours meilleurs pour elle. Trump, Poutine: les amis de Mme Le Pen sont connus de tous, leurs méfaits aussi. Des somnambules. pic.twitter.com/3VN7AOghdv
— Nathalie Loiseau (@NathalieLoiseau) February 27, 2021
On est tous responsables. Tous.
— Aurore Bergé (@auroreberge) February 27, 2021
On peut éviter le prophétie auto réalisatrice disant matin, midi et soir, jusqu'à la nausée, qu'il est inévitable que le RN soit au second tour.
On peut aussi tous combattre le RN plutôt que mettre en cause ceux qui se sentent seuls à le faire. https://t.co/WMSg6KDx8L
La macronie encore divisée
Mais sur ce sujet encore, la macronie démontre que deux lignes bien distinctes cohabitent au sein du parti. Car certains membres de LREM, plutôt que de critiquer les propos relayés par Libération, ont préféré y voir une certaine « vérité qui dérange », comme le député Jean-Michel Mis. « Beaucoup d'électeurs de gauche sont déstabilisés par une gestion de crise qui peine à définir un projet politique progressiste pour le temps long », concède-t-il.
Facile de critiquer cette une provoc de @libe mais plus difficile d’admettre que l’édito de @dovalfon pointe une vérité qui dérange. Beaucoup d’électeurs de gauche sont déstabilisés par une gestion de crise qui peine à définir un projet politique progressiste pour le temps long. https://t.co/N3VY3aUBmy
— Jean-Michel MIS ���� (@JeanMichelMIS) February 27, 2021
À LIRE AUSSI Cotta – Darmanin, le vaccin anti-Le Pen de Macron ? Le député Jean-Baptiste Moreau estime, lui, que « Libé a raison de nous alerter sur l'état de l'opinion et de l'électorat », jugeant qu'il « n'y aura plus de front républicain, c'est un fait ». Une position partagée par la députée Laetitia Avia… et Manuel Valls. L'ancien socialiste converti au macronisme assure qu'il s'agit là d'un « vrai sujet », qu'il ne faut « pas prendre à la légère ».
Pas mieux. #keepworking https://t.co/dEsaAhGJZD
— Laetitia Avia (@LaetitiaAvia) February 27, 2021
C’ est un vrai sujet. Il ne faut pas le prendre à la légère. pic.twitter.com/U0YdZhruxk
— Manuel Valls (@manuelvalls) February 27, 2021
Vous dites, " ce pays décline depuis des décennies et va continuer puisque les Français sont allergiques aux réformes. Les mêmes causes produiront les mêmes effets. "
Non les Français ne sont pas allergiques aux réformes, mais ils sont allergiques à l'incompétence d'une classe politique qui oubli ses promesses de campagne, et le nouveau monde de Macron aura duré le temps d'une propagande d'une campagne Présidentielle, le plus grand défaut de Macron est de ne pas comprendre les Français car il ne les connaissait pas.
Pour gouverner la France il faut déjà être un homme de terrain et non pas un pur produit des grandes écoles et avant d'être bien au chaud sous les lambris dorés des palais nationaux il faut comme Chirac allé "tâter "le cul des vaches...
Oui il faut bien connaitre son pays avant d'avoir l'ambition de le gouverner.
2022, va remettre les pendules à l'heure.
Très cher Flytoxx,
mon commentaire de deux lignes vous expliquant hier soir que le mot "âneries" n'avait rien de méchant (dans mon esprit) a déplu aux Grands Ciseaux.
Bis repetita.
Ne pas déplaire aux Grands Ciseaux est devenu sinon mission impossible, du moins un job d'équilibriste, chaque mot devant être pesé à la balance d'orfèvre.
La criminalité explose la délinquance explose l'immigration explose, le chomage explose, la dette explose, la misère explose, le pays explose, et les humanistes (SIC) de l'extreme gauche veulent appliquer leurs recettes. Il y a de quoi se plier en deux de rire. Ils vont comprendre dans peu de temps que les citoyens français en ont par dessus la tete de leurs mensonges et autres recettes foireuses, les macronistes également