Prise en étau. Qu’il paraît loin ce temps où la droite française traditionnelle, rassemblée en grande partie sous la bannière Les Républicains (LR), après l’avoir été sous celle de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), était promise à un retour au pouvoir après cinq ans de François Hollande à l’Elysée. Fin novembre 2016, l’inattendu François Fillon triomphait lors de la primaire (ouverte celle-ci) de «la droite et du centre» aux dépens d’Alain Juppé, pourtant mieux placé que lui dans les intentions de vote à la présidentielle. Le 23 avril 2017, l’ex-Premier ministre obtiendra 20 % des suffrages exprimés au premier tour, soit 7,2 millions de voix : un peu plus de 400 000 d’écart avec Marine Le Pen. Un second tour raté pour pas grand-chose. Pas rien pour un candidat mis en examen en pleine campagne électorale.
Macron bétonne à droite
LR est tombé à 8 % aux européennes de 2019. Puis s’est reposé – comme l’autre parti historique du pays, le PS – sur ses élus locaux sortants pour sauver les apparences aux élections locales